Le Vieux N Gre

essay A

Le vieux nègre. Ce vieux Méka. Retraité militaire de la première guerre mondiale. Nous rions de lui, au début. Nous rions de lui et de ses congénères. Au début. Tous ces pauvres hères que l’annonce d’une récompense « médaillante » faite à Méka, met en ébullition. Méka. Homme entre deux âges que les colons catho ont transformés en « bon » chrétien, tout acquis à la cause religieuse. e vieux ne se sent plus de joie quand l’administration coloniale lui annonce sa prochaine décoration par « le chef des blanc ». Il avait eu la grâce insigne d’être le propriétaire d’une terre qui, un eau matin, plut au bon Dieu. Ce fut un père blanc qui lui révéla sa divine destinée. Comment pouvait-on aller contre la volonté de Celui-qui-donne ? Mé baptême, s’effaça de Dans la première pa Ferdinand OYONO, n de Doum, ainsi que or 7 Snipe to it été recréé par le uissant. la médaille » de stique des habitants eté de nègres colonisés montant en pingle la « reconnaissance de l’ami blanc » nous tire des sourires condescendants. Nous sourions, nous, lecteurs avachis dans nos moelleux conforts de lettrés occidental — ou assimilés -, à des année-lumières de ces éalités. Nous sourions, en imaginant cette société ancienne qui marie Kélara à Méka avec une décontraction qui révulse page « Voilà ta femme, lui avait-il dit.

Tu pourras venir la chercher quand elle sera à point » Nous sourions, imaginant Engamba, le beau-frère, ainsi que son épouse Malia, marcher nuit et jour vers Doum afin de participer ? la gloire du médaillé – Et toi, ici, intervint Mbogsi, s’il t’arrive quoi que ce soit, il te suffira de dire au commandant que tu es le beau-frère de celui qu’est venu décorer le Chef des Blancs ça, c’est la vérité, ponctua l’étranger. a famille, tes amis, les amis de tes amis seront désormais des privilégiés.

Il leur suffira de dire : « je suis l’ami de l’ami du beau-frère de Méka » pour que toutes les portes leur soient ouvertes. Moi-même qui vous parle, je me sens un peu décoré… Nous sourions, en imaginant Méka dans sa veste trop grande, taillé « à la mode de Paris » par Ela ventru et grossier, auto- proclamé maitre-couturier. Nous sourions. Jaune. Agacement et grimace devant cette seconde partie du livre qui nous met mal à l’aise, mal dans nos askets de noirs à la culture mondialisé, devant ces africains trainés dans la boue par la froide administration coloniale. Suite sur http://loumeto. com/ecrire/? exec=articles&id_article= 353) « Le vieux nègre et la médaille » de Ferdinand OYONO, ou rire jaunes de ces vies coloniales par Joss Doszen (son site) lundi 16 février 2015 Haut du formulaire D’accord avec l’article ? Bas du formulaire (8 votes) Votez 0 réaction « Il avait eu la grâce insigne d’être le ropriétaire d’une *AGF 9 rif 7 formulaire O réaction « Il avait eu la grâce Insgne détre le propriétaire d’une terre ui, un beau matin, plut au bon Dieu.

Ce fut un père blanc qui lui révéla sa divine destinée. Comment pouvait-on aller contre la volonté de Celui-qui-donne ? Méka qui, entre-temps, avait été recréé par le baptême, s’effaça devant l’huissier du Tout- Puissant.  » Le vieux nègre. Ce vieux Méka. Retraité militaire de la premiere l’annonce d’une récompense « médaillante » falte à Méka, met en Le vieux ne se sent plus de joie quand l’administration coloniale lui annonce sa prochaine décoration par « le chef des blanc ». Celui-qui-donne ?

Méka qui, entre-temps, avait été recréé par le baptême, s’effaça devant l’huissier du Tout-Puissant. Dans la première partie de ce « Vieux nègre et la médaille » de Ferdinand OYONO, nous avons le portrait caustique des habitants de Doum, ainsi que leurs voisins, dont la naiveté de nègres colonisés montant en épingle la « reconnaissance de l’ami blanc » nous tire des sou PAGF3C,F7 nègres colonisés montant en épingle la « reconnaissance de l’ami blanc » nous tire des sourires condescendants. e lettrés occidental — ou assimilés à des année-lumières de ces Et toi, ici, intervint Mbogsi, s’il t’arrive quoi que ce soit, il te suffira de dire au commandant que tu es le beau-frère de celui qu’est venu décorer le Chef des Blancs ça, c’est la vérité, ponctua l’étranger. Ta famille, tes amis, les Il réalisa devant ces africains trainés dans la boue par la froide administration coloniale. Il réalisa qu’il était dans une situation étrange.

Ni son grand- père, ni son père, ni aucun membre de son immense famllle ne s’étaient trouvés placés, comme lui, dans un cercle de chaux, entre deux mondes, le sien et celui de ceux qu’on avait d’abord ppelés les « fantômes » quand ils étaient arrivés au pays. Lui, il ne se trouvait ni avec les siens ni avec les autres. Il se demanda ce qu’il faisait là. Il aurait bien pu attendre avec Kelara qui était sûrement dans la foule qui piaillait derrière lui et on l’aurait appelé pour lui donner la médaille quand le Chef des Blancs aurait été là.

Mais quelle drôle d’idée avait eu le Chef des Blancs de Doum de le placer dans un cercle de chaux ! Voilà une heure qu’il était là, et peut-être même plus. Le grand chef des Blancs n’était pas toujours là. Nous sommes mal dans nos sourires, tirés par ce Méka narrateur au regard non dupes, au détachement ironique devant ces « remerciements des blancs » qui signifient mise au détritus, après bons et loyaux services rendus à la patrie.

Le retour de bâton de l’inhumain coloniale qui n’a aucun égard pour ces indigènes, le regard sardonique de Méka devant l’attitude de ceux qui partagent sa condition d’indlgène et qui voient sa dégringolade après qu’ils l’aient cru arrivé au sommet des gloires blanches. Tout cela nous met mal à l’aise, nous met en colère et l’idée de la solidarité africaine q