SHS Et Energie
Si le compteur Linky, tel qu’il est actuellement conçu, apporte des bénéfices en termes de comptage et de gestion du réseau électrique voire de diminution du contenu C02 du kWh électrique, ses bénéfices pour le consommateur en termes de maîtrise de la demande restent encore théoriques. Divers retours d’expériences étrangères montrent que le compteur communicant peut être un instrument efficace s’il est intégré dans une politique globale d’économies d’énergie incluant différentes mesures Incitatives pour le consommateur (mesures tarifaires, outils de communication… . L’ADEME recommande que tous les consommateurs puissent avoir accès directement et gratuit ementsans informations minimal de mieux maîtriser le services ou des prest informations les plus p g r part à des on leur permettant passer par des entaires. Les de communication devraient être validées dans le cadre d’expérimentations. En particulier, cela doit permettre de valider l’intérêt que ces informations soient fournies en temps réel.
SHS et Energie, alliance ATHENA Le monde industriel né au XIXe siècle s’est accompagné d’une transformation majeure des formes de représentation de ‘avenir, progressivement dominées par la notion de projet, qui joue un rôle essentiel dans les politiques de grands travaux et d’ingénierie. L’accès à de nouvelles énergies (fossiles) et le technique marque l’âge industriel et fonctionne comme un scenario implicite : l’avenir sera le produit de raccumulation des succès techniques.
L’apport énergétique nécessaire à cette accumulation n’est pas mis en question. Cette représentation de l’avenir est en rupture avec les conceptions prémodernes du temps, mais aussi avec les nôtres. Le risque, l’incertitude t l’évidence d’une limitation des ressources marquent un retournement de situation : envisager l’avenir, c’est aujourdhui mettre à l’épreuve nos capacités à gérer les contraintes, les limites matérielles et économiques du système complexe que forment les sociétés et les environnements.
De ce point de vue, Fimage d’un progrès indéfini animé par l’accumulation des innovations techniques perd de sa vigueur. Les débats sur la décroissance, un temps clos, retrouvent une certaine actualité. On est aussi conduits à envisager l’avenir à travers le renoncement possible à certaines techniques (en matière ‘énergie, mais pas seulement, si l’on pense au cas des biotechnologies ou des nanotechnologies), renoncement qui n’est pas un simple geste négatif, mais un effort positif.
Une recherche sur les différentes formes de rapport à l’avenir dans leur rapport aux sciences, aux techniques, et à leur valeur sociale, peut donc être envisagée Enfin, on pourra s’intéresser aux formes culturelles que prend le rapport collectif à l’avenir. L’un des traits marquants de la culture populaire née avec la civilisation industrielle est son attrait pour l’avenir. La littérature et le cinéma notamment, mais aussi la Bande Dessinée et les séries télévisées, ont souvent fonctionné comme des formes vernaculaires de scénarisation, d’anticipation.
Qu’elles véhiculent une idéologie de la croyance au progrès, ou qu’elles en 2 d’anticipation. Qu’elles véhiculent une idéologie de la croyance au progrès, ou qu’elles en proposent une critique, il semble qu’elles projettent avant tout dans le monde social lui-même des expériences (au sens de la philosophie pragmatiste) de l’avenir. Avec le cinéma et la littérature (de science-fiction notamment, mais pas seulement), tout le monde entretient n certain rapport avec les visions d’avenir, tout le monde expérimente d’une certaine manière des futurs possibles.
Les transformations historiques de ces expériences sont alors dignes d’intérêt, surtout lorsqu’elles mettent directement en question l’approvisionnement énergétique (c’est le cas de toute la culture liée aux « super héros b). On puisera donc dans les humanités des apports utiles à une conception réflexive des visions d’avenir. Par conséquent, on ne doit pas s’interdire d’interroger les scénarios à l’aune des productions artistiques capables de orter une vision de l’avenir, sur les registres de l’anticipation, de l’utopie ou de la dystopie.
Il est frappant de constater comment le nucléaire a inspiré les artistes comme préfiguration d’un futur prométhéen reposant sur le contrôle de la matière et une disponibilité infinie. Cette dimension de l’imaginaire, evacuée dans les présentations des scénarios pour l’action, n’est-elle pas fondamentale, tant dans leur conception que dans leur réception ? 5. 1 . 1 . La construction et l’évolution de ragenda de la libéralisation des marchés 5. 3. 1.
L’écueil des « comportements » Les enjeux de modes de consommation des énergies sont abordés par de multiples a ues au sein des sciences 3 environnementale sociologies (du consommateur, acteur- réseau anthropologie, ethnologie La forte dispersion des dépenses d’énergie par les ménages est abondamment documentée. Les explications des comportements sont recherchées via des Indicateurs qualitatifs multiples (position sociale, autres pratiques de consommation, appartenance culturelle… . Les données suggèrent que des facteurs et des contraintes contextuels multiples influencent les comportements ans le domaine de l’énergie, sans que ces facteurs ou contraintes ne semblent agir directement, par les mêmes canaux ou dans une mesure comparable. Certains facteurs semblent avoir une influence plus directe que d’autres : l’information, l’éducation ou les signaux prix, agissent par exemple au travers de canaux intentionnels.
Dautres facteurs font partie de notre environnement domestique, de nos pratiques sociales ou de nos réseaux sociaux. Certains sont directement liés à des pratiques énergétiques (montre le chauffage, brancher un radiateur d’appoint), d’autres n’ont un lien que très indirect à ces pratiques, u travers de valeurs (morales, par exemple), d’attitudes (croyances ou évaluations liées à des objets spécifiques) ou de normes (règles et attentes partagées de comportements).
La notion même de comportement, le plus souvent rapporté ? l’individu comme unité d’analyse, a fini par devenir problématique lorsqu’il s’agit de comprendre la demande d’énergie tant cette demande résulte d’un processus systémique entrecroisant des dimensions sociales, culturelles, politiques, voire historique, dans une mise en acte routinière mais toujours renouvelée, ? la manière d’une performance située dans un environnement uotidien et d’infrastructures matérielles. déterminant.
Enfin, un exemple tel 4 environnement quotidien et d’infrastructures matérielles. déterminant. Enfin, un exemple tels que la généralisation du chauffage électrique en France de manière à garantir un débouché au programme nucléaire, illustre de manière presque caricaturale l’enchâssement de la demande finale d’énergie dans des systèmes de fourniture et d’accès à l’énergie – les systèmes domestiques au sens de la culture, les contraintes matérielles et financières, les priorités de vie, les autres pratiques t domaines de vie des ménages . les politiques publiques et leur construction, en s’intéressant notamment à la manière dont les conditions de mise en agenda politique, la construction négociée et la mise en oeuvre concrète des politiques publiques et des dispositifs techniques influent sur le mode de réception (l’appropriation, l’acceptabilité) des menages, – les systèmes sociotechniques (filières, acteurs, positions, relations, stratégies, contraintes) qui participent à la diffusion des innovations (techniques, de services, organisationnelles) t la manière dont les ménages sont intégrés ou non dans des collectifs ou des systèmes d’action locaux liés aux énergies. Des questions de recherche qui demandent à être explorées sur ces sujets, et qu’une telle approche renouvellerait très utilement, concernent notamment les points suivants : – L’influence d’un certain nombre de tendances sociales, telles que le vieillissement des sociétés européennes ou les flux migratoires, sur les modes de consommation futurs, – La construction du consommateur- roducteur / consommatrice- productrice d’électricité de s le cadre du S