les concepts de base en sociologie

essay B

LES CONCEPTS DE BASE EN SOCIOLOGIE l. Qu’est-ce que la sociologie 1. Définitions Essai de définition : la sociologie Il n’existe pas de consensus entre les sociologues. On compte presque autant de définitions que de sociologues. La définition la plus réductrice : La sociologie est une discipline qui vise à étudier la société. La sociologie a pour but de comprendre et d’expliquer Sni* to View scientifiquement la r la mondialisation, let a or 19 Des définitions et de pour Max WEBER, la ille, la délinquance, illissement, etc. ul vlse a comprendre 1’« activit sociale » (elle est entendue comme le omportement d’individus guidés par autrui). Pour Émile DURKHEIM, la sociologie est la science qui étudie les « faits sociaux », à savoir « des manières d’agir, de penser et de sentir, extérieures à l’individu, et qui sont douées d’un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s’imposent à lui pour Georg SIMMEL, la sociologie étudie « les formes qu’affectent les groupes d’hommes unis pour vivre les uns à côté des autres, ou les uns pour les autres, ou les uns avec les autres 2.

Naissance de la sociologie Le terme « sociologie » est popularisé en 1838 par le philosophe français Auguste Comte. Les premières enquêtes visent à remédier à des phénomènes La sociologie fait son entrée à l’Université de Bordeaux en 1895 : Émile Durkheim y enseigne le premier cours de sociologie en France portant sur le thème de l’éducation. 3.

La sociologie : courants, disciplines et méthodes L’individualisme méthodologique Cll_e déterminisme méthodologique D L’interactionnisme symbolique Cl Le structuralisme DLe fonctionnalisme Cl Le constructivisme DActionnaIisme DEtc. 4. ES SOUS-DISCIPLINES OU DOMAINES DE RECHERCHE Sociologie du travail Sociologie des organisations DSociologie de la famille CISociologie du vieillissement DSociologie urbaine DSociologie des religions CISociologie des médias DSociologie militaire CISociologie économique 5.

ES MÉTHODES Les méthodes quantitatives Questionnaire, sondage Les méthodes qualitatives Observation (participante ou non) Entretien (récit de vie, biographique, semi-directif, directif, répété, focus group) Étude documentaire (archives personnelles ou publiques) Différentes approches théoriques, Trois principales approches théoriques en sociologie Le déterminisme méthod soumise à des lois de développement et à des structures. L’individu est conditionné par sa culture et obéit à des logiques ui le dépassent.

Pour Durkheim les faits sociaux sont : Extérieurs à l’individu : ils siègent dans la conscience collective Dotés d’un pouvoir de coercition qui s’imposent à l’individu Soit ce pouvoir ne se fait pas sentir si je ne transgresse pas les normes, les règles, et les codes de conduite Soit ce pouvoir s’affirme « dès que je tente de résister » « Si je ne me soumets pas aux conventions du monde, si, en m’habillant, je ne tiens aucun compte des usages suivis dans mon pays et dans ma classe, le rire que je provoque, l’élolgnement où l’on me tient, produisent, quoique d’une manière plus atténuée, es mêmes effets qu’une peine proprement dite (Durkheim, 1894, p. 2) L’individualisme Père fondateur Max WEBER Auteur de : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme , savant et le politique Essais sur la théorie de la science Économie et société 2 Également appelé sociologie compréhensive. Le La société est le fruit des actions individuelles des personnes qui la compose. L’homme est vu comme un acteur au sein de la société. Le sociologue s’attache à recueillir le sens subjectlf que les acteurs donnent à leur conduite WEBER définit 4 types d’activités sociales Rationnelle en finalité Ex. : T availler régulièrement pour obtenir de bons résultats aux exa habitudes, les coutumes Affectuelle (émotionnelle) Ex. La vengeance « On obtient un idéaltype en accentuant unilatéralement un ou plusieurs points de vue et en enchainant une multitude de phénomènes donnés isolément, diffus et discrets, que l’on trouve tantôt en grand nombre, tantôt en petit nombre et par endroits pas du tout, qu’on ordonne selon les précédents points de vue choisis unilatéralement, pour former un tableau de pensée homogène [ein-heitlich]. On ne trouvera nulle part empiriquement un pareil tableau dans sa pureté conceptuelle l est une utopie. Le travail historique aura pour tâche de déterminer dans chaque cas particulier combien la réalité se rapproche ou s’écarte de ce tableau idéal, dans quelle mesure il faut par exemple attribuer, au sens conceptuel, la qualité d’« économie urbaine » aux conditions économiques d’une ville déterminée.

Appliqué avec prudence, ce concept rend le service spécifique qu’on en attend au profit de la recherche et de la clarté. » L’interactionnisme La société est le fruit des interactions entre les individus qui la composent. Ce courant est né sous l’influence indirecte de Georg Simmel Georg SIMMEL Pour SIMMEL la société est constituée d’actions réciproques entre individus. Il s’intéresse donc à toutes les formes d’association entre individus. Ces actions réciproques peuvent prendre une forme durable et identifiable comme L’État, la famille, les églises, etc. Lorsque A est en interaction (échange) avec B, A modifie B, et B le modifie en retour.

Cest en cela qu’il y a action récproque « Les hommes se regardent les uns les autres, ils se en cela qu’il y a action réciproque « Les hommes se regardent les uns les autres, ils se jalousent mutuellement, ils s’écrivent des lettres et déjeunent ensemble, ils ?prouvent sympathie et antipathie par delà tout interét tanglble de même la reconnaissance pour un acte altruiste crée des liens indéfectibles ; l’un demande son chemin à l’autre; ils sihabillent et se parent les uns pour les autres : ces milliers de relations de personne à personne, momentanées ou durables, conscientes ou inconscientes, superficielles ou riches en conséquence, parmi lesquelles nous avons choisi tout à fait arbitrairement les exemples cités, nous lient constamment aux autres.

C’est en cela que consistent les actions réciproques entre les éléments qui outiennent toute la fermeté et l’élastlcité, toute la multiplicité et toute l’unité de la vie en société, à la fois si manifeste et si énigmatique. Tous les grands systèmes et organisations superindividuels auxquels on pense d’ordinaire à propos du concept de société ne sont rien d’autre que des moyens de consolider – dans des cadres durables et des figures autonomes – des actions réciproques immédiates qui relient dheure en heure ou bien la vie durant les individus. Elles acquièrent ainsi autorité et autonomie, pour se poser et s’opposer en fonction des formes d’existence par lesquelles les êtres se condltionnent éciproquement. ? Elle prend naissance aux États-Unis dans les années cinquante, à l’Université de Chicago, sous l’influence de Robert PARK et de Herbert BLUMER Dès 1937, BLUMER invente l’expression « interaction symbolique Cette sociologie se caractérise PAGF s OF lg Cette sociologie se caractérise par des études de terrain. Contralrement aux précédents courants, on ne se repose pas sur une théorie Les inégalités sociales : théories explicatives Deux théories s’opposent pour expliquer les inégalités sociales au travers l’étude de récole Une théorie déterministe Théorie de l’école de BOURDIEU Pierre BOURDIEU (1930-2002) Sociologue français Selon Bourdieu, l’école pénaliserait « les enfants de milieux populaires en véhiculant une culture qui s’acquiert naturellement, comme par osmose, dans les milieux cultivés b.

Notre culture, nos goûts, nos manières d’être, de faire, de penser, constituent nos habitus, qui orientent nos comportements sociaux. Il découle de cette analyse que les dominants exercent sur les dominés une violence symbolique « douce et masquée », qui peut prendre par exemple l’allure d’un discours d’autorité condescendant du maitre envers ses élèves Une théorie individualiste Théorie de l’école de BOLJDON Raymond BOUDON (1934-2013) Selon Boudon, les inégalités rencontrées dans le monde social seraient liées à une différence d’estimation des coûts, des avantages et des risques de poursuite d’études par les famllles issues de divers milieux sociaux. L’école ne produit donc pas d’inégalité puisqu’elles résultent de stratégies individuelles.

Les individus prennent des décisions rationnelles dont les critères diffèrent selon la position sociale. Les familles comparent do t bénéfices dans la Les familles comparent donc les coûts et bénéfices dans la décision de faire des études. Les familles populaires surestiment les coûts et les risques de la poursuite d’études, et inversement pour les familles privilégiées. Il. 2. « Allant de soi » et implicites 1. 1. Définition Les allants de soi Il s’agit des idéologies, des comportements et des pratiques implicites des individus. Invisible, non explicité, l’allant de soi pose la question des inférences dans les interactions sociales.

Exemples Il va de soi de ne pas demander de viande dans une boulangerie. Il va de soi que 1 1 = 2. Mais l’effet synergique n’énonce-t-il pas que 1 Il va de soi qu’en cas d’incompréhension, vous poserez une uestion à votre enseignant. Mais qu’en est-il de l’effet de groupe ? 1 Élève de PARSONS et de SCHÜTZ Il fonde l’ethnométhodologie dans les années 1960 Courant appartenant à « L’école de Chicago » et s’opposant au déterminisme. « L’ethnométhodologie est l’étude des méthodes ordinaires mises en oeuvre par les agents sociaux dans les raisonnements et les décisions pratiques qui médiatisent l’organisation de leurs cours d’action. » 2.

Implicites dans la communication Sociologue singulier, il demandait à ses étudiants de réaliser des travaux très surprenants Il leur demandait souvent à ses ?tudiants de transgresser des normes pour mettre en évidence les allants de soi. Ex. : Passer le repas de No ans prononcer un seul PAGF 7 OF lg restituer une conversation banale. Ils devaient écrire l’ensemble de la conversation avec à droite du document, ce que les interlocuteurs ont dit ; à gauche, ce que les interlocuteurs ont comprls. es maximes de GRICE GRICE propose, en 1975, se pose la question suivante : À quelle condition une conversation est -elle possible ? Il fournit la réponse suivante : pour se faire comprendre, un interlocuteur se plie ou est supposé se plier à plusieurs maximes conversationnelles.

En somme, pour communiquer, un individu se doit de respecter un certain nombre de règles. Exemple : A. Je n’ai plus beaucoup d’essence. B. Il y a une station au coin de la rue B sous-entend (infère) que A souhaiterait faire le plein d’essence. Lorsque B lui indique qu’il y a une station d’essence au de la rue, A sous-entend que celle-ci est ouverte. Mais si ni l’un, ni l’autre ne respecte les maximes de Grice, quels problèmes cela aurait-il produire dans cette conversation ? Polysémie des mots un même mot peut avoir plusieurs sens : polysémie. Un même mot peut être compris de diverses manières. Incidence : « La compréhension est un cas particulier du mal entendu. ? (Culioli) Ce qui va de soi pour vous, ne va pas de soi pour votre interlocuteur 3. Stock de connaissances Les implicites (ce que « tout le monde comprend ») se réfèrent ? des stocks communs de connaissances partagées. 1 Ces connaissances sont constituées d’expériences personnelles, de celles de vos proches et de celles diffusées au sein de l’école, de la télévision, des livres, d’Internet etc. « ces expériences, sous forme de c PAGF lg de l’école, de la télévision, des livres, d’Internet, etc. ? ces expériences, sous forme de « connaissances disponibles fonctionnent comme schème de référence » (Schütz, 1987, p. 4.

Typicalité et typification Ce sont des pré-expériences (des connaissances partagées) non interrogées (acceptées) qui ont une forme similaire (typique) Exemple : des montagnes, des arbres, des animaux, des hommes, des femmes, etc. Chaque arbre est différent. Pourtant quand j’en regarde un, je vais me référer à son type arbre ») pour l’identifier. Je n’ai pas besoin d’avoir des connaissances plus précises, car je perçois l’objet dans sa typicalité. typique de se comporter, un modèle typique de motifs sous- jacents, d’attitudes typiques d’une personnalité type, dont PAutre et sa conduite que nous sommes en train d’examiner, l’un et l’autre en dehors de mon champ d’observation, ne sont que des illustrations et des exemples. Ill. 3.

Les normes sociales Les premières réflexions sur le sujet des normes de bonne conduite remontent à la sortie en 1530 d’un livre dÉRASME écrit ? l’intention d’Henri de BOURGOGNE. Extraits du livre d’Érasme « Ne te précipite pas le 1er sur le plat qu’on apporte, c’est le propre des paysans de plonger les doigts dans la sauce ; ne fouille as dans le plat et prend le 1er morceau qui se présente, il est mal élevé de faire pivoter le plat pour choisir le meilleur morceau. « Il est déconseillé de retenir un vent en serrant les fesses Retenir un pet est le fait d’un imbécile qui accorde plus à la politesse qu’à la santé imbécile qui accorde plus à la politesse qu’à la santé « Ne tiens pas ta bouche béante comme un niais ! ? « Il faut avoir soin de se tenir les dents propres ; les blanchir ? l’aide de poudre est tout à fait efféminé ; les frotter de sel ou d’alun est nuisible aux gencives. Les laver avec de l’urine est une mode espagnole. » ?RASME recommande « que le couteau soit à droite et le pain ? gauche À cette période, il n’y a pas beaucoup de fourchettes, mais une cuillère pour tous les invités, il recommande donc d’essuyer la cuillère, ne pas couper la viande à pleine main. Norbert ELIAS montre, dans La civilisation des moeurs, que la fourchette est une invention récente dans l’histoire de Phumanité. Mal perçue au départ, elle est devenue le signe d’un processus de civilisation. 1. Les rites d’interaction Goffman s’est beaucoup intéressé à un type de normes sociales : les rites d’interaction.

Auteur de La mise en scène de la vie quotidienne Les rites d’interaction Les cadres de l’expérience Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus Un jeune homme s’installe à une table dans la cafétéria de son université. Il s’apprête à manger le contenu de son plateau, mais contacte qu’il lui manque quelque chose. Il se lève pour chercher de la moutarde. C’est alors que Goffman profite de son absence, s’installe à sa table et commence dévorer le repas du jeune homme. Cela vous surprend-il ? Cette histoire révèle un code implicite, une norme tacite. Les rites d’interaction son ar des codes implicites