Ristpipilotte
Biographie De « vrai nom » Elisabeth Charlotte Rist, Pipilotti Rist est née en 1962 à Saint-Galles. Elle est notamment reconnue pour son talent dans les médias, en tant que vidéaste, c’est-à-dire par ses installations vidéos et audio. Elle a étudié à l’Institut des Arts appliqués à Vienne de 1982 ? 1986, avant d’entrer à l’Ecole de Design de Bâle. Elle travailla dès 1986 avec des vidéos et l’audio, ainsi qu’en tant que graphiste. Elle fit également partie d’un groupe de musique entre 1988 et 1994 : Les Reines Prochaines.
Sa carrière a décollé lors de on exposition dans la galerie Stampa, à Bâle en 1993. Elle a également dirigé PExposition nationale Suisse de 2002. Entre 2005 et 2009, elle a produi Ever is over all Présentation : Ever is or 5 Sni* to View ion Pepperminta. dure 2:38 minutes. Cest une projection simultan e de deux s quences vidéos différentes s’avoisinant. La bande-son a été composée avec l’aide d’Anders Guggisberg, avec qui elle a collaboré, également lors de la réalisation de Pepperminta.
Analyse Sur la séquence vidéo de gauche, nous aperçevons une élégante emme en robe bleue, portant des talons rouges, ava Swipe to View next page avançant d’un pas dynamique, presque dansant. Dans sa main, une longue tige avec une fleur colorée. Elle marche dans la rue, sur le trottoir bordé par des voitures, et tient fermement une fleur dans la main. Soudainement, elle brlse la vitre d’une première voiture qui se trouve sur son passage, suivi d’une deuxième, d’une troisième et ainsi de suite.
En regardant de plus près, la fleur de nature fragile et belle, se transforme en un objet de violence incassable. Sur la droite, un paysage déambule au ralenti, composé des mêmes fleurs rouges que sur la séquence de gauche. Les fleurs sont prises sous tous les angles possibles car la caméra est en mouvement constant, allant jusqu’à être tournée à l’envers. Cela donne une dimension lyrique, poétique, de rêve, nous amenant à flotter parmi les doux sons mélancoliques, qui, avec les images, émerveillent nos sens ; l’artiste a peut-être voulu nous amener dans son paradis.
Pipilotti Rist nous invite à rêver ? Nous pourrions interpréter la vidéo de gauche comme étant une eprésentation de l’évolution des femmes, tout en dénoncant l’inégalité toujours existante des sexes. En effet, avant l’essor du développement des femmes dans la société au 20ème siècle, elles étaient uniquement appréciées pour leur beauté et leur capaci société au 20ème siecle, elles étaient uniquement appréciées pour leur beauté et leur capacité de tenir un ménage. Elles ont finalement su, avec le temps, se faire une place au même rang que les hommes.
La femme marchant dans la rue est typiquement féminine, portant une robe bleue vintage, joliment maquillée avec des èvres rouges couleur de la tentation, le même rouge que ses talons. Elle est heureuse ; elle sourit et est saluée par les passants qui sont à leur tour heureux de la voir. Notre personnage Incarne la féminité par sa beauté et l’élégance de sa démarche, et on s’imagine facilement qu’elle représente le stéréotype féminin. Dans ses mains se trouve l’attribut de la féminité : une fleur magnifique. la fleur s’avère être un marteau qui va violemment briser les vitres des voitures.
L’élégance et la féminité contrastent fortement avec la violence provoquée. La fleur est pour la femme, ce que la voiture est pour l’homme. Sur cette séquence, l’attribut féminin met à mal celui des hommes. par cette image, Pipp Rist tient à dénoncer les droits encore inégaux des femmes Cette interprétation féministe pourrait ironiquement montrer l’innocence stéréotypée des femmes car derrière un sourire et une apparence soignée, se trouve une personne agissant viole des femmes car derrière un sourire et une apparence soignée, se trouve une personne agissant violemment.
En effet, la violence et/ou la rébellion ne se trouvent pas uniquement chez les ommes, mais ces caractéristiques peuvent également se trouver chez les femmes. Une femme peut vandaliser des voitures tout en gardant un sourire resplendissant. L’ironie est d’autant plus marquée par le fait que’aucun passant ne réagit de manière rationnelle à son délit : en fait, personne ne montre une réaction quelconque. Cela se fait particulièrement remarquer lors du passage de la policière, qui non seulement ne la réprime pas, mais la salue chaleureusement.
Le fait que la justice est incarnée par une femme fait allusion ? a place considérable que la femme s’est faite dans la société car elle se met sur un piédestale avec Vhomme, Nous pourrions finalement faire un parallèle avec la société de consommation, non seulement lorsqu’elle brise les voitures, mais il y a également un aspect « publicité » qui peut être perçu tout au début avec le slow-motion.
Ces vidéos sont projetées dans l’angle d’une pièce. Cependant, seulement un tiers de l’espace projetté est dédié au milieu urbain, avec cette femme à la robe bleue, alors que les deux tiers restants sont dominés par I PAGF estants sont dominés par la nature. Ce dernier cadre florissant et joyeux prend le dessus sur la ville. La grande taille de la projectlon nous envahit : cette femme aux dimensions grandeur nature devient réelle pour le spectateur.
Pipilotti Rist nous invite à faire partie de l’œuvre, en jouant avec ce que nous voyons. La dimension magique des rêves et du paradis fleuri, juxtaposés à l’anarchie, à des actes agressifs, nous rendent perplexes ; submergé par un premier temps par un sentiment de bien-être, cela ne dure que jusqu’à ce que la première vitre soit brisée. On se sent alors agressé, mais la confusion nous prend grâce au sourire éclatant, la démarche et l’élégance.
Ces sentiments absurdes sont renforcés par la bande-son : tantôt bercés par la musique aux saveurs exotiques, tantôt surpris par le son des bouts de verre qui éclatent : un frisson nous parcourt alors. Simultanément, violence et calme sont confrontés, autant par l’image que par la musique. C’est alors que la combinaison vidéo-son prend toute son importance : dans l’absence de l’un et de l’autre, cette projection perdrait son sens.