Sinbad

essay A+

On peut juger du style littéraire de Balzac par le portrait qu’il donne du colonel Chabert au moment de sa rencontre avec l’avoué Derville. Cet extrait descriptif à toutes les caractéristiques du romantisme et du réalisme. Le personnage est désigné par des termes péjoratifs : « le vieillard « le singulier client qui l’attendait « le vieux soldat h, « cet homme foudroyé « l’inconnu » « le pauvre homme Pour dénommer le colonel Chabert, les champs lexicaux de la vieillesse, de rusure et du malheur sont employés.

Les ravages de a vieillesse et du temps sont retranscrits ici et mis en relief pour coller à la personne de Chabert de manière réaliste. Cela renforce l’idée de fatalité et d’ romantisme tel que La scène du portrait entre Derville et le co pre du personnage p g ière rencontre roule la nuit. Ce cadre nocturne colle à la personnalité de Chabert et est donc éminemment romantique.

On est dans une ambiance sombre et effrayante : « dans le clair obscur D, « les reflets bleuâtres chatoyaient à la lueur des bougies Y, « l’ombre cachait si bien le orps « les bords du chapeau qui couvrait le front du vieillard projetaient un sillon noir sur Swige to next page le haut du visage On voit à travers ces quelques extraits , que la lumière fait défaut, et que sa diffusion n’est pas homogène. Le leitmotiv de l’ombre et de la lumière intervient systématiquement dans le portrait. L’écriture renvoit à un jeu de lumière qui fait du personnage de Chabert, un être inquietant et insaisisable.

Le description du personnage se déroule en trois temps. On nous donne d’abord un portrait physique de colonel Chabert: Son front « sous les cheveux », « le visage », « le cou « cette vieille tête » les bords du chapeau qui couvrait le front », « le haut du visage h, « les rides blanches » « dans le corps » et « dans le regard ». Le narrateur semble s’intéresser surtout au visage du colonel. Dans un deuxième temps, le narrateur évoque surtout l’impression que lui inspire le personnage, et son caractère apparent.

Le physique du colonel Chabert semble lui indiquer sa personnalité: « l’absence de tout mouvement de corps b, « e toute chaleur dans le regard », »une certaine expression de démence « une douleur profonde »et « une misère Chabert apparait comme un homme froid, dépourvu de sentiments tant il est brisé par la vie. Son physique ne trompe pas, son corps trahit cela. Dans un troisième temps, Derville remarque la blessure de Chabert: « son crâne « son oeil droit ». Cette blessure le rend 2 Derville remarque la blessure de Chabert: « son crâne », « son oeil droit Cette blessure le rend effrayant et épouvantable.

Il est repoussant à tous point de vue. Le narrateur utilise de champ lexical de l’horreur pour décrire cette blessure au crâne: »cette sublime horreur ». Ici on a un oxymore, cette expression étonnante, attire l’attention et le dégout du lecteur. On peut visualiser cicatrice « son crâne horriblement mutilé par une cicatrice transversale, ce crâne fendu était épouvantable à voir ». Ici on une description réaliste. D’un point de vue symbolique , cette blessure n’est pas que physique mais morale. Elle est horrible d’autant plus qu’elle est la cause des malheurs de Chabert et de sa destinée tragique.

Donc elle prend une dimension romantique. Tout au long du portrait que dresse Derville du colonel Chabert, il ne cesse d’établir des comparaisons. Par exemple dans ce passage: « Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l’être une figure en cire de ce cabinet de Curtius où Godeschal avait voulu mener ses camarades Ici le narrateur insiste sur le fait que Chabert, ne bouge pas , tel une statue, il n’apparait pas vivant. II n’a rien d’un humain On peut faire une analogie avec sa situation légal de disparu et mort.