Le P Re Goriot Mme De Beaus Ant L Initiatrice

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Pierre-Emmanuel Wang 2e9 Français Mercredi 18 mars 2015 Le Père Goriot (18) – La Leçon de Madame de Beauséant Une initiatrice choisie 1. Relevez et commentez les termes qui désignent ou qualifient Mme de Beauséant. Comment est-elle présentée par le narrateur ? « la vicomtesse » (l. 2234) « une grande dame » (1. 2238) « un regard de reine Le narrateur présent m qui gouverne la socié en p en ouvrant ou non sa admis ou non à la co nt mme « une reine » la où elle le souhaite, me s’ils étaient de Beauséant est donc la clé du succès pour le jeune Rastignac. 2.

Comment sa situation sentimentale influe-t-elle sur son iscours et en fait-elle une initiatrice de choix ? Mme de Beauséant vient d’apprendre par la duchesse de Langeais que son amant, le marquis d’Ajuda Pinto vient de se fiancer à une demoiselle Berthe de Rocheflde, dont la famille a été anoblie depuis peu, mais qui réunira « deux cent mille livres de rente » en dot. Or, elle a aussi été abandonnée par le général Montriveau « de qui elle était éperdument éprise Mals c’est l’abandon de la part du marquis, dont elle prononce le nom sans s’en apercevoir en s’adressant à Rastignac, qui la touche le plus.

Elle décide de se défendre contre « les railleries » et « le iche, élégante » (1. 2252) dont il doit essayer de gagner la faveur pour avoir du succès et lui explique comment et pourquoi le faire. Par son expérience sentimentale et par sa place dans la société, elle sait comment l’aider aussi à ne pas se mettre en situatlon de victime d’une méchanceté de la part de ces femmes jalouses et intéressées. 3. Quelles sont, dans l’extrait, les marques de sa supériorité sociale ?

Les marques de la supériorité sociale de Mme de Beauséant sont la façon dont elle s’exprime, avec un vocabulaire soutenu ; c’est une « grande dame » (1. 238) : elle habite rue de Grenelle, ans le quartier de la vieille aristocratie dont les riches parvenus sont prêts à tout pour être admis dans les salons. Il lui suffit de « donner [son] nom comme un fil d’Ariane pour entrer dans [Iel labyrinthe » (1. 2288-2289) de la société parisienne. 4.

Comment s’exprime son savoir (relevez les verbes qu’elle emploie) ? Sur quels domaines porte-il ? Mme de Beauséant connaît le « livre du monde » (1. 2246) : elle sait qe pour « parvenir » (1. 2243), il faut « calculer » (1. 2247), être « craint » (12248), « cacher » les sentiments vrais sans se laisser « soupçonner » (12253), « présewer » son amour (1. 256) et se « méfier de ce monde-ci » (1. 2257), et ne pas se laisser « compromettre » (1. 2289).

Elle sait que les deux filles du père Gioriot sont rivales : elles se « renient entre elles comme elles renient leur père (l, 2265) et que Rastignac a perdu la faveur de madame de Restaud : il a été « consigné » (l. 2276). Elle sait que si un homme est « distingué » (1. 2279) par une femme du monde, « consigné » (l. 2276). Elle sait que si un homme est « distingué » (1. 2279) par une femme du monde, les autres « raffoleront » (1. 2279) de lui et si les hommes croient qu’il est pirituel, il ne faut pas les « détromper » (1*2285) : ainsi il aura ses entrées partout.

En conclusion à sa remarque au début du passage : « Le monde est infâme et méchant elle dit ? Rastignac : « Vous saurez alors ce qu’est le monde, une réunion de dupes et de fripons « (l. 2287). Le savoir de Mme de Rastignac porte sur le domaine psychologique des relations sociales dans la société à la mode du XIXe siècle à Paris. En quoi consiste l’aide que propose Mme de Beauséant ? Rastignac ? L’aide que propose Mme de Beauséant à Rastignac est une psychologique : elle lui donne des conseils sur la manière de réserver ses secrets, et de se présenter dans le monde.

C’est aussi une aide concrète : elle lui suggère de venir avec Mme de Nucingen à qui elle ouvrira sa porte exceptionnellement afin de permettre à Rastignac d’obtenir un prestige qui lui vaudra l’introduction aussi auprès d’autres femmes importantes dans cette société. Un discours initiatique 6. Relevez les marques d’oralité dans ce discours (1. 2242 à 2292) Les marques d’oralité dans ce discours sont les suivantes : des interjections (« Ah l), 12237 et 1*2239, « Oui, mon cher l. 2275), « Eh bien », 1. 242 et 2277, « voyez. vous I. 250), des ordres qu’elle donne à son cousin (« Ecoutez-moi l. 2258 ; « Aimez-la l. 2271 , «soyez l’homme… l. 2279 ; « laissez-moi I. 2291) 7. Comment Mme de Beauséant s’adresse-t-elle à Rastignac ? 2279 ; « laissez-moi », l. 2291) Observez les temps et les modes employés. Mme de Beauséant s’adresse à Rastignac comme à un élève à qui elle a décidé de donner une leçon. Elle utilise le mode impératif : « traitez ce monde comme il mérite de l’être » (l. 242), et le mode indicatif en partant du présent vous voulez parvenir ») pour aboutir à l’avenir je vous aiderai », l. 243). Elle utilise aussi cette structure Si+ présent + futur pour exprimer l’idée de condition ou d’hypothèse réalisable, plutôt que les structures avec le conditionnel présent ou passé (« Si les femmes vous trouvent de l’esprit, du talent, les hommes le croiront l. 2284-2285). Pierre-emmanuel Wang 2e9 Vendredi 20 mars 2015 Le Père Goriot (18) – La Leçon de Madame de Beauséant (suite) 8.

Relevez et commentez les champs lexicaux du savoir et de l’apprentissage. Champs lexicaux de l’apprentissage : sonder (« vous sonderez » l. 2243), mesurer ou toiser vous toiserez 1. 2244), bien lire ‘ai bien lu dans ce livre du monde l. 2245) ; connaître (« inconnues I. 2246), apprendre (« apprenez à vous méfier » l. 2257), savoir vous saurez alors » 1. 2286) ; « aussi » (1. 2266) au sens de la démonstration. 9. En en dégageant les différentes parties, étudiez la progression du discours de Mme de Beauséant (1. 242 à 2292) Mme de Beauséant commence par exposer le but recherché « vous voulez parvenir » (1. 2243) puis elle explique pourquoi Rastignac devra se détacher des sentiments pour y arriver, et ? quels ca explique pourquoi Rastignac devra se détacher des sentiments our y arriver, et à quels calculs impitoyables et utilisation de ses relations il devra se livrer ; elle le prévient des les obstacles qui se dressent devant lui et qul pourraient le transformer de « bourreau » des cœurs en « victime (1. 254). Elle propose ensuite à Rastignac un stratagème : il utilisera la jalousie des filles de Goriot, les difficultés sentimentales et le besoin de reconnaissance de Madame de Nucingen, pour se faire introduire auprès d’elle, devenir son favori et briller en société.

A cette fin, elle donnera une aide concrète : elle acceptera une fois ou deux e parler avec la parvenue, en société ; elle permettra à Rastignac de se servir du nom de sa parente connue à condition que ce dernier ne le compromette pas (12289). Finalement, elle congédie Rastignac car elle a elle-même des « batailles à livrer » (1. 2292) 10. Quelles sont les principales figures de rhétorique qui rendent ce discours persuasif (1. 2242 à 2292) ?

Les figures de rhétorique qui rendent ce discours persuasif sont : Des images, des métaphores (le « livre du mande D, les « chevaux de poste », « le faite », « la clef du pouvoir», le « fil d’Ariane le ? pied partout ») qui marquent la progression dans l’ambition vue comme une « batallle » où il faut choisir l’attaque comme meilleur moyen de défense je me défendrai ») même par procuration : Mme de Beauséant laisse entendre à Rastignac qu’elle fait en quelque sorte cause commune avec lui contre « ce monde » qui « mérite » d’être traité ainsi et qu’en suivant ses conseils, son ense PAGF s OF contre « ce monde » qui « mérite d’être traité ainsi et qu’en suivant ses conseils, son enseignement (Rastignac est « l’étudiant 1. 291 à la fois comme étudiant en droit, et comme ?lève en jeu social), il atteindra une sorte d’omniscience et d’omniprésence vous aurez le pied partout 1. 2286). Des oppositions fréquentes : hommes/femmes, bourreaux/ victimes, dupes/fr Pons et des antithèses vous ne serez rien l. 2251/ « vous pourrez alors tout vouloir 1. 2286) qui marquent la nécessité de « choisir son camp » pour progresser. Des répétitions insistantes (de Marsay : 3 fois dans la même phrase ; « ses amies, ses meilleures amies » ; le succès : « Vous aurez les succès à Paris, le succès est tout qui mettent en avant la nécessité de séduire pour réussir 11. Quels dangers guettent Rastignac ?

Les dangers qui guettent Rastignac sont la pitié (1. 2248) car il faut qu’il accepte de se servir des gens (servez-vous d’elle », l. 2272) comme si c’étaient des objets ou « des chevaux de poste » (1. 2249) pour servir son ambition ; la faiblesse et la naiVeté d’avoir « un sentiment vrai » (1. 2252) et de le laisser paraitre sans savoir d’abord à qui il a affaire à qui vous l. 2256), car ce dernier peut être utilisé par ouvrirez votre cœur », des personnes méchantes pour le transformer en « victime » (l. 2254). l’excès dhonnêteté : si des hommes croient, comme leurs emmes, que Rastignac est spirituel et intéressant, il ne doit pas les « détromper » (1. 286) la tentation du conformisme en médisant de ses amis : si Rastignac veut vraiment réussir, il doit délever au-dessus d OF en médisant de ses amis : si Rastignac veut vraiment réussir, il doit s’élever au-dessus des « dupes » et des « fripons » et ne pas se laisser aller à salir le nom de Mme de Beauséant. Une vision du monde 12. Quels oppositions ou clivages Mme de Beauséant relève-t-elle dans la société ? Mme de Beauséant relève que la société est composée d’infâmes, de méchants (1. 234) et de faux amis (1. 2235) , de femmes corrompues (1. 2244) et jalouses (1. 2264) et d’hommes animés par la vanité (1. 2243-2244) : ce sont les bourreaux (1. 2254) et les fripons (1. 2287) . Ils s’opposent aux victimes (1. 2254) et aux dupes (l. 287) qui se laissent utiliser et crever « comme des chevaux de poste » (l. 2249). Ceci reflète aussi le clivage qui existe entre les classes sociales : les « pauvres bourgeoises » (1. 2282), et les riches parvenues venues de la « rue Saint-Lazare » qui aspirent à entrer dans les « salons » de la vieille aristocratie qui habite « rue de Grenelle » (l. 267) ; et au sens plus large le clivage entre les deux sexes : les femmes qui n’ont que le pouvoir de leur prestige fragile et les hommes qui ont le vrai pouvoir de l’argent. 13. Quelle vision donne-t-elle des femmes ? Mme de Beauséant donne une vision des femmes très négative : elles sont corrompues (1. 244), animées par les rivalités et dévorées par la jalousie (L2264), les préjugés et la médisance : si on n’est pas prudent, elles peuvent verrouiller l’accès à la société en refusant de recevoir celui qui les a menacées ou offensées. Parmi elles, il y en a qui se laissent utiliser, sans s’en rendre ompte, « comme des chevaux de poste » ou elles, il y en a qui se laissent utiliser, sans s’en rendre compte, « comme des chevaux de poste » ou comme « une enseigne » (l. 2279). Mals la faveur des femmes est aussi « la clef du pouvoir » (12284), dans la haute société parisienne du XIXe siècle, car si elles croient que quelqu’un a de l’esprit ou du talent, les hommes le croiront aussi (1. 2284-2285). 14.

Relevez et commentez les images employées en montrant la vision de la société qu’elles suggèrent. Mme de Beauséant emploie quelques images frappantes qui suggèrent une certaine vision de la société : la société est comme un jeu ou un chemin Le « livre du monde » vers un sommet, dont il existe un livre de règles ou de cartes dont il faut bien connaître toutes les pages. Cette vision se retrouve dans l’image du « relais » (1_2250) comme dans une course sportive ou un chemin à suivre avec des étapes, puis dans celle du « labyrinthe » (1. 2289) dont il faut avoir un « fil d’Ariane » pour arriver jusqu’au « faite Les « chevaux de poste » (1. 249) : hommes et les femmes peuvent être utilisés comme ces animaux qu’on peut laisser « crever à chaque relais » car les ambitieux se servent uccessivement de leurs relations en abandonnant celles qui ne sont plus utiles. Ici, on a la vision d’une société mécaniste car elle instrumentalise les personnes. On retrouve cette vision dans l’image des femmes qui peuvent servir « d’enseigne » (1. 2279) Les sentiments vrais sont un « tresor » qu’il convient de cacher pour mieux le préserver : la société est impitoyable et prédatrice, car elle exploite les faiblesses sentimentales des person BOF est impitoyable et prédatrice, car elle exploite les faiblesses sentimentales des personnes pour éliminer de nouvelles victimes. Cette vision du monde est reprise dans le comportement de Madame de Nucingen qui « s’est faite l’esclave de de Marsay » (l. 269) et le jugement « le monde [est] une réunion de dupes et de fripons » (1. 2287). « la boue qu’il y a entre la rue Saint-Lazare et la rue de Grenelle » (1. 2267) : La vision de la société est une opposition et une attraction entre différents mondes qui se caractérisent par leur lieu de vie et leur indifférence ou leur dégoût par rapport à l’idée de salissure physique ou morale. D’une part il y a des nouveaux riches ambitieux qui veulent se hisser au rang et au restige des aristocrates, sans cralndre de se salir pour y arriver, d’autre part il y a une géographie parisienne des lieux de vie de ces personnes, séparées par un fleuve et des rues sales, boueuses.

Les quartiers nouveaux sont sur la rive droite ; les quartiers riches des personnalités prestigieuses sont dans le carré réservé des puissants sur la rive gauche. « nos chapeaux » : la société est partiale et conformiste, car les femmes imitent celles qu’elles envient afin de se donner l’apparence du prestige de celles qui en ont et qui semblent en arborer les insignes de chef par l’image du couvre-chef, autre om du chapeau. Cette image se retrouve dans « vous serez son Benjamin » : Rastignac, s’il manœuvre bien, sera le favori de Mme de Nucingen, comme Benjamin est le fils préféré de Jacob dans la Bible. 15. Quels sont les secrets de la réussite sociale selon Mme de Beauséant ? PAGF Jacob dans la Bible.

Selon Mme de Beauséant, les secrets de la réussite sociale sont l’ambition, l’absence de scrupule et de pitié, de naïveté, la connaissance des secrets des personnes et leur utilisation habile par calcul, en se servant de ces personnes comme de marche- pieds pour se diriger dans le monde en trouvant un fil d’Ariane fin de ne pas se perdre dans ce labyrinthe (1. 2289), se faire désirer non seulement des femmes, mais aussi estimer des hommes. CORRIGE DANS LE LIVRET PEDAGOGIQUE : Lecture analytique de l’extrait (pp. 101-103) 1/ Mme de Beauséant est désignée par le narrateur comme « la vicomtesse « une grande dame » et une « reine ce qui souligne à la fois sa haute position sociale, mais aussi sa noblesse morale et sa hauteur de vue.

Le texte évoque aussi les « éclairs de ses yeux fiers » qui expriment sa prestance et son courage face à l’adversité ; quant à son cou qu’elle « recourb[e] l lui confère une certaine sensualité. Ces quelques notations suffisent pour faire de Mme de Beauséant un personnage situé au-dessus des autres, dont l’aristocratie est autant sociale que morale. On peut noter aussi que le blanc est sa couleur de prédilection rendez-le-moi blanc b), comme peut l’évoquer son cou recourbé semblable à celui d’un cygne : c’est en simple robe blanche qu’elle livrera sa dernière bataille face à la société, lors de son bal d’adieu où elle sera d’ailleurs comparée par le narrateur ? « une Niobé de marbre » ; contribue encore