Lady Supermarket
Supermarket lady 1. Présentation de l’oeuvre : Auteur : Duane Hanson (1925-1996), né aux Etats-Unis (Minnesota) dans une famille de fermiers, étudie les beaux-arts aux Etats-Unis puis en Europe et devient célèbre dans les années 1960 par ses nombreuses sculptures hyperréalistes réalisées à partir de moulages qui mettent en scène des américains dans leur vie quotidienne. Il participe à une exposition d’art contemporain en Allemagne en 1972 (la Dokumenta 5) où il obtient une reconnaissance internationale.
Titre : SupermarketL y (ü ‘ Date de réalisation Dimensions : grande eur) Matériaux principaux : tibre de verre, r sine de polyester. Lieu de conservation : Ludwig forum, Aix-la-Chapelle 2. Contexte de la réalisation . Les Etats-Unis comme l’Europe connaissent un rapide développement économique et des bouleversements dans la société : ce sont les « Trente glorieuses C’est une période de hausse continue du pouvolr crachat des populations et de consommation de masse (apparition des supermarchés et des centres commerciaux, standardisation des produits par l’industrie manufacturière et agro-alimentaire).
C’est une ère d’abondance t de prospérité, en particulier pour les classes moyennes. Les modes de vie sont transformés : amélioration du confort dans la vie quotidienne (électroménager, ameublement moderne), généralisation de l’automobile, place de plus en plus centrale de la télévision. sculptée en moulant le corps d’un modèle avec des bandes de silicone, puis en coulant de la résine de polyester dans le moule et en renforçant ce moulage avec de la fibre de verre. C’est donc une sculpture grandeur nature.
La femme a ensuite été minutieusement peinte, habillée et dotée d’accessoires réels, armi lesquels le caddie en métal. Tous les objets sont « vrais Tout cela donne un effet très réaliste et cru au personnage. 4. Hyperréalisme : L’hyperréalisme est aussi nommé en anglais photorealism ou superrealism. C’est un mouvement artistique qui apparait aux Etats-Unis au milieu des années 1960. Ce courant artistique qui touche aussi bien la peinture que la sculpture prône un réalisme quasi photographique, lequel engendre une peinture et une sculpture lisses et impersonnelles.
Il s’appuie sur la photographie pour observer le réel, voire le copier et le représenter le plus idèlement possible. La vraisemblance est parfois poussée tellement loin qu’elle produit sur le spectateur un effet de malaise. Un malaise surtout dû au fait que les hyperréalistes ne sont ni émouvantes, ni touchantes, seulement « vraies » 5. Analyse de la sculpture • La sculpture représente une femme poussant un caddie. Le personnage représenté est une femme plutôt bien enrobée (symbole d’opulence alimentaire), chaussée de pantoufles d’intérieur (signifiant à la fois le confort et la mollesse), vêtue d’une jupe bleue et d’un haut rose (couleurs et formes banales), ollier de petites fleurs jaunes autour du cou (kitch), montre et bracelet dorés au poignet gauche et sac PAG » OF d petites fleurs jaunes autour du cou (kitch), montre et bracelet dorés au poignet gauche et sac à main de skaï noir au bras droit (ostentation), cigarette au coin des lèvres (la cigarette est un produit de consommation de masse comme un autre à cette époque).
IJn fichu bayadère recouvre des bigoudis roses fixés dans les cheveux et ses collants sont effilés (apparence négligée). Ses sourcils sont excessivement épilés. Elle a le regard vide, fatigué. Elle a des boutons et ses membres sont couverts de bleus (référence à la maltraitance ? ). Son attitude est tout à la fois décontractée et pataude. L’ensemble (apparence, vêtements, accessoires) donne au personnage une image disgracieuse, de mauvais goût, voire vulgaire.
On peut penser que cette femme est âgée dune bonne quarantaine d’années et fait partie d’une catégorie sociale plutôt modeste. -Le caddie (grand « panier à roulettes » conçu pour le supermarché) déborde de nombreux produits de consommation courante : papier toilettes, pain, croquettes pour chien, produits énagers, Coca-Cola, jus de fruits, café, Oufs, poulet, dinde, jambon, biscuits au chocolat, pâtes, raviolis, haricots, etc.
Tous les produits sont conditionnés selon les standards de l’industrie agro-alimentaire (boîtes en carton, emballages en plastique, boites de conserve). Aucun produit frais (fruits, légumes… ) n’est visible. L’ensemble symbolise l’abondance de la société de consommation. -Le contexte implicite de cette scène est un lieu public : le supermarché. L’achat de cette masse de produits dans un supermarché suppose l’usage de la voiture