Lecture analytique n 3
Lecture analytique na3 : « Les animaux malades de la peste » Livre VII, 1 Introduction C’est avec cette fable que La Fontaine ouvre son second recueil, publié en 1679, onze ans après son premier. Cest une fable issue du deuxième recueil du livre 7. Comme dans la plupart de ses textes, la fable prête à l’animal les qualités et les défauts de l’homme et le monde animal crée par La Fontaine est la représentation de la société du 17ème siècle. Cela lui permet d’éviter la censure.
La Fontaine représente l’homme de façon pessimiste et critique le roi et sa cour. p g I. Une fable habileme a)lJn Préambule q • Intrigue évoque tra hologiques tragiques ocle) : Thèbes ravagée par peste, on recherche le coupable de ce châtiment divin. • Épidémie : mal moins fréquent mais redouté, il garde des souvenirs terribles au 17ème. Cest une excellente crise pour l’observation des relations humaines. • La peste est définie par deux appositions avant d’être nommée, ce qui crée une attente progressive, pressante en gradation. ?? Registre dramatique : – Allitération en r : « répand, terreur, guerre » – Hyperbole, vocabulaire violent, rimes masculines (fureur, erreur) : dureté – Idée du destin, non issue et Ciel (‘Mal que le ciel en sa fureur. Inventa pour punir’ : Dieu envoi un châtiment aux Hommes). Achéron connotation enfer, damnation, beaucoup de gens touchés) • Évocation nostalgique (imparfait), d’un temps normal sans peste mais où le loup mange la douce et innocente proie. Le souvenir annonce le présage qu’on sacrifiera encore l’innocent. )Variété, diversité • Versification (rimes embrassées et longueurs irrégulières), accélération • Alternance récit / discours : discours direct aux personnages mportants, indirects aux autres • Différentes tonalités (ironie, tragédie) c)Des animaux qui font allusion aux Hommes et à leur relation – Cadre de la scène : procès tribunal (champ lexical de la justice), intervention : plaidoyer, réquisitoire (Prise de parole par ordre hiérarchique (du plus puissant au plus faible)) – Pers avec caractères personnels identifiables : • Lion : roi, pouvoir, puissant, féroce, habile, intelligent, ‘Le lion tint conseill: définit règles du jeu. • Renard : ruse, flatte le roi, relativise péché du roi en les onorifiant • Loup : beau parleur (‘quelque peu clerc, prouva par sa harangue’), prononce le réquisitoire et accable l’âne pour ne pas avoir à s’accuser ensuite + insulte cruauté (discours indirect libre) • Tigre et Ours : puissance, représente la société aristocratique • Âne : bêtise, naiVeté, honnêteté douce et innocente proie • Dans le discours élogieux du renard les moutons sont les représentants du ‘bas peuple’, profondément méprisé, et que l’on peut impunément exploiter. 2. _a différence d’éloquence du Lion et de l’Ane )La stratégie du Lion Persuader : • Rappelle le côté tragique/dramatique : affirme son autorité, rappelle qu’il est le représentant de Dieu 2 Rappelle le côté tragique/dramatique : affirme son autorité, • Ton solennel, grave : donne majesté (‘Ciel, nos péchés cette infortune, se sacrifie, céleste courroux’) • Ton familier ‘Mes chers amis’ : se place au même niveau de ses sujets pour les amadouer (en décalage avec sa noblesse de là on peut le suspecter d’hypocrisie). • Jeu avec les pronoms : le ‘je’ le remet sa place royale : justifie es propos qu’on ne peut le contredire car c’est le roi ; le ‘nous’ lui donne un rôle de porte parole : il agit pour collectivité ; le Ion’ donne une vérité générale • Modalisateurs (0 d’adhésion de l’énonciateur à l’énoncé) : ‘je crois que, peut-être, je pense’, donne sagesse, n’impose rien pour faire croire que le débat est ouvert. ?? Examen de conscience : il donne une image habile, manipulatrice : ‘dévoré force mouton même parfois berger’ : ses péchés le rendent cruel, féroce, sans scrupules • Exagération amusée. ‘Appétit de glouton, force moutons’ ?? Manie ironie: ‘me dévouerai donc/s’il le faut’: sous-entend qu’il ne le fera pas et invite les courtisans à s’y opposer. Convaincre • Discours construit logiquement : lg 15 (il expose la situation) lg 20 (il invite les autres) lg 24 (il fait propre confession) lg 29 (il invite les autres) lg 33. Marqué par des connecteurs • Avoue lui-même, donne l’exemple pour confession des autres (avec impératifs). • Argument d’autorité (lg 21-22) : donne appui a son discours en prenant pour référence un fait historique • Le dialogue interne à son discours ( » Que m’av 3