le temps _des_dominations_coloniales
le temps _des dominations coloniales Premium gy 09, 2014 24pùEes Thème 4 : Colonisation et décolonisation Chapitre 7 : Le temps des dominations coloniales Document amorce : texte 1 p. 246 (attention, ce n’est pas un document historique) Le monde connaît la colonisation depuis l’Antiquité. Il s’agit du processus d’expansion d’une puissance (métropole) vers d’autres territoires (colonies) exploités économiquement et mis sous tutelle politique et culturelle. Au milieu du XIXe siècle, tous les continents sont touchés par la colonisation.
L’Afrique connait un destin particulier car c’est le seul continent ui a connu une « course aux colonies » entre les p pendant l’entre-deux pendant laquelle les distinguent des autre présence sur tous les or 24 Sni* to nial est atteint rançais se nçais connait sa plus grande acceptation dans l’opinion publique française en 1 931, lors de l’exposition coloniale, exposition qui met en avant les représentations que les français se font de l’Empire, mais non ses réalités, ni les contestations qui lui sont opposées.
Comment les puissances européennes se partagent-elles l’Afrique à la fin du XIXème siècle ? Quelles ont les représentations, les réalités et les contestations de la domination coloniale française dans l’entre-deux-guerres ? l. Le partage colonial de l’Afrique à la fin du XIXème siècle : A. Conquêtes et résistances. Documents à utiliser : document 1 p. 248, document 2 p. 249 et carte p. 254-255 (aidez-vous de la résistance des Hereros contre l’Allemagne, le petit journal, 21 février 1904. 1. Les territoires conquis par les Européens en Afrique en 1880 sont-ils nombreux ? ? l’exception de l’Algérie dont la conquête s’opère depuis 1830, les implantations européennes en Afrique sont ponctuelles et limitées vers 1865. L’intérieur du continent, à la différence des régions littorales, n’est pas entièrement connu des Européens bien que de nombreuses missions d’exploration (Brazza, 1852-1905) ont eu lieu dans le courant du XIXe siècle. 2. La situation des puissances européennes en Afrique en 1914 a- La pénétration européenne s’est considérablement intensifiée en 1914 et de nouveaux protagonistes, comme l’Allemagne et l’Italie, se sont implantés sur le continent.
Alnsl, dans les premières années du XXe siècle, l’Afrique est presque entièrement conquise par uelques puissances européennes. Les nations colonisatrices, qui possédaient 11 % du continent africain en 1875, en contrôlent 90 % en 1902. Il ne reste en 1914 que deux États indépendants : le Liberia et l’Abyssinie (grâce à la victoire du négus à Adoua sur les Italiens en 1896). 3. Présentez la caricature (document 1 p. 248). En dehors de la conquête militaire, quels sont les autres moyens pour contrôler pleinement un territoire ?
Cette caricature est rœuvre du dessinateur Edward Linley Sambourne, et elle est intitulée « Le colosse de Rhodes Elle a été publiée dans Punch, un journal satirique nti-establishment britann PAGF décembre 1892. Cette caricature du colonisateur britannique Cecil Rhodes le présente, tel le « colosse de Rhodes reliant le Caire au Cap (les deux extrémités de l’Afrique) par le télégraphe et le chemin de fer. Ainsi, les progrès techniques contribuent-ils à la conquête coloniale. 4.
Les colonisateurs européens, contrairement à ce que les textes de l’époque veulent faire croire, sont-ils arrivés sur des terres vierges de toute civilisation ? De puissants royaumes d’Afrique sont présents sur le continent africain bien avant l’arrivée des colonisateurs. Au moment de la conquête de l’Afr’que, les Français partent à la conquête de l’Empire de Samory Touré, les Anglais du royaume Ashanti. De plus, un grand nombre de tribus peuplent l’Afrique. Les Européens s’ heurtent de manière violente face ? des peuples qui résistent : les Anglais se heurtent aux zoulous en 1 869, les Allemands aux Hereros en 1904.
Les exemples de résistance sont en effet légions : résistance des Wolof au Sénégal de 1864 à 1886, résistance du roi Béhanzin au Dahomey en 1890 puls en 1892-1894, guerres qui opposent les Ashantis et les Zoulous aux Britanniques. 5. Comment les Européens présentent-ils les peuples qui leur résistent ? Est-ce le reflet de la réalité ? Le document illustre la résistance des Hereros, en Afrique du Sud- ouest (actuelle Namibie) qui se révoltent en 1904 contre la domination allemande.
L’illustration du Petit Journal représente l’affrontement entre l’armée allemande, obéissant aux ordres de l’officier debout au second plan, et les guerriers Hereros, dirigés par leurs chefs, reconnaissables à leur coiffe et costume rouge vif. On mesure ici l’infériorité technolo ue des Hereros qui, comme PAGF 3 OF leur coiffe et costume rouge vif. On mesure ici Finférlorité technologique des Hereros qui, comme souvent dans ces guerres coloniales, condamne les insurgés à l’échec.
Les Allemands utilisent l’arme ? feu, avancent en rang serré, devancés par des tirs d’artillerie ; leur action est coordonnée tandis que l’assaut des guerriers hereros semble désordonné. S’il est vrai que l’armement des populations africaines est inférieure à celle des populations européennes, leurs techniques de guerre sont souvent efficaces comme le montre la défaite des Britanniques à la bataille d’Isandhlwana en 1869, bataille où 0 000 zoulous battent les 4000 hommes de l’armée britannique mal préparés.
La conquête des territoires africains revêt des formes diverses mise sous dépendance à partir de questions financières comme en Tunisie ou en Égypte ou encore au Maroc, traités de protectorat, souvent ambigus en Afrique intertropicale, mais aussi conquête militaire et même véritables guerres coloniales, là où les Africains n’acceptent pas la perte de leur indépendance. B. Partage de l’Afrique et rivalités coloniales 1) La conférence de Berlin (1884 1885) : une tentative de régulation de la conquête de l’Afriq u e Documents à utiliser : le préambule de la conférence de Berlin (1 885), document 2 p. 250.
Document 1 : Préambule de la conférence de Berlin (1885) Voulant régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions d’Afrique, et assurer à tous les peuples les avantages de la libre navigation sur les deux principaux fleuves africains ui se déversent dans l’océan Atlantique; d part, principaux fleuves africains qui se déversent dans l’océan Atlantique; désireux d’autre part, de prévenir les alentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prlses de possession nouvelles sur les côtes de l’Afrique, et preoccupés, en même temps, des moyens d’accroître le bien-être moral et matériel des populations 2 indigènes, ont résolu, sur invitation qui leur a été adressée par le gouvernement impérial d’Allemagne, d’accord avec le gouvernement de la République française, de réunir à cette fin une Conférence ? Berlin. Questions : 1 .
Quelles sont les raisons qui ont amené les puissances européennes à se reunir à Berlin en 1884-1885 ? Quelles sont les règles qui ont été mises en place lors de cette conférence ? Ces textes sont des extraits de l’acte final de la conférence de Berlin (préambule et articles), tenue de novembre 1884 à février 1885 à l’initiative de l’Allemagne et de la France. Trois questions majeures sont envisagées : celle du commerce, pour éviter conflits et monopoles et la nécessité de permettre une libre navigation sur les deux grands fleuves africains (Congo et Niger), permettant ainsi aux pays sans façade maritime un libre accès à Pocéan Atlantique.
La questlon des frontières est osée, en vue des prochaines conquêtes, de façon à éviter les litiges. Enfin, les puissances européennes s’engagent solennellement à pourvoir au bien-être des populations colonisées. Ainsi la conférence s’engage-t-elle à assurer la aze et de la traite. 2. La conférence de Berlin procède-t-elle au partage de l’Afrique ? En vous appuyant sur la photo 2 p. 245 et la carte 4 p. 251, peut-on dire que les règles fixées par la conférence ont été respectées ? La conférence de Berlin ne procède donc pas au partage de l’Afrique, comme l’affirme la caricature du début du chapitre. ? travers ce texte est esquissée une ligne de conduite pour les Européens en Afrique.
Elle a été peu respectée, tant du point de vue du sort réservé aux indigènes que de la question des frontières, comme l’attestent les différents litiges opposant les puissances coloniales jusqu’en 1914. Cette conférence est néanmoins représentative d’un esprit nouveau de concertation internationale qui se développe dans les années 1880. 2) Des rivalités persistantes entre les puissances coloniales : l’exemple de Fachoda (1898) : Documents à utiliser : La couverture du petit journal (1898), document 4 p. 51 Le petit journal, 20 novembre 1898. Le lobby colonial f ançais, qui a mal accepté l’installation des Britanniques en Égypte et leurs ambitions sur le Soudan, a tout mis en œuvre pour contrecarrer cette avancée.
Les routes des deux empires se croisent en effet : celle des Britanniques cherchant ? constituer un axe Nord/Sud, celle des Français un axe Atlantique/Mer rouge. En 1 895, le capitaine Jean Baptiste Marchand se voit confier la mission de remonter le Congo et l’Oubangui pour atteindre le Nil blanc à Fachoda, sans tenir compte des protestations du Foreign Office qui stipule que toute xpédition française vers le Nil sera considérée comme un acte inamical ». Partie en 1896, l’expédition est confrontée à des actes de PAGF OF 1896, l’expédition est confrontée à des actes de rébellion anti-français que le capitaine réprime durement.
Le IO juillet 1898, la mission atteint Fachoda. Au début de l’année 1898, le général anglais Kitchener commence sa remontée du Nil à la tête d’une imposante armée anglo-égyptienne avec laquelle il arrive aux portes de Fachoda le 19 septembre. Un combat serait très inégal, la mission Marchand comptant 150 hommes là où celle de Kitchener en réunit 20000, et le gouvernement français ne tient pas à s’engager dans une guerre coloniale contre le Royaume-Uni. Le 3 novembre 1898, le gouvernement français prend la décision d’évacuer Fachoda. Le document présente la situation extrêmement tendue entre les deux pays qui sont au bord de la guerre.
De chaque côté, le parti colonial, soit le groupe de pression regroupant les hommes politiques favorables à la colonisation quelle que soit leur obédience politique, pousse à de nouvelles conquête. L’Angleterre est représentée sous la forme du loup dans le petit haperon rouge, un pays qui fonctionne donc par la ruse. Le bouclier porte le nom d’Albion, nom tres péjoratif donné ? l’Angleterre depuis la période de la guerre de Cent Ans (XIVème- XVème siècle) — l’adjectif perfide est parfols ajouté. La caricature critique la volonté expansionniste de l’Angleterre au Soudan mais aussi en Egypte — Fachoda est au Soudan mais son contrôle permet de faire la connexion entre le Soudan et l’Egypte.
Or, cette mainmise sur le Soudan et l’Egypte est critiquée. PAGF 7 OF querelles opposent les puissances coloniales : ainsi la France et l’Allemagne en 1905 et 1911 ont aux prises à deux reprises pour le contrôle du Maroc. C. Des motlvations qui font débat Documents à utiliser : discours de Jules Ferry sur la question coloniale (28 juillet 1885), discours de Georges Clémenceau répondant au discours de Jules Ferry (30 juillet 1885). Document 1 : Discours de Jules Ferry, le 28 juillet 1885 « Vous nous citez toujours comme exemple, comme type de la politique coloniale que vous aimez et que vous rêvez, l’expédition de M. de Brazza. C’est très bien, messieurs, je sais parfaitement que M. e Brazza a pu jusqu’à présent accomplir son œuvre civilisatrice sans recourir à la force ; c’est un pôtre ; il paie de sa personne, il marche vers un but placé très haut et très loin ; il a conquis sur ces populations de l’ Afrique équatoriale une influence personnelle ? nulle autre pareille ; mais qui peut dire qu’un jour, dans les établissements qu’il a formés, qui viennent d’être consacrés par l’aréopage européen et qui sont désormais le domaine de la France, qui peut dire qu’à un moment donné les populations noires, parfois corrompues, perverties par des aventuriers, par d’autres voyageurs, par d’autres explorateurs moins scrupuleux, moins paternels, moins épris des moyens de persuasion que otre illustre Brazza, qui peut dire qu’à un moment donné les populations n’attaqueront pas nos établissements ? Que ferez-v alors ? Vous ferez ce que font tous les peuples civilisés et vous n’en serez pas moins civilisés pour cela ; vous résisterez par la force et vous serez contraints d’imposer, pour votre sécurité, votre protectorat à ces peuplades rebelles. Messieurs, il f BOF contraints d’imposer, Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai !
Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures (Rumeurs sur plusieurs bancs à l’extrême gauche. « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures… (Marques d’approbation sur les mêmes bancs à gauche, nouvelles interruptions à l’extrême gauche et à droite. ) La vraie question, messieurs, la question qu’il faut poser, et poser dans des termes clairs, c’est celle-ci : est-ce que le recueillement qui s’impose aux nations éprouvées par de grands malheurs doit se résoudre en abdication ?
Est-ce que, absorbés par la contemplation de cette blessure qui saignera toujours, ils aisseront tout faire autour d’eux ; estce qu’ils laisseront aller les choses ; est-ce qu’ils laisseront d’autres que nous s’établir en Tunisie, d’autres que nous faire la police à l’embouchure du fleuve Rouge et accomplir les clauses du traité de 1874, que nous nous sommes engagés à faire respecter dans l’intérêt des nations européennes ? Est-ce qu’ils laisseront d’autres se disputer les régions de l’Afrique équatoriale ? Laisseront-ils aussi régler par d’autres les affaires égyptiennes qui, par tant de côtés, sont des affaires vraiment françaises ? (Vifs applaudissements à gauche et au centre. Interruptions. ? Je dis que la politique coloniale de la France, que la politique d’expanslon coloniale, celle qui nous a fait aller, sous l’Empire, à Saigon, en Cochinchine, celle qui nous a conduits en Tunisie, ce sous l’Empire, à Saigon, en Cochinchine, celle qui nous a conduits en Tunisie, celle qui nous a amenés à Madagascar, je dis que cette politique d’expansion coloniale s’est inspirée d’une vérité sur 4 laquelle il faut pourtant appeler un instant votre attention : ? savoir qu’une marine comme la nôtre ne peut pas se passer, sur la surface des mers, d’abris solides, de défenses, de centres de ravitaillement. « Très bien ! Très bien l » Nombreux applaudissements à gauche et au centre. ) L’ignorez-vous, messieurs ? Regardez la carte du monde… et dites-moi si ces étapes de l’Indochine, de Madagascar, de la Tunisie ne sont pas des étapes nécessaires pour la sécurité de notre navigation ? Nouvelles marques d’assentiment à gauche et au « Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde, en se tenant à Pécart de toutes les combinaisons européennes, en regardant comme un piège, comme une aventure toute expansion vers l’Afrique ou vers l’orient, vivre de cette sorte, pour une grande ation, croyez-le bien, c’est abdiquer, et dans un temps plus court que vous ne pouvez le croire ; c’est descendre du premier rang au troisième et au quatrième. (Nouvelles interruptions sur les mêmes bancs. « Très bien ! Très bien l » au centre. ) » Document 2 : Réponse de Georges Clemenceau, le 30 juillet 1885 « Je passe maintenant à la critique de votre politique de conquêtes au point de vue humanitaire. Nous avons des droits sur les races inférieures. Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent et ce droit ar une transformation particulière, est en même