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Épreuve d’histoire des arts : Dossier de Lettres Dossier de littérature construit à partir d’une séquence menée en cours de français Pour les classes de 3ème C et de 3ème D PERSEPOLIS, une autobiographie animée Ou l’autoportrait d’une jeune femme Introduction Prix du jury au festival de Cannes 2007, le film d’animation Persepolis permet d’entrer dans l’intéri d’âme, ses craintes, s amitiés et ses amour de liberté qui l’incite or 13 Sni* to View ranienne, ses états sphère de privation révolter.
Un long métrage autobiographique de Marjane Satrapi a d’abord paru sous orme d’une bande dessinée en quatre tomes ( aux éditions de « Association à Paris, entre 2000 et 2003 avant d’être adaptée au cinéma, en 2007, par son auteur elle-même avec l’aide de Vincent paronnaud et de toute une équipe d’animation Mêlant avec beaucoup d’humour l’histoire du monde à l’histoire personnelle, Persepolis apparaît ainsi comme un plaidoyer pour la laïcité, la liberté et la tolérance.
Une voix off- celle de Marjane adulte – raconte, avec tendresse et ironie, ce que furent son enfance et son adolescence, les images venant, littéralement, illustrer ce récit. ? la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des « commissaires de la révolution » qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches.
La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors e l’envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l’adolescence, la liberté, les vertiges de l’amour mais aussi l’exil, la solitude et la différence. Elle s’adapte difficilement à la vie en Europe et revient en Iran où elle Se marie.
Mais elle Se rend compte qu’elle ne peut vivre dans ce pays privé de libertés, elle divorce et part définitivement pour la France. Ce dossier consacré au film d’animation de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud est construit autour de plusieurs axes d’étude : L’Iran à travers le film Un film autobiographique Le graphisme Une œuvre engagée l. L’Iran à travers le film 13 relate dans Persépolis va de 1978 à 1994 (exceptée la parenthèse viennoise de 1984 ? 1988).
Il s’agit d’un moment crucial dans l’histoire de flran contemporain puisqu’on y assiste aux derniers mois de règne du Shah et à l’instauration de la République islamique, avec ses deux péripéties majeures : la révolution imposée dans les mœurs et la guerre Iran- Irak. Par le biais d’un flashback assez conséquent, la réalisatrice évoque également des événements plus anciens, l’arrlvée au pouvoir des pahlavi en 1921 par xemple. Persépolis parcourt ainsi 70 ans d’histoire iranienne. a. Repères chronologiques Persepolis débute sous le régime du chah d’Iran : Réza chah.
Fondateur d’un Iran moderne qu’il veut laïc, il est dépossédé de son trône par les britanniques en 1941 pour s’être rapproché de r,Allemagne hitlérienne. Son fils Mohammed Réza Pahlévi lui succède en 1941. Il rompt avec les vieilles traditions religieuses, alphabétise la population, prend en compte les femmes, souhaite une révolution culturelle et industrielle. Mais son régime trop autoritaire fait naître des contestations. En 1 978, le président américain Carter dénonce le ralentissement de la démocratie, la censure, les atteintes aux droits de l’homme et demande au chah de libéraliser le pays.
La police politique (SAVAK), formée par les services secrets américains (CIA) est très répressive, elle torture et assassine. Le 8 septembre 1978, une manifestation est PAGF 13 manifestation est violemment réprimée par la SAVAK et l’armée du chah. En 1978, la révolution est en marche avec l’ayatollah Khomyni, anti-américain et antiisraélien. Au départ, cette révolution regroupe des communistes, des socialistes et des eligieux. Mais elle a été vite accaparée uniquement par les religieux (le parti républicain islamiste).
Les religieux et leur milice (pasdaran) prennent le pouvoir. L’Iran devient une république islamique en 1979. Le nouveau gouvernement est fondé sur Pislam et espère exporter sa révolution, ce qui inquiète Saddam Hussein et provoque la guerre Iran-lrak. La guerre se termine en 1988 sur le bilan d’un million de morts. Khomeyni meurt en 1989. Le pays s’enlise dans l’immobilisme social, politique et économique Le réformateur Mohammed Khatami est élu à la présidence en 1997 mais il ne peut épondre aux attentes du peuple.
En 2005, c’est la première électlon à la présidence de l’ultra conservateur Mahmoud Ahmadinedjad. Il est réélu en juin 2009 dans un climat de contestation et de represslon. b. Le film dénonce avec véhémence le despotisme du Shah. La répression dont furent victimes les opposants au Shah est dénoncée dans plusieurs séquences par la réalisatrice, avec d’autant plus de véhémence que sa famille a été durement frappée. Son grand-père et son oncle Anouch ont fait tous les deux de la prison en raison de leur appartenance au parti communiste.
Quand commencent les manifestations qui vont amener à la destitution du Shah, les 3 manifestations qui vont amener à la destitution du Shah, les Satrapi se réjouissent : « II va enfin payer pour tout le mal qu’il nous a fait » dit la mère. « Ton pauvre père va enfin être vengé » ajoute la grand-mère avant que la mère ne reprenne : « Le Shah va pouvoir faire ses valises et rejoindre ses potes ? Washington. » Plus tard, une fois le régime tombé, l’oncle Anouch raconte ? Marjane, avec de nombreux détails, ce que fut sa vie d’opposant : la clandestinité d’abord, sa fuite en URSS, uis neuf longues années de prison.
Marjane fait un portrait vibrant de son oncle, idéaliste au cœur pur, révolutionnaire épris de justice et de fraternité jusqu’à la mort. Enfin la libération d’un ami de la famille, un opposant du nom de Siamek, est l’occasion d’évoquer les sévices infligés aux prisonniers politiques. c. Persépolis fait vivre au spectateur les grands moments de la révolution de l’automne 1978. Les premières manifestations soulèvent un immense espoir (exprimé à plusieurs reprises par les parents de Marjane). La répression sanglante exercée par les forces de l’ordre.
L? ncore, les parents de Marjane en sont témoins : ils racontent à la grand-mère comment ils ont été pris dans les émeutes : « Le type tué à côté de nous n’avait pas 20 ans. Cest quoi ce pays ? » dit la mère. « Ce pays, c’est la merde, ma fille » répond la grand-mère avec son franc-parler habituel. PAGF s 3 ailleurs les ultimes tentatives du Shah pour se maintenir au pouvoir : « J’ai compris votre révolte. Nous allons essayer tous ensemble de marcher vers la démocratie le voit-on dire au cours d’une allocutlon télévisée, mais un montage parallèle nous montre le peuple en train de déboulonner sa tatue.
Enfin le film fait allusion à l’épuration qui a suivi le départ du Shah (de nombreux membres de la Savak, la police politique, ont été arrêtés et sommairement exécutés). Il. un film autobiographique Persépolis est une œuvre autobiographique. Si le genre autobiographique demeure un genre classique en littérature (on pense bien évidemment aux Confessions de Jean-Jacques Rousseau… ), il reste rare en bande dessinée. En projetant son autobiographie dessinée sur grand écran, Marjane Satrapi doit trouver un point de départ narratif fort. a. L’exil et le flash-back
Persépolis est ainsi construit en flash-back. La scène d’ouverture qui se déroule ? l’aéroport d’Orly pose d’emblée l’image de l’exilée, de celle qui aimerait (re)partir. Ce point de départ aimerait finalement être également un retour, et un retour aux sources. C’est donc Fimage de l’aéroport, lieu des départs et des arrivées, qui va construire le film. par trols fois, Marji se trouve dans un aéroport, celui de Téhéran, par trois fois, Marjane reprend le fil de son passé à Orly et laisse venir dans son plan la petite fille qu’elle était. La première arrivée ne co PAGF 6 3 rii, mais un membre de la