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chômage, période d’inactivité forcée qui caractérise la situation de personnes capables, disponibles et désireuses de travailler, mais qui ne parviennent pas à trouver un emploi. L’importance du chômage, qui entraîne de graves conséquences humaines et économiques, justifie l’adoption de mesures d’indemnisation, d’aide et d’assistance aux chômeurs. 2. MESURES DU CHOMAGE Chômage dans l’Unio S. wp next page En France, le taux de chômage s’élevait, en août 2005, à 9,9 p. 100 de la population active, soit 2,4 millions de personnes sans emploi.

Il était donc supérieur à celui de la zone euro (8,6 p. 00 en juillet 2005) et à celui des pays de l’OCDE (6,5 p. 100 également en juillet 2005), les États-Unis affichant notamment un taux de 5 p. 100 et le Japon un taux de 4,4 p. 100. OIT La méthode de mesure du chômage la plus utilisée a été développée aux États-Unis dans les années 1 930 ; elle est utilisée rapport entre les chômeurs et la population active occupée, l’ensemble formant ce que l’on appelle la population active.

Insee, BIT et ANPE En France, le chômage est calculé à partir de l’enquête sur l’emploi de l’Institut national de la statistique et des études ?conomiques (Insee), réalisée chaque année au mois de mars et qui retient les critères définis par le Bureau international du travail. Le ministère du Travail dispose d’un indicateur différent, fondé sur les demandes d’emploi en fin de mois, qui recense les seules personnes inscrites à l’Agence nationale pour remploi (ANPE) à la fin d’un mois donné, recherchant un emploi à temps plein et à durée indéterminée. 3.

TYPOLOGIE ET FORMES DU CHOMAGE es économistes établissent des typologies quant aux formes du chômage en fonction de ses manifestations et de ses caractéristiques. Chômage frictionnel Le chômage dit frictionnel correspond au temps nécessaire qui sépare la cessation volontaire d’une activité et la reprise d’une autre activité professionnelle. Ce type de chômage résiduel est en réalité et au-delà de la contradiction — un chômage de plein- emploi. Il ne concerne que l’hypothèse du salarié qui quitte un poste pour un autre poste qu’il sait prochainement disponible.

Chômage saisonnier 2 activités agricoles. Chômage conjoncturel Le chômage conjoncturel résulte d’un ralentissement, plus ou moins durable, de l’activité économique. Lorsque le cycle ?conomique connait un ralentissement, celui-ci peut être cause de chômage. C’est le cas, par exemple, lorsque le volume de production excède la demande des consommateurs. L’entreprise qui ne peut plus écouler ses produits peut être contrainte de licencier, faute de débouchés.

Si cette situation frappe non pas une seule entreprise, mais un ou plusieurs secteurs d’activité, le volume de chômage peut être important. Ce type de crise survenue dans le passé (la crise de 1929 par exemple) peut être en partie résolue, comme John Maynard Keynes l’a montré, par une politique publique de soutien de la emande (voir politique budgétaire), consistant à utiliser le déficit budgétaire afin d’injecter un supplément de pouvoir d’achat, qui à son tour permet aux entreprises de vendre leur production, d’augmenter celle-ci et, pour la créer, d’embaucher à nouveau. . Chômage structurel Le chômage structurel provient, pour sa part, d’un déséquilibre durable du fonctionnement du marché du travail, qui excède les difficultés conjoncturelles, par nature temporaires. Ce type de chômage caractérise la situation d’un grand nombre de pays industrialisés depuis le début des années 1980 ; l’évolution des hiffres révèle qu’il est devenu tout à la fois massif et permanent, le nombre de chômeurs de longue durée étant de plus en plus important.

La crise contemporaine frappe surtout par sa durabilité par rapport à la plupart des crises du passé. Si celles-ci pouva 3 frappe surtout par sa durabilité par rapport à la plupart des crises du passé. Si celles-ci pouvaient être extrêmement brutales, elles ne duraient que le temps d’une récession, un nouveau cycle de croissance assurant la reprise de l’emploi. La situation actuelle est bien différente : une rupture durable avec la croissance ui, lorsqu’elle existe, reste très faible, s’accompagne d’une progression toujours plus forte du nombre de sans-emploi.

CAUSES DU CHOMAGE Au-delà des querelles théoriques relatives aux causes du chômage, qui opposent libéraux et keynésiens, les éléments factuels et historiques qui expliquent ce phénomène et son ampleur sont nombreux. Rupture entre production et emploi Le chômage actuel n’a pas pour seule cause le ralentissement de la croissance : il est également — — la conséquence et surtout d’une rupture des liens entre production et emploi. Le système e production, qui fait de plus en plus appel à l’innovation technique, substitue, plus encore que par le passé, les machines aux hommes.

L’évolution est telle que le progrès technique ne recrée pas au stade de sa conception les emplois qu’il supprime au stade de son utilisation ; l’utilisation de machines toujours plus sophistiquées entraîne le recours toujours moins important à la main-d’œuvre. En cela, le chômage actuel revêt une spécificité historique : c’est la crise et le dépassement du modèle fordiste de production qui, en opérant une mutation dans l’organisation du ystème productif, engendre le chômage. ? Rieidités » du marché du 4 Rigidités » du marché du travail Autre argument avancé afin d’expliquer la persistance d’un chômage important, les « rigidités du marché du travail h, souvent évoquées par les théoriciens de tendance libérale : les charges sociales supportées par les entreprises qui embauchent seraient trop lourdes, et auraient un effet dissuasif sur la création d’emplois ; d’autre part, l’existence d’un salaire minimum, en deç? duquel l’entreprise ne peut embaucher, associée au poids relatif es charges qui pèsent sur les salaires, empêcheraient également la création de nouveaux emplois.

I s’agirait alors, pour soutenir l’emploi, de rendre le marché du travail plus flexible ; cette flexibilité exigerait, par exemple, de réduire les salaires, au motif que l’entreprise, en réduisant ses coûts salariaux unitaires, pourrait utiliser cette marge de manœuvre afin de créer davantage d’emplois. Il s’agirait en clair de payer moins pour payer plus de monde. Cette notion de flexibilité a servi, et sert encore, de critère aux politiques de l’emploi visant à lutter contre le chômage. . POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE, POLITIQUES DE ‘EMPLOI Traitement économique du chômage es politiques de lutte contre le chômage conduites en France dans le but de remédier aux dysfonctionnements du marché du travail en agissant sur l’environnement de l’entreprise participent du traitement économique du chômage. Allègement des cotisations sociales atronales La généralisation des subv ploi s’est fortement S développée dès le début des années 1990.

La mesure la plus significative prise lors de cette période est la mise en œuvre, en 1993, d’un dispositif général d’abaissement du coût du travail ar le biais d’un allègement des cotisations sociales patronales pesant sur les salaires allant de 1,2 à 1,6 fois le montant du SMIC ; cette mesure est étendue en 1996 sous la forme d’une réduction dégressive des cotisations sociales employeurs d’un montant maximal équivalent au montant du SMIC, qui favorise fortement le travail à temps partiel.

Réduction du temps de travail À partir de 1997, si le principe de réduction des charges n’est pas remis en cause, cette politique est associée à une nouvelle politique de l’emploi axée sur la réduction du temps de travail. Les lois de juin 1998 et de janvier 2000 connues sous le nom de « lois Aubry I et Il » (du nom de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité de l’époque, Martine Aubry) associent allègement des charges en faveur des entreprises et réduction du temps de travail (voir durée du travail).

Traitement social du chômage Parallèlement au traitement économique du chômage, un second axe d’intervention des politiques de relance de l’emploi a été développé par les pouvoirs publics, qui ont consenti un effort financier dirigé vers des catégories de chômeurs présentées omme les plus vulnérables face au risque d’inactivité. Ce traitement social du chômage concerne principalement les jeunes, les personnes de plus de cinquante ans, ainsi que les chômeurs de longue durée. urée. Chômage des jeunes En faveur des jeunes chômeurs, on recense en France depuis les années 1980 un ensemble varié de mesures qui ont pour objet de faciliter l’insertion sur le marché du travail : contrats emploi-formation (1975-1983), pactes pour l’emploi (1977-1982), plans avenir-jeunes (1981-1982), travaux d’utilité collective (TIJC, 1984), contrats emploi-solidarité (1990), emplois jeunes (1997, emplacés par les contrats d’insertion dans la vie sociale, ou CIVIS).

Chômage des plus de cinquante ans En faveur des chômeurs de plus de cinquante ans, l’intervention des pouvoirs publics consiste principalement en une incitation aux départs en préretraite. Cette politique repose sur l’idée que le départ d’un salarié expérimenté, bénéficiant par définition d’une rémunération qui peut être conséquente a raison de l’ancienneté de sa présence dans l’entreprise, peut permettre l’embauche d’un ou plusieurs jeunes pour un coût identique, sinon plus faible par e jeu des allègements de charges.

Chômage de longue durée Enfin, la politique de l’emploi s’oriente vers l’insertion des chômeurs de longue durée : stages d’accès à l’emploi, crédit- formation ou encore contrats de retour à l’emploi. e PARE, un dispositif no favoriser le retour ? en faveur de l’emploi Autrement dit, il est préférable et moins coûteux de consacrer les ressources à la réinsertion professionnelle des chômeurs plutôt qu’au simple maintien de leur revenu de remplacement.

Concrètement, le PARE consiste en une série de mesures de uivi individuel de chaque demandeur d’emploi, grâce à la mise en place de nouveaux dispositifs d’aide à l’emploi et d’un droit ? une formation financés par l’Unedic et l’ANPE. Dans l’hypothèse où la personne en situation de chômage retrouve un emploi sous la forme d’un contrat à durée indéterminée, l’entreprise bénéficie d’une aide dégressive étalée sur trois années, l’Assedic prenant à sa charge 40 p. 100 du montant du salaire la première année, 30 p. 00 la deuxième et 20 p. 100 la dernière année. L’adhésion à ce système de suivi individualisé permet, au cours de a période correspondant à la recherche d’un emploi, de percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), qui s’est substituée ? l’ancienne allocation unique dégressive (AUD). 6. LE MARCHE DU TRAVAIL AUJOURD’HUI Segmentation, précarité et exclusion La persistance d’un chômage massif et durable a profondément modifié la structure du marché du travail, caractérisé aujourd’hui par sa segmentation.

Au côté d’un marché dit primaire, qui regroupe l’ensemble de ceux qui disposent d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée, s’est développé un marché econdaire du travail. Celui-ci regroupe l’ensemble des situations précaires d’activité : contrats à durée déterminée, contrats ? temps partiel, contrats d’insertion ou de réinsertion rémunérés en deçà du SMIC, d 8 déterminée, contrats à temps partiel, contrats d’insertion ou de réinsertion rémunérés en deçà du SMIC, dont les titulaires alternent périodes d’activité et périodes de chômage.

Le marché du travail fonctionne également comme un marché d’exclusion des chômeurs de longue durée, des jeunes dépourvus d’expérience professionnelle, des femmes (dont le taux de hômage est supérieur à celui des hommes), des chômeurs les plus âgés qui peinent à retrouver un emploi. Ces caractéristiques expliquent que les politiques orientées vers l’emploi assurent davantage que par le passé une fonction d’assistance envers les plus démunis. Répercussions financières Cette situation du marché du travail agit sur l’équilibre des comptes sociaux de la nation.

L’indemnisation du chômage représente un coût toujours plus lourd à assumer, surtout pour les pays qui, comme la France, ont conçu un système d’indemnisation reposant sur la répartition. En effet, les actifs contribuent à financer l’indemnisation de ceux qui sont privés d’emploi ; lorsque le nombre de ceux qui travaillent reste, peu ou prou, constant, tandis que le nombre de chômeurs augmente, la charge de l’indemnisation apparaît de plus en plus coûteuse.

Le montant de la DPE (ou dépense pour l’emploi), qui recense l’ensemble des efforts financiers collectifs en faveur de la reprise de l’emploi et de la lutte contre le chômage (indemnisation des chômeurs, dépenses en faveur de la formation, aides au maintien ou à la création d’emploi), représente en France 5 p. 100 du PIB. 9