L’arrache coeur

La même année paraissent L’écume des jours et Cautomne à Pékin. L’arrache-cœur sort en 1953. Boris Vian est mort à 39 ans. Son goût pour la provocation donnera à son œuvre un nouveau succès dans les années 60-70 (mai 68). Modernes, ses textes ne se dém marqué la littérature ‘œuvre Dernier roman signé p g erbale, surtout, a ur est publié en 1953. Il était conçu comme le premier volet d’une trilogie intitulée Les Fillettes de la reine, qui nia jamais vu le jour.

L’Arrache-cœur est un roman ou se mêlent la poésie, la fantaisie, l’émotion et l’absurde. Il est divisé en trois parties et narre le parcours de Jacquemon psychiatre nouvellement arrivé au village, et de Clémentine, mère de triplés (« trumeaux ») qui éprouve pour ses enfants un amour qui deviendra possessif et obsessionnel. Les thèmes développé Sv. ‘ipe to développés dans ce roman (« psychanalyse », interrogations sur l’inconscient de chacun) et le style d’écriture très imaginatif peuvent faire penser au surréalisme.

Première partie : Ce 28 août, Jacquemart, psychanalyste de passage dans ce coin de campagne, aide Clémentine à accoucher de « trois jumeaux », Joël, Noël et Citroën. Angel, le père, est en butte à l’hostilité de l’accouchée. Jacquemart lui confie son projet e « psychanalyse intégrale »: se nourrir des passions et des désirs dautrui. Au village, les paysans organisent de sordides « foires aux vieux » et maltraitent les jeunes apprentis. L’idée de honte les insupporte et ils s’en délivrent en rémunérant avec de l’or qui a perdu toute valeur d’échange.

Quelques jours plus tard, le psychiatre fait connaissance avec La Gloire, homme âgé, voué récupérer avec ses dents « les choses mortes » que les habitants jettent dans un étrange « ruisseau rouge ». Le curé fustige le matérialisme paysan et organise des messes à grand spectacle: la eligion doit être un luxe : « Dieu c’est un coussin de brocart d’or, c’est un diamant serti dans le soleil, c’est un précieux décor ciselé dans l’amour » Quant à Jacquemort, il doit se contenter de lutiner la bonne, Culblanc, à défaut de pouvoir l’analyser.

Seconde partie : Clémentine comprend que ses enfants deviennent autonomes et ne supporte plus le contact avec son mari, elle l’exclut de l’éducation de ses enfants. Jacqu 2 plus le contact avec son mari, elle l’exclut de l’éducation de ses enfants. Jacquemart, toujours en quête de clients, entre dans la peau d’un « chat noir ». Le « 27 juinet », il surprend le brutal maréchal-ferrant en train de copuler avec un androïde, réplique exacte de Clémentine, à l’heure même où celle-ci connaît l’extase solitaire chez elle.

Sur les conseils de Jacquemort, Angel entreprend la fabrication d’un bateau. Une fois l’œuvre achevé, il prend la mer avec son bateau à pattes, au désespoir de Jacquemart qui tente de le retenir, en vain. Quant à Clémentine elle décide de se dévouer corps et âme à ses « trumeaux’ . Troisième partie : Quelques années plus tard, les enfants s’amusent dans le jardin: ils avalent des chenilles bleues qui leur ermettent de s’envoler.

Au village, le curé organise des matches de boxe pour prouver l’existence de Dieu: il se bat contre son sacristain diabolisé pour la cause et le vainc par tromperie. Clémentine, de plus en plus angoissée, imagine les dangers qu guettent Citroën et ses frères, jusqu’aux plus invraisemblables. Elle fait abattre les arbres du jardin, fait construire des murs, puis finit par enfermer les « trumeaux » dans des cages douillettes pour qu’ils ne puissent plus s’envoler. Jacquemart a enfin trouvé un client à psychanalyser: La Gloire dont il prend bientôt la succession.