poemes baroques
« Ode Théophile de Viau Introduction Théophile de Viau (1590-1626). Famille protestante. Influencé par libertinage érudit (dfférent de libertinage de mœurs) : regroupe des penseurs qui s’orientent vers l’athéisme, ont une démarche rationnelle et scientifique. Figure importante du libertinage érudit. La pression de l’Église est tellement forte que de Viau se convertit au catholicisme, menacé d’arrestation et de condamnation ? mort. Toutefois, il sera accusé d’impiété plusieurs fois puis banni. to nextÇEge On ne sait pas comment il est décédé.
Auteur d’une tragédi familles ennemies ne uv rg vous, mais Tysbée vo n 2. son écharpe. Pyrame suicide. Tysbée arriv Juliette. ux amoureux de ennent rendez- Issant tomber tée et le lion et se penser à Roméo et l. La construction d’un monde chaotique / cauchemardesque inquiétant / déstabilisant 1 ) Structure Premier aperçu : poème chaotique, dans deuxième strophe tout est à l’envers. Deux dizains d’octosyllabes. Forme libre pour développer des images. Baroque doit donner forme aux angoisses et interrogations de l’époque.
Choix de strophes longues et de vers courts : contradictoire aspect de tension. Les vers se suffisent à eux mêmes. Succession de propositions, sauf vers 4, 9, 19 : propositions subordonnées relatives, expansions du nom. Pas de connecteurs logique logique. Construction sans connecteurs logiques : parataxe ou asyndète. Chaque dizain est une phrase. présent de description. Ne nous permet pas de nous situer dans un espace ni dans un temps. Passé composé : « derniers vers Aspect accompli et irréversible. « Va choir » : présent à valeur de futur. ) Énonciation Première personne : « je passe « mon cheval », « mon laquais moi », « j’ois » (z j’entends), « je vois Sujet de verbes de erception, sauf « je passe Témoln récepteur. « Un corbeau devant moi croasse « un esprit se présente à moi b. Le « je » rend le récit plus réel. À partir du vers 8, après une accumulation d’événements vraisemblables, on dérape dans l’invraisemblable. Plus on avance dans cet autre univers, plus le « je » disparaît, on entre dans un chaos total. La réapparition du « je » à la fin, montrant que ce cauchemar n’est pas qu’un « délire 1) précision et flou Description précise.
Adjectifs démonstratifs peuvent avoir valeur déictique ou anaphorique . Dans ce cas, déictique : précision. Effet de flou : articles indéfinis. Conclusion partielle Aucun enchaînement logique. Disparition progressive du locuteur. Coexistence du précis et du flou. Tout cela. l. L’expression du cauchemar 1) L’effet de progression Jusqu’au vers 7, images sont acce ables et vraisemblables. Le lecteur est témoin exté azes. *AGF 9 rif B sont inquiétantes et teintées de négativité. À cette époque, les phénomènes naturels évoquent des forces surnaturelles.
Vers 5-6, sujets appartiennent au « je », en sont des extensions. Les verbes renvoient à une faiblesse physique, peut-être engendrée par l’accumulation d’images. ? Haut mal » = épilepsie. À l’époque, l’épilepsie était considérée comme une manifestation du diable. Dans l’Antiquité, phénomène inquiétant mais caractère exceptionnel de la personne atteinte. À la fin de la première strophe, évocation de la mort. Thématique déjà présente avec Vesprit et Charon (? ). Cette thématique nous fait basculer dans le monde renversé. ) Le procédé d’inversion Deuxième strophe : renversement dès la première strophe « Ce ruisseau remonte en sa source Vers 12-14-16 : attitude inhabituelle des animaux. Vers 11-13-17-20 : phénomènes naturels inhabituels. Présence d’antithèses témoigne de l’inversion. Le baroque propose aussi des visions idéalisées. De Viau choisit une représentation cauchemardesque du renversement. par les effets d’inversion, de Viau veut montrer le désordre du réel, rien n’est à exclure dans notre perception du monde, logique du réel d’un côté et de l’hallucinatoire de Vautre.
Aucune représentation n’est exclue. l. Les références et les symboles Public susceptible de lire de Viau est très cultivé et peut déchiffrer les différents messages du poème. 1) Les images apocalyptiques L’apocalypse (dernier livre du testament) : texte pratiqué par les rtistes images apocalyptiques artistes car succession d’images souvent poétiques. « sang « obscurcissement „ : représentations de l’apocalypse. Référence à Charon dans les Enfers, référence antique Intéressant car mêle cultures chrétiennes et mythologiques (païennes). ) Les symboles Corbeaux : image maléfique, couleur, picorent les yeux des pendus dans La ballade des pendus de Villon, vrai car cadavres ? la proie des anlmaux. La modernité commence dès Renaissance. Dans l’Antiquité, c’est l’oiseau sacré d’Apollon qui représente la lumière. C’est un oiseau qui délivre les prophéties. Les symboles sont toujours ambivalents. Belettes et renards considérés comme prédateurs nuisibles. Toujours par deux dans représentation mythologique. Favorisent le transport des âmes. Symboles liés toujours au monde des vivants et des morts. Attention !
Hypothèse : feu et glace, clarté et obscurité la reprise d’Images très utilisées dans la poésie amoureuse. Conclusion générale Vision sombre et macabre. Évocation hallucinatoire d’un monde inversé, peut-être monde des morts, renversement du monde des vivants. Cette esthétique baroque est pessimiste et excessive, créant un effet de vertige. ? Mortel pense quel est dessous la couverture », Jean-Baptiste Chassignet Sonnet régulier. Né vers 1570. Mort vers 1635. On sait qu’il a fait ses études chez les jésuites (on le reverra dans le texte). Études de droit et devient juriste.
Il est donc les jésuites (on le reverra dans le texte). Études de droit et devient juriste. Il est donc issu de la bourgeoisie. En 1594, publie un recueil de poésie, Mépris de la vie et consolation de la mort (sonnets) : discours religieux qui cherche à convalncre et ? persuader le lecteur de renoncer aux vanités du monde et à se tourner vers Dieu. En-dehors de ce recueil, il a écrit des paraphrases et traductions de la Bible. Il écrit la plupart de ses œuvres dans le contexte des guerres de religion Vanité : terme utilisé, à priori, d’abord en peinture.
Ici, on parle de vanité textuelle. Exprime le memento mori, dénonce la futilité des mortels et de leurs actions qul les détourent de l’essentiel : Dieu. Contradiction : l’art est une vanité. Énonciation : interpellation à travers la deuxième personne du singulier « Mortel pense » (premier vers) puis dans le dernier tercet. Opposition : Trois premières strophes et dernière (qui est une orale). Structure : sonnet régulier; mais un nombre important d’enjambements. Obsession des vers. Champ lexicaux : le corps, est-il organisé ?. Les sens : la vue (image du cadavre), à suivre. l.
La violence spectaculaire de la vanité 1) L’éclatement du corps Charnier : endroit où on met les corps. On passe de la multltude de charnier à l’indivldualité d’un corps que l’on fait éclater en différents morceaux : relever champ lexical de l’anatomie. pas d’ordre particulier pour les organes. Effet d’accumulation renforcé par « et » deux fois de suite. Effet d’accumulation renforcé organes. ‘accumulation renforcé par tous les participes passés avec préfixe privatif « dé » qui créent un effet de répétition phonique. L’éclatement du corps dit la fragilité du corps humain. ) Les sens On peut dire que les 5 sens sont convoqués. Vue : logique car vanité, image mentale de ce qui est décrit. Image des yeux « détournés à l’envers » (renforcé par une redondance). Odorat : « puanteur », « mauvaises senteurs « infecte » (deux sens : odorat et contamination (infection)). Goût : deuxième quatrain. Ouïe : « cornant le cadavre fait du bruit dans un contexte qui se veut silencieux. Toucher : « glaire », imagination de la texture. 1) Motif des vers On retrouve deux fois les « vers » vers 2-8. Le son ver apparaît cependant beaucoup plus. Obsession de l’image, mais aussi effet phonique. ? Vers » exprimés à travers leur action sur le corps (qu’ils rongent), qui n’est plus celui d’un humain, mais qui devient « pâture nourriture pour animaux. Le corps représente la perfection, qui a nécessité le plus bel ordonnancement, la plus belle composition. Ici, l’auteur s’acharne sur le corps, le défigure. L’auteur choque, le bouleverse, et veut ainsi l’amener à changer ses perspectives. . Une esthétique au service de la persuasion et de la conviction 1) Le chaix d’impliquer le lecteur Le lecteur est impliqué dè n tant qu’être mortel impliqué dès le premier en tant qu’être mortel (apostrophe).
Représentation déclinée à la fin du poème. Il nous est demandé dans le premier vers de « penser imaginer, mais aussi réfléchir. Dans la dernière strophe, il nous est demandé de « Fonder d’opérer une forme de conversion On voit que cet auteur a été formé par les jésuites car les jansénistes pensent que la grâce vient de Dieu et ne peut rien n’y faire. Ton employé : dernier tercet, aspect de moralisateur, de prédicateur, voix du discours religieux et moral.
Dans le poème, utilisation du présent, de description et de vérité 1) Choquer et séduire « pense quel est dessous la couverture » : on pourrait penser à un poème amoureux. Ce poème ne nous prépare donc pas forcément à un tableau macabre. Dès le second vers, le texte nous fait passer de ‘hypothèse du poème amoureux « au charnier mortuaire Fascination pour le spectacle et répulsion pour ce qu’il nous offre (images du cadavre). Utilisation d’un vocabulaire anti-poétique : « pourriture Y, ? puanteur « glaire pour choquer la sensibilité humaine et esthétique du lecteur.
Poésie des blasons : au XVIe siècle, concours à thèmes de poésie. Très souvent, thématique des blasons du corps féminin (blasons de l’œil, de la bouche, etc… ). Ces poèmes sont très positifs et laudateurs de la femme. Ici, on a, d’une certaine manière, un retournement de la poésie des blasons, et donc un retournement de la séduction. Premier élément évoqué et la « main » : symbole de l’union, de la retournement de la séduction. justice, du pouvoir, et plus encore. Ici, elle « tombe Les yeux sont révulsés. Le ventre « cornant de puanteur » : espace de l’excrémentiel.
Le visage est déformé et rongé de vers. Tous les éléments contribuant à l’expression de la beauté sont retournés. Ce ne sont que vanités. 1) Convaincre (pour le choix de Dieu) Il faut atteindre le dernier tercet pour le retournement de style (morale). Écart dans le vocabulaire employé : corps et anatomie esprit et termes abstraits. Conséquence de la connaissance : rendre « plus savant (connaissance) et plus sage » vie fondée sur Dieu. Cette esthétique baroque macabre reste dans une tradition/ filiation : au Moyen-Âge, danses macabres.
Il s’agit de donner à voir une image qui va permettre à l’homme de réfléchir, de méditer, et tenter d’accéder à la foi. C’est une démarche jésuite : donner une image mentale forte qui va être le support de la méditation et de la réflexion religieuse. Les premières églises baroques sont celles des églises. Carpe diem (inventé par Horace) : « Cueille le jour Ce n’est pas le cas ici. Ici, Memento mari, rappel lanclnant que l’homme est mortel et qu’il doit se tourner vers la vraie vie, celle d’après mort. Les moyens ne sont pas légers et délicats, mais extrêmement violents pour frapper l’esprit des lecteur.