LAUTOBIOGRAPHIE OU LA VIE

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Sujet de dissertation pour le vendredi 11 avril. Jean Jaques Rousseau dit :  » nul ne peut écrire la vie d’un homme que lui-même Enjeu de l’autobiographie > qui écrit sa vie, dans quelles conditions, pourquoi comment peut-on qualifier un écrit d’autobiographie est-ce un récit authentique ou la magie littéraire ne prend pas le dessus ? C’est-à-dire par l’utilisation de procédés littéraires, voire poétiques, le récit normalement neutre et énumérant des faits, se rapproche d’une œuvre artistique, le récit est emphase, mis en beauté, s’éloigne de SOUCI DE VERITE le fait est modifié > qui est le « je’ qui s’ex imm•

Sni* to View ambiguité / roman Souci de la mémoire, Rousseau prétend que la personne qui décide d’écrire sur elle doit écrire d’elle-même ,cela présuppose que personne ne peut nous connaître mieux que nous-mêmes puisque nous avons accès à notre intériorité, à nos pensées inavouées… Conscience de notre singularité, le sentiment, les pulsions sont propres à chaque individu, chaque personne vit les choses différemment et ne peut réagir de la même manière à une situation ce pourquoi analyser la vie d’un autre ne peut révéler la sincérité première de la personne elle-même > introspecti

Swipe to vlew next page introspection MAIS A LA FOIS , on peut raconter ce que l’on veut, qui va vérifier la véracité du propos ? D’autant plus que autobio est œuvre littéraire, et œuvre littéraire a des « ornements » , des procédés … Mais Rousseau parle d’ornements indifférents, apparat juste utiliser pour des épisodes futiles Nul ne se connaît mieux que lui-même > gnoti seauton > « la plupart des gens jugent autrui par eux-mêmes alors qu’il faut d’abord connaître autrui avant de se juger » Aussi celui qui écrit sa vie parle de ses faux-sincères (Rousseau le critique en disant qu’il ne présente des défauts gentils)

On peut lire dans l’épigraphe (ce qui est écrit au dessus du texte) du ivre premier des Confessions de Rousseau: « Intus, et in cute ». que l’on traduit dans le meilleur des cas par « Dans ta vie intérieure et dans ta chair ». Cest le centre d’un vers latin : « Ego te intus et in cute novi »: je te connais dans ta subjectivité et dans ta chair. « Dans toute la vérité de la nature » Remarquer qu’il dit la nature et non « ma » nature. Il se réfère à l’état de nature dans lequel l’amour de soi et la pitié s’équilibrent: l’instinct de conservation et la bienveillance envers le semblable.

N’est-ce pas la référence ? cette nature qui lui permet de risquer une contradiction: comment peut-il affirmer sa singularité. Mais chez Roussea une contradiction: comment peut il affirmer sa singularité. Mais chez Rousseau la raison n’est jamais loin de l’émotion oratoire. Il saisit, capte et entraîne le lecteur dès les premières lignes mais il ne perd jamais de vue le calcul et la raison et il ne se laisse pas enfermer dans une contradiction. Il a des semblables mais il reste singulier. Pourquoi? Je veux montrer*’ Il s’agit de faire apparaître une réalité par un discours vrai, ajusté à cette réalité. Les Confessions feront œuvre de vérité. Ce sera moi » Le pronom « moi » est placé en fin de phrase pour produire un effet: une apparition saisissante sur laquelle il va insister. La répétition de « homme » accentue l’enchaînement des deux propositions qui débouchent sur le moi final. En ce sens, son art se fonde sur le sentiment et sur sa raison. Le rêve, chez Rousseau, n’offusque jamais le discours rationnel: il le prépare comme dans un apologue.

IL s’agit de convaincre et de persuader en présentant toujours, malgré ce qui lui fait honte, le fondement, ce qu’il ne perd jamais, ce qu’il aime en lui, ce à quoi il s’identifie; ce dont il tire à la fois umilité et fierté. La contradiction entre les semblables et sa singularité peut être levée si on considère avec Rousseau qu’il est singulier en ce qu’il a gardé la vérité de la nature, en ce que par la nature les hommes restent ses sembla en ce qu’il a gardé la vérité de la nature, en ce que par la nature les hommes restent ses semblables qui peuvent toujours se rejoindre par l’amour de soi et par la pitié.

Mais la nature qui relie les semblables est aussi ce qui leur donne une destinée particulière. Ils sont semblables, mais chacun a sa destinée. « Je connais » J’ai l’expérience dans l’objectivité de mes rencontres t par la nature qui nous réunit. Je peux donc être sincère; par ma singularité je me distingue radicalement des autres hommes. Cest comme si la nature avait brisé le moule grâce auquel elle m’a formé.

Nous trouvons déjà dans l’emploi du terme « moule » l’idée de destinée, de fabrication selon tel ou tel déterminisme dont souffrira Rousseau. S’il se distingue radicalement des autres hommes c’est qu’il est le seul à éprouver ce qu’il éprouve du fait d’un moule prédéterminant dans une certaine mesure. Chez Rousseau le plaidoyer n’est jamais bien loin, il faut comprendre que sa esponsabilité est atténuée par sa nature (et non par la nature).

Ce début soulève tous les problèmes d’une confessions, d’une autobiographie, mais répond à ces problèmes. pourquoi se confesser à ses semblables? Comment peut-on affirmer que l’on se trouve dans la vérité de la nature sinon parce qu’elle n’a pas disparu, que dans la solitude on la retrouve comme une nappe phréatique. A quel PAGF parce qu’elle n’a pas disparu, que dans la solitude on la retrouve comme une nappe phréatique. A quel prix les semblables pourraient-ils renouer avec Rousseau? Par le cœur ou par la connalssance? A quel prix la sincérité?

Aragon dit que passer par le roman pour oublier vérité insoutenable Pascal « le mai est haiÈsable » Phénon refuse l’entreprise de l’autobio > dimension philosophique Le genre autobiographique a beaucoup du succès : à travers l’expérience d’un individu, le lecteur est à la recherche d’une vérité sur la condition humaine. La curloslté du lecteur pour un écrivain participe également au succès du genre. Même si lecteur attend de l’autobiographe qu’il soit sincère et que l’auteur préténd qu’il va l’être (pacte de lecture), il est illusoire de croire à une vérité absolue dans une autobiographie

Car on oublie des moments de son existence ; Car on peut manquer d’objectivité sur sa propre vie ; Car l’autobiographe omet volontairement des aspects de sa vie qu’il ne veut pas rendre publics ; Car l’autoblographe peut ajouter des éléments (fictifs) dans son récit , Car l’autobiographe fait forcément des choix quand il s’agit d’écrire une grande partie de son existence. Et ces choix sont par nature subjectifs. On revient dès lors sur les traces de l’ « homme », du « sujet » déclaré mort. On redécouvre dans revient dès lors sur les traces de l’ « homme », du « sujet » déclaré mort.

On redécouvre dans l’oeuvre littéraire le souci de la communication. L’homme se préoccupe de lui-même à travers les autres, et découvre les autres à travers lui-même. Il devient sa propre image, son propre horizon et la cible de son propre regard. Il expose les autres aussi à son regard et leur expose sa vision du monde. Le moi se regarde, et se regarde regarder les autres, prend toutes les positions possibles, toutes les revanches imaginables et entreprend tous les réalisables sur le papier même s’ils sont impossibles à réaliser sur le terrain. Le moi a ainsi (un) droit de vie t de mort sur les autres et sur lui- même.

Mals ce n’est qu’une illusion, car il est poursuivi à la fois par sa vie et sa mort, par son passé et son avenir, par les actes qu’il a accomplis et ceux qu’il n’a pas pus (ou su) réaliser. Le moi, dès lors, n’est qu’un tigre de papier qui se froisse à chaque nouvelle lecture. Par ailleurs, tout en étant une oeuvre de (la) vie, l’autobiographie se sent obsédée et inquiétée par la mort. Elle prend alors tous les artifices pour y échapper, elle cherche à devenir l’oeuvre d’un moi éternel tout en étant bien marquée temporellement et spatialement. p 124