Métamorphose Jean

essay A+

Problématique : quels sont les enjeux de cette métamorphose ? I Une scène d’affrontement Cette scène fait écho à la scène dans laquelle le dialogue entre Jean et Bérenger est toujours sous le signe de l’affrontement et de l’incompréhension. L’affrontement se fait plus virulent dans cet extrait. On retrouve toutes les marques d’un affrontement verbal mais ausi idéologique. a) Un affrontement v – Le dialogue est vif e raccourcissent au fur de points de suspens intempestives. or7 Sni* to View nextÇEge les répliques se rsation, abondance terruptions

Ponctuation forte : nombreuses exclamations qui soulignent la tension entre les personnages mais surtout le discours tranché et définitif de Jean qui ne souffre aucune contradiction. -> présence de la modalité marquant l’interdiction  » je vous interdis » et d’impératifs  » l’homme, ne prononcez plus ce mot ». Nombreuses interrogations de Bérenger qui traduisent d’abord l’étonnement ou la surprise  » Que dites-vous là?  »  » vous rendez vous compte de la différence de l’incompréhension  » perdez-vous la tête? – La tension entre les deux personnages est également soulignée ar les didascalies (répétition de la didascalie « interrompant » + dépacements nerveux de jean « entre »  » recule » allant et venant « ) et l’occupation de l’espace des deux personnages (Jean est debout et occupe occupe l’espace tandis que Bérenger est assis dans un fauteuil) rapport de force et de pouvoir par la parole. deux langages qui reflètent deux systèmes de valeurs opposés b) Un affrontement idéologique -Bérenger se fait le défenseur de la cause humaine.

Il se montre fraternel, conciliant et compatissant comme en témoignent ces apostrophes fraternelles  » cher ami, »  » mon cher Jean » ou ces récautions oratoires  » tout de même », « pourtant » « voyons »  » je vous connais trop bien pour croire que c’est là votre pensée profonde » ‘ je suis étonné de vous entendre dire cela » Bérenger croit aux vertus de la parole et il tente de convaincre son ami en faisant appel à la raison-> champ lexical de la réflexion  » pensez »  » comprenez » « réfléchissez’ Utilise des valeurs humaines : « nous avons notre morale à nous » puis la philosophie « nous avons une philosophie » ,  » des siècles de civilisation humaine » La fin de l’extrait montre une incompréhension totale qui se raduit chez Bérenger par l’utilisation d’un lexique concret  » parlez distinctement, je vous comprends mal » et le constat sans appel  » je ne vous reconnais plus » – Jean défend la cause des rhinocéros à laquelle il s’identifie totalement à la fin de l’extrait. ll ne parle plus en son nom peu d’occurence du » je remplacé par des tournures impersonnelles et des clichés  » il faut dépasser la morale » ‘ il faut recontituer les fondements de notre vie » « j’aime les changements » A la morale et la culture, Jean oppose la nature (le mot est PAG » rif 7 j’aime les changements » A la morale et la culture, Jean oppose la nature (le mot est revendiqué et répété) et l’instinct.

Il commence par mettre l’homme et l’animal sur un pied d’égalité  » ce sont des créatures comme nous » puis l’absurdité de son raisonnement le conduit à justifier le droit à la vie des rhinocéros et de nier celui de l’homme avec la négation : « l’homme, ne prononcez plus ce mot ». La métamorphose apparaît comme un retour salutaire à la nature première de l’homme i’ il faut retourner à l’intégrité primordiale » En réalité c’est un retour ? ‘animalité, la bestialité que prône Jean masqué par un discours du retour aux origines. « il faut retourner » « la morale est antinaturelle » Le discours et le langage de Jean porte en lui les sgnes de sa métamorphose Il La métamorphose a) une transformation progressive. b) un motif grotesque et monstrueux. c) une réflexion sur le totalitarisme. Liste non complète de procédés stylistiques ou d’arguments remarquables dans l’extrait.

Retrouvez-les et interprétez-les dans votre commentaire : Didascalie, registres, types de comique, déconstruction rogressive du langage, exclamations, discours comme impression de slogans, réplique, gradation, description, argumentation, type de phrases, hors scène, étapes de la métamorphose, Bérenger un résistant ? ; comment représenter la PAGF3C,F7 comme un élément essentiel dans la pièce puisque le spectateur voit sur scène un personnage se transformer en rhinocéros. Pour bien la mettre en valeur, elle se déroule de manière progressive, en gradation. Elle est avant tout signalée par les didascalies. Jean subit un dérèglement général de toutes ses caractéristiques umaines.

Elle touche d’abord l’apparence physique: « Jean est encore plus vert », « Jean est devenu tout à fait vert, la bosse de son front est presque devenue une corne de rhinocéros » Elle affecte ensuite la faculté de parole voix méconnaissable  » soufflant bruyamment l’,  » barrit presque l’,  » barrit de nouveau  » voix rauque difficilement compréhensible « mais aussi son langage et sa pensée, caractéristiques propres à l’humanité, qui se déshumanisent peu à peu. Son ton est de plus en plus agressif et violent comme le montrent les nombreuses exclamations. A la in de l’extrait son langage est celui de la bestialité il prononce des paroles furieuses et incompréhensibles ».

Ses répliques se résument souvent à des phrases nominales  » des clichés », « des bêtises » ou des onomatopées reproduisant les barrissements : « Brrr » Son discours est fragmentaire et sa pensée peu élaborée, il se répète, s’emporte et attaque Bérenger : « vous me racontez des bêtises » Il ne comprend plus le sens des mots comme l’illustre le passage du sens figuré au sens propre lorsque Bérenger parle de la loi de la jungle, Jean répond « j’y vivrai!  » C’est ‘animal qui parle en lui, à présent. par ailleurs, jungle, Jean répond « j’y vivrai!  » Cest l’animal qui parle en lui, ? présent. Par ailleurs, lorsqu’il déclare  » L’homme… ne prononcez plus ce mot » il s’exprime comme si il ne faisait plus partie du genre humain. Sa métamorphose est également sensible dans ses déplacements qui sont ceux d’un fauve en cage. allant et venant dans la pièce », « Jean se précipite vers son lit, jette les couvertures par terre  » La métamorphose devient à la fois grotesque et monstrueuse. Cette métamorphose apparait comme une farce tragique. Ce passage pose un problème de mise en scène : comment montrer la métamorphose de Jean ? Elle est rendue posslble par les aller- retours dans la salle de bains dont le spectateur ne voit pas l’intérieur. Ainsi peuvent s’opérer les modifications de maquillage nécessaires au processus de métamorphose. Il est intéressant de noter que la salle de bain, lieu emblématique de la civilisation est ici pour Jean celui du retour au monstrueux.

Certains éléments sont grotesques : on peut parler ici de comique de situation -un homme se transforme sous nos yeux en hinocéros-, et de comique de caractère : Sa couleur verte, ses barrissements contre nature font de Jean un personnage extravagant et grotesque qui prête à sourire. Sa monstruosité ridicule est ainsi manifeste lorsque Bérenger attribue le comportement étrange de Jean à ses qualités de  » poète « Or, Jean répond par des barrissements ce qui cree un écart et donc un effet comique. On peut parler aussi d’un comique de mots. En effet, crée un écart et donc un effet comique. On peut parler aussi d’un comique de mots.

En effet, certaines expressions peuvent ?tre comprises de façon concrète  » vous perdez la tête » « je veux respirer » « la loi de la jungle » ce qui souligne le grotesque de la conversation mais aussi de la situation. Cependant, le grotesque qui suscite le rire révèle un malaise présent dès le début de l’extrait à travers la didascalie  » Bérenger recule un peu effrayé La métamorphose de Jean revêt tout au long de l’extrait quelque chose d’inquiétant car elle représente concretement l’inacceptable, le monstrueux, la déshumanisation d’un homme réduit à la bestialité furieuse, idée suggérée par la hinocérite, notion propre à Ionesco. Cet extrait nous offre une réflexion intéressante sur le totalitarisme, à commencer par ce qu’il a de plus dangereux : ses aspects séduisants.

En effet, le discours de Jean en témoigne :la cause des rhinocéros lui semble tout à fait séduisante. Il passe du constat (« ce n’est pas si mal » à « pourquoi pas? je n’ai pas vos préjugés ») à l’envie  » pourquoi ne pas être un rhinocéros? j’aime les changements » On note également que le discours de Jean porte toutes les marques de la rhétorique totalitaire : il s’exprime à l’aide de logans  » la nature a ses lois.  » l’humanisme est périmé». Son ton est très agressif, ses phrases sont souvent laconiques, et dépourvues le plus souvent de liens logiques, attestant ainsi son refus de raisonner. Ses répétitions véhémentes « puisque ça lui fait plais logiques, attestant ainsi son refus de raisonner.

Ses répétitions véhémentes « puisque ça lui fait plaisir de devenir rhinocéros, puisque ça lui fait plaisir » la répétition de « il faut » et le refus total de la contradiction ‘ vous racontez des bêtises » révèlent un discours totalitaire. De plus, son argumentation est très faible, elle n’est pas le fruit d’une réflexion personnelle mais repose sur des principes arbitraires et sans fondements.  » La nature a ses lois. La morale est antinaturelle » Les valeurs que prône Jean sont celles qu’illustre parfaitement le rhinocéros : dureté, puissance, agressivité latente et destruction. Il fait d’ailleurs de la destruction un véritable mot d’ordre  » démolissons tout cela ». La violence finale va dans ce sens.

Ces valeurs sont celles des réglmes totalitaires qui reposent sur un endoctrinement total de l’individu De son côté, Bérenger n’incarne pas vraiment la figure du résistant. Sa défense de la cause humaine n’est pas convaincante car elle repose sur des lieux communs  » la morale » « la philosophie » et des concepts assez vagues. Pendant tout l’extrait, Bérenger est impuissant face à la rhétorique de Jean et face à sa transformation. Son comportement montre bien la difficulté ? réagir et lutter contre « le troupeau » contre la rhinocérite qui représente ici symboliquement le totalitarisme. Sa dernière réplique résonne comme un cri de désespoir : « il est rhinocéros! «