Republique tcheque
Groupe nol ALLANT Angèle BOUVET Cécile COUROT Marie GUENNELON Caroline Sous le tutorat de Monsieur Alexandre MELNIK La politique industrielle et le commerce international de 1967 ? nos Jours : LA REPBUBLIQUE TCHEQUE ors2 Sni* to View SOMMAIRE Introduction 4 l. En quai les héritages politico-économiques de la République Tchèque influent-ils sur la politique industrielle du pays ? 4 1) Bouleversements successifs de la politique industrielle du communisme à l’intégration dans l’Union Européenne 4 a. Communisme et planification en Tchécoslovaquie b. Mutation économique après la fin du communisme c.
Indépendance de la République Tchèque et adhésion à l’Union Européenne 2) Une politique industrielle qui tient compte des relations privilégiées avec l’ex URSS et la « Mittel Europa » g a. Une culture et une histoire communes qui rapprochent les populations b. L’orientation de la politique industrielle, partagée entre relations historiques et volonté d’indépendance Manque d’investissement en R 3) Les points forts et les secteurs industriels exploitables par la politique industrielle 1 7 a. Depuis 1994 une nouvelle donne industrielle b. Parts des principaux secteurs de la politique industrielle dans le
PIB c. Analyse détaillée des secteurs porteurs dans l’industrie d. L’amélioration continue du niveau de vie un débouché pour la consommation Ill. Dans quelle mesure la mondialisation a-t-elle modifié les enjeux commerciaux de la République Tchèque ? 23 1) Nouvelle donne du commerce extérieur pour la République Tchèque 23 a. Matrice période 7 b. Focus sur l’énergie c. Relations commerciales privilégiées avec certains pays d. Actualité du pays 2) Relations économique et géopolitique avec la France et l’Europe qui influencent naturellement la vision de la politique industrielle 27 a.
Les relations franco-tchèques b. Echanges commerciaux entre la République Tchèque et la France c. La République Tchèque et runion Européenne 3) Perspectives d’avenir et politique industrielle actuelle 29 a. une certaine technicité b. Entrée dans la zone euro c. Investissements en R&D IV. Conclusion 30 V. Annexes 31 VI. BibIiographie33 OF une coalition de gauche sous la direction du social-démocrate Bohuslav Sobotka. Aujourd’hui le pays connait une expansion principalement basé sur l’exportation, la consommation domestique tend cependant à repartir ce qul est de bons augures pour le pays.
De son rattachement à FURSS à son indépendance jusqu’à son intégration à l’UE, la République hèque a connu de fortes mutations tant sur le plan politique qu’économique. Ainsi il est intéressant de s’attarder aux différentes politiques industrielles mises en place dans le pays et à la part du commerce extérieur dans l’économie de la République Tchèque. l/ En quoi les héritages politico-économiques de la République Tchèque influent-ils sur la politlque industrielle du pays ? communisme à l’intégration dans l’Union Européenne L’évolution économique des pays tchèques fut, au début du
XXéme siècle, comparable à celle d autres pays européens. Des richesses naturelles considérables, une grande densité de population et le réseau le plus dense de chemins de fer en Europe centrale firent de la Bohème du XIXème siècle une région exceptionnellement développée. En effet, 60 à 70 % de toute la production industrielle de l’empire autrichien etaient concentrés dans les pays tchèques. Toutefois la Seconde guerre mondiale eut un impact dévastateur qui s’est accentué ensuite par le coup d’Etat communiste en 1948. a) Communisme et planification en Tchécoslovaquie
En 1948, les communistes prennent le pouvoir à Prague. Le régime communiste s’installe ainsi pour plus de quarante ans (jusqu’en 1989). Les conséquences économiques à court terme et à long terme sont nombreuses. La nationalisation complète de l’économie est lancée dès le début de la mise e terme sont nombreuses. La nationalisation complète de l’économie est lancée dès le début de la mise en place du régime, ainsi que la planification, et la normalisation des tailles, des polds des lots, des salaires, etc. Le commerce extérieur est complètement réorienté vers l’Union soviétique et ses atellites.
L’accent est mis sur l’industrie mécanique lourde, les investissements dans ce secteur sont importants et visent surtout à engager un développement extensif. Cette observation est confirmée par la matrice de la période 1 qui indique une politique d’engagement déductif dans le secteur de la sidérurgie : l’industrie lourde est privilégiée. De plus, Findustrie tchécoslovaque est une industrie performante : les secteurs du textile, de la sidérurgie, de la mécanique et de l’automobile sont exportateurs nets au début et à la fin de la période.
MATRICE Période 1 • e 1967 à 1974 2 filières très progressives 2 filières progressives 3 filières stables 2 filières régressives 2 filières fortement régressives Noms des filières sidérurgique, énergétique électronique, chimique textile, véhicules, électrique mécanique, bois papiers agroalimentaire, non ferreux politique d’engagement déductif (augmentation rapport et rapport >1) sidérurgique politique d’engagement inductif (augmentation rapport et rapport chimique textile Durant les années 1960, la production industrielle stagne après la forte croissance de la fin des années 1950.
La situation ?conomique se détériore à partir de 1963. Certains projets étatiques monopolisent une trop grande masse de capitaux, ce qui participe à rendre les plans inefficaces et improductifs. Les objectifs fixés dans le cadre du troisième plan quinquennal (qui court de 1961 à 1965) s’avèrent trop ambitieux, en particulier en ce qui concerne les objectifs fixés au commerce extérieur. Dès 1962, les plans quinquennaux sont abandonnés au profit de plans annuels. La croissance ralentit dans les années 1970, puis stagne dans les années 1980 (source : tableau FMI des ressources complémentaires).
La Tchécoslovaquie doit faire face à plusieurs blocages structurels qui pénalisent sont économie industrielle. Le pays est confronté à une pénurie de main-d’œuvre, due à une forte baisse de natalité à partir des années 1940. Le marché intérieur est limité et l’économe tchécoslovaque dépend fortement du commerce extérieur. La planification centralisée est défaillante. Les prix ne reflètent ni la rareté ni les coûts de production, et sont déconnectés du marché international.
En février 1968, les difficultés socioéconomiques provoquent des tensions politiques : es réformistes remettent en cause le système soviétique et ses pesanteurs, raccusent du retard industriel du pays, proposent des réformes pour décentraliser la planification, privilégier d’avantage les industries de consommation, donner plus d’autonomie aux entreprlses… C’est le printemps de Prague, qui s’achèvera en août 1968 avec l’arrivée des troupes soviétiques. Finalement, la planification centralisée sera renforcée et les réformes PAGF s OF soviétiques.
Finalement, la planification centralisée sera renforcée et les réformes économiques largement enterrées. La seule modification consiste en l’introduction d’un indicateur qualitatif dans la planification, qul complète l’aspect quantitatif en s’intéressant à la qualité des produits, à la productivité, à l’innovation… Néanmoins, le Printemps de Prague n’est pas sans conséquences : la brève ouverture des frontières pendant que les réformistes étaient au pouvoir et l’invasion des troupes soviétiques ont provoqué Fémigration d’une partie de la population, surtout dans les élites et le fédéralisme est mis en place.
Les résultats économiques se détériorent à nouveau près le Printemps de Prague. Le cinquième plan quinquennal (qul court de 1971 à 1975) semble se centrer d’avantage sur les biens d’équipement et prévoit une augmentation des salaires pour satisfaire la population et soutenir la consommation des ménages. Comme le montre la matrice de la période 2, qui révèle une politique d’engagement dans de nombreux secteurs de biens de consommation : véhicules et électronique notamment.
MATRICE Période 2 : de 1974 à 1979 véhicules, électronique électrique, énergétique textile, bois papiers, mécanique chimique, agroalimentaire idérurgique, non ferreux rapport véhicules énergétique textile, mécanique 6 OF positive (+1- et rapport >1) politique stabilité négative (+1-5% et rapport <1) agroalimentaire politique dégagement déductif (dlmlnution et rapport électrique non ferreux politique dégagement inductif (diminution et rapport>l) sidérurgie La croissance économique du début des années 1970 est prometteuse mais ralentit ensuite, creusant l’écart avec les pays d’Europe occidentale et glissant peu à peu vers la crise économique. Entre 1974 et 1982, la croissance est en moyenne de 1,8 % par an (même source).
Le sixième plan quinquennal est en effet un échec : la croissance n’est pas au niveau espérée, l’inflation ralentit la croissance de la consommation des ménages et les pénuries de produits de base (viande, lait, légumes par exemple) sont nombreuses. Enfin, au niveau purement industriel, l’appareil productif en mauvais état (à l’exception des secteurs miniers et du nu rogrès sont notables) ne PAGF 7 OF grandissante vis-à-vis de l’énergie, rareté croissante des matières premières, et obsolescence des équipements. Comme le montre la matrice de la période 3, la politique industrielle se oncentre sur fautonomie énergique suite aux chocs pétroliers, et délaisse l’industrie lourde au profit des industries plus légères qui représentent le plus fort potentiel d’exportation au niveau mondial en ce temps de crise (véhicules, électronique, électrique).
MATRICE Période 3 : de 1979 à 1986 électrique, bois papiers textile, chimique, mecanique non ferreux, agroalimentaire énergétique, sidérurgique bois papiers électronique politique stabilité positive (4/- 5% et rapport >1) 8 OF communiste en novembre 1989, partiellement due aux éfaillances économiques de son système, entraina d’importants changements politiques et économiques. Un processus de transformation totale de l’industrie est lancé. L’industrie mécanique lourde, qui a perdu ses débouchés russes, se réoriente massivement vers une industrie légère, voire disparaît complètement. b) Mutation économique après la fin du communisme Après avoir souffert de la Seconde Guerre Mondiale, puis du Printemps de Prague, la Tchécoslovaquie et son industrie continuent de payer le prix de Finstabilité politique et géopolitique de sa région. En effet les conséquences économiques d’un basculement de féconomie socialiste de marché à une économie libérale sont handicapantes.
Certes, [‘indépendance vis-à-vis du régime communiste de l’URSS est une opportunité pour la Tchécoslovaquie de mener une réforme économique profonde et cohérente avec les enjeux de son siècle, mais l’économie et l’industrie tchécoslovaque particulièrement sont marquées par les pesanteurs et les défaillances de plus de quarante ans de communisme. Entre 1989 et 1990 le PIB recule de 2,67 % et de 1 1,61 % entre 1990 et 1991 (source : calculé depuis CHELEM). Les polltiques Industrielles menees par le nouveau gouvernement sont nombreuses et ont toutes pour but de mettre en place un environnement le plus favorable possible à la réalisation d’une économie de marché libérale. Tout d’abord, 95% des prix sont libérés immédiatement. Les exportations sont réorientées vers le Marché commun à l’Ouest.
Les réformes prennent aussi un aspect infrastructurel : des efforts sont faits dans les secteurs des télécommunications et des transports. Les aspects plus culturels tels que la gestion des organisations ou l’initiative entrepr PAGF g OF transports. Les aspects plus culturels tels que la gestion des organisations ou l’initiative entrepreneuriale sont moins précoces. Le gouvernement souhaite attirer massivement les investissements extérieurs. Les privatisations représentent un autre bouleversement majeur dans l’industrie. Le processus commence en 1990 par les « petites » privatisations c’est-à-dire les privatisations des petites entreprises, vendues aux enchères aux managers qui les dirigeaient.
La privatisation par coupons commence elle fin 1991 et consiste à céder à bas prix aux habitants des parts des entreprises à privatiser. La troisième et dernière vague ouvre les privatisations de façon plus pragmatiques aux investisseurs étrangers. Ansi les privatisations avancent relativement vite en Tchécoslovaquie comparativement aux autres pays ex- communistes. En 1 997, toutes les petites entreprises ont été privatisées, et le secteur public ne représente plus que 25 % des entreprises. (source : BERD, dans ouvrage Les privatisations à l’Est) Des efforts sont faits pour assainir la gestion des entreprises, qui manquent trop souvent de rentabilité.
Des contraintes budgétaires fortes sont mises en place, au oyen d’une politique de crédit et de subventions restrictive. Néanmolns, les habitudes de gestion passées sont tenaces et la transition vers le marché libre est difficile en partie à cause d’un manque de productivité. Malgré la récession, certains indicateurs économiques restent encourageants : l’inflation est maintenue dans les 10 %, le taux de chômage reste bas, et la dette extérieure reste raisonnable. De plus, le déficit budgétaire est modeste, en partie grâce aux revenus tirés des privatisations et à une politique fiscale stricte. La vente des entreprises tchèques aux invest