Le dernier jour d un condamné
« préface De 1832 I n’y avait en tête des premières éditions de cet ouvrage, publié d’abord sans nom d’auteur, que les quelques lignes qu’on va lire : « Il y a deux manières de se rendre compte de l’existence de ce livre. Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d’un misérable ; ou il s’est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l’art, n philosophe, un poète, que sais-je ? ont cette idée a été la fantaisie, qui l’a prise pu s’en débarrasser « De ces deux explicat ndre par elle, et n’a p g elle qu’il voudra. » Extrait de : Hugo, Victor. « Le Dernier Jour d’un Condamné. » « Comme on le voit, à l’époque où ce livre fut publié, l’auteur ne jugea pas à propos de dire dès lors toute sa pensée. Il aima mieux attendre qu’elle fût comprise et voir SI elle le serait.
Elle l’a été. L’auteur aujourd’hui peut démasquer l’idée po Swige to next page politique, l’idée sociale, qu’il avait voulu populariser sous cette innocente et candide forme littéraire. Il déclare donc, ou plutôt il avoue hautement que Le Dernier Jour d’un Condamné n’est autre chose qu’un plaidoyer, direct ou indirect, comme on voudra, pour l’abolition de la peine de mort.
Ce qu’il a eu dessein de faire, ce qu’il voudrait que la postérité vît dans son oeuvre, si jamais elle s’occupe de si peu, ce n’est pas la défense spéciale, et toujours acile, et toujours transitoire, de tel ou tel criminel choisi, de tel ou tel accusé d’élection ; c’est la plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés présents et à venir ; c’est le grand point de droit de Ihumanité allégué et plaidé à toute voix devant la société, qui est la grande cour de cassation ; c’est cette suprême fin de non-recevoir, abhorrescere a sanguine, » iB00ks.
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