« L’Art » de Gautier

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Théophile Gautier est un des plus grands poètes et romanciers français. Après ses œuvres romantiques et fantastiques celui-ci se tourne vers 1 écriture renouvelée. En effet, il prône dans Émaux et Camées « l’art pour l’art qui inspirera les poètes parnassiens, c’est-à-dire la recherche de l’art pur débarassé de l’engagement personnel de l’artiste. En quoi ce poème célèbre-t-il « l’art pour l’art » ?

Dans un premier temps nous étudierons les différents rapports artistiques que Gautier met en place puis la célébration de l’art pour l’art et enfin nous verrons en quoi le poète applique se ropres recommandations poétiques dans cette œuvre. to Wen « ext Tout d’abord, ce poè 1). Mais le poète exp subjonctif (v. 1 2)) pou dans ce passage à la le cadre de l’énonciat S. v. p next page ffirmation: «Oui» (v. ar «que» et le bien qu’il s’adresse e progression(dans 4, 5, 6, 7 il s’adresse au sculpteur tandis que dans les strophes 8, 9, IO il s’adresse au peintre. Il s’adresse en général à Partiste de la matière. La dernière strophe est une conclusion des différents artistes cités avec le vers 53. Cette énonciation met le lecteur dans une sorte de ialogue entre Gautier comme vieux maître et un un jeune poète comme apprenti. Elle transforme le poème en manifeste artistique. De plus la composition et la progression font apparaître d’autres rapports artistiques.

Ce poème est composé de différentes progressions: dans la 1 ère strophe il parle de l’œuvre lorsqu’elle est achevée puis dans les strophes 2 à 10 il évoque le travail important de l’artiste pendant la création de l’œuvre et dans les strophes 2 et 3 il s’adresse aux poètes lyrique et tragique tandis que dans les strophes 4 à 7 il s’adresse aux sculpteurs. Entre es strophes 7 et 8 il renvoie au titre. Dans les strophes 8, 9, 10 il s’adresse aux peintres. Aux strophes 11 à 13 il évoque l’art en général. «L’art pour l’art» est une forme d’art qui s’applique aux arts plastiques.

Il s’agit de ne pas faire dans la facilité et de travailler dans la difficulté. Cette forme d’art s’applique à la poésie. Gautier est contre les mauvaises contraintes (v. 5), il s’oppose donc aux classiques (notamment à l’alexandrin). Il exprime son opposition ? l’aide d’une métaphore v. 7 à 12, la «cothurne» étant la chaussure du tragédien depuis l’antiquité. II utilise des vers plus court. Les matériaux du vers 4 semblent annoncer le plan du poème. Ce sont des matériaux résistants et qui durent: «marbre» (vu), «carrare» 01. 17), «paros» (v. 8). Le marbre est préféré à l’argile et l’émail (v. 32) est préféré à l’aquarelle. De 2 «paros» (v. 18). Le marbre est préféré à l’argile et l’émail (v. 32) est préféré à l’aquarelle. De plus «buste» (v. 43) renvoie au marbre et «médaille» (v. 45) renvoie au bronze. Les matériaux résistants et durables sont préférés à ceux plus faciles à utiliser mais qui ne urent pas. pour faire une œuvre pérenne, rartiste a l’obligation d’effectuer un travail important. La nécessité d’un travail est montrée par les verbes: «repousse» (v. 3), «lutte» (v. 1 7), «poursuis» (v. 26), «fais» (v. 33) et «sculpte, lime, cisèle» (v. 53). Selon Gautier, les qualités de l’œuvre d’art sont montrées par le travail acharné. L’artiste doit créer une œuvre suite à un important travail. Les formes et contours de l’œuvre doivent être ce qu’il y a de plus important (couleur reléguée à un second plan: «profil» (v. 28), «contour pur» (v. 0). Les vers 16 et 54 montrent l’importance de Pinspiration. ‘inspiration mythologique et légendaire n’est pas repoussé par les idées de Gautier: «Muse» (v. ), «Syracuse» (v. 21), «Apollon» (v. 28), «Sirènes» (v. 33). On y trouve également une inspiration religieuse (chrétienne) du vers 38 au vers 40, de même qu’une inspiration médiévale liée aux légendes du Moyen-Age: «blasons» (v. 36). En revanche, Gautier refuse futilisation de la confidence et l’instrumentalisation de la poésie pour une cause. Sa récompense sera d’avoir réaliser une œuvre pérenne. Ce sont 3 l’instrumentalisation de la poésie pour une cause. les strophes 11 à 14 qui expriment la récompense suite au travail acharné de Fartiste. ?Tout passe» (v. 41 ) par exemple représente la crainte du temps qui détruit tout sauf Part et «cité» (v. 44) en opposition à «buste» (v. 43) représente les constructions humaines qui ne survivent pas au temps sauf les constructions de l’art (le buste). Au vers 48 même l’empereur est oublié: c’est l’art qui fait qu’on s’en rappelle: «médaille» (v. 45). Cela correspond au pouvoir de l’art. Il y a également le présent e vérité général. Les affirmations sont représentées comme des constats admis de tous et qui n’ont pas besoin d’explication.

L’art est utile et de qualité: «robuste» (v. 41 «austère» (v. 45), «souverain» (v. 50), «résistant» (v. 56). Toutes les œuvres durables ont un adjectif qui justifie leur pérennité. Gautier prouve sont point de vue à travers le fait qu’il applique ses propres recommandations ici même. La forme est empruntée à l’ode antique puisque c’est ici une odelette. Gautier montre donc qu’il se considère comme Phéritler des poètes antiques comme Pindare. Cependant, cette odelette est originale car elle est au service d’un sujet important.

L’auteur a dû surmonter certaines difficultés en utilisant cette forme. Comme l’utilis 4 certaines difficultés en utilisant cette forme. Comme l’utilisation de sizains et de vers hétérométriques mais où chaque strophe garde la même organisation. Gautier réduit le nombre de vers et la longueur des vers. Il utilise des rimes suffisantes : «travail»/«émail» (v. 2/4) mais aussi riches: «belle/rebelle» (v. 1/3). Il intègre un dissyllabe avec soit un verbe, soit un adjectif, soit en substantif (v. 27 et v. 9). Le dissyllabe devient un rejet qui est mis en valeur.

De plus, il joue un rôle essentiel dans chaque quatrain car il peut faire le sens de la strophe (v. 3 et v. 51) et il fait un effet d’attente et de relance. Gautier rend hommage aux arts, surtout aux arts plastiques, mais par une forme spéciale. En effet chaque strophe correspond ? une image (de l’œuvre, du travail acharné, de l’artiste). Chaque strophe se transforme en «camé poétique». Chaque strophe correspond aussi à une idée. Par exemple dans la strophe 1 l’idée du culte de l’art pour l’art qui repose sur le culte du travail charné est développé.

En outre de nombreux adjectifs sont utilisés pour qualifier le travail de l’artiste, l’œuvre obtenu ou la forme de départ. Enfin ces «camés poétiques» sont dédiés aux arts plastiques. Gautier rend hommage aux arts manuels, plastiques (strophe 4). De strophe en strophe, il évoque des arts plastiques sur des matériaux, objets de plus en plus petits et do S strophe, il évoque des arts plastiques sur des matériaux, objets de plus en plus petits et donc de plus en plus méritants car nécessitant un travail plus minutieux comme pour «médaille» (v. 5) ou «blasons» (v. 6). Gautier exprime une réhabilitation des arts toujours considérés comme mineur. En somme, Gautier, en poète romantique, recourt ici à l’exemple et, peut-être, à la métaphore des arts plastiques mineurs, pour figurer l’art poétique dans une odelette elle-même détournée de ses thèmes traditionnels et ne sacrifiant pas à la mode de l’alexandrin. Ainsi répond-il à son disciple à tout artiste et au lecteur en représentant la thèse de l’art pour l’art: l’œuvre d’art pour devenir pérenne doit être faite d’un travail minutieux, atient et rigoureux.

Gautier critique le relâchement des artistes romantiques, qui ne juraient que par l’inspiration, en préférant ? leurs idées le travail tournant au culte de la forme parfaite séparé de toutes expressions personnelles, critiques et idéologiques. Gautier annonce ici le mouvement des poètes parnassiens et Charles Baudelaire qui lui dédia même le recueil Les Fleurs du Mal dans lequel il consacra deux poèmes à la beauté, ces poèmes mettent en scène l’allégorie d’une beauté pure, froide et inaccessible à ses amants, les poètes.