La règle à 24 divisions

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La planche que je m’apprête à vous lire ce soir a pour sujet « La Règle à 24 divisions ». Durant la cérémonie de Hinitiation, le V. M. demande au frère expert : «Frère Expert, présentez maintenant au Néophyte les Outils de travail de l’Apprenti Franc-Maçon . RÈGLE, LAIE et CISEAIJ», puis ensuite il explique que «La RÈGLE à 24 divisions symbolise au Premier Degré la journée du Franc-Maçon, dont toutes les heures doivent être utilement employées». Le mot règle est un nom féminin ayant comme origine le mot « reille » de l’ancien français, qui avec l’influence du latin devient « regula ».

La règle est un instrument qui sert à tracer des lignes droites et à mesurer des longueurs quand elle est gradué. Elle est une prescription s’impose à quelqu’un or 15 de la politesse). Elles • activité déterminée q pratique (par exempl u de l’action qui exemple : Les règles une technique, une ns leur étude, leur règle est aussi une convention ou ensemble de conventions propres à un jeu ou à un sport et admises par ceux qui la pratique (par exemple : Règles du poker ou du football).

En mathématiques, c’est le nom d Swlpe to vlew next page donné à certains théorèmes ou énoncés (par exemple : la règle es signes, la règles de trois). En religion, elle représente les règlements et recommandations destinées à aider des religieux ? vivre selon l’esprlt de leur institut. Les quatre règles monastiques fondamentales sont celles des saints Basile, Augustin, Benoit et François d’Assise. Ainsi, les règles qui régissent nos vies nous permettent de vivre en harmonie et dans le respect de taus.

Sans elles, nous serions perdus. Nous serions tels des enfants sans éducation. D’ailleurs, la règle ne fut-elle pas dans un temps ancien l’objet qui permit aux enseignants de punir leurs élèves en leur infligeant une unition corporelle ? Et les victimes de ce châtiment n’étaient- elles justement pas celles qui désobéissaient aux règles ? Nous sommes tous les jours confrontés à des règles. Des règles de société, des règles de calcul, des règles de jeu.

Tout est régie, mesuré, fixé, ordonné. En ce sens, être une personne résolue, déterminée est bien considéré. Au contraire, être indécis, irrésolu, « déréglé » est très mal vu car cela vous met en marge de la société ce qui inquiète et fait peur. Ne pas avoir de « repères » peut mener à la destruction de soi-même. Car une règle ne sert as forcément à « soumettre » ou à « ordonner » mais elle 15 de soi-même.

Car une règle ne sert pas forcément à « soumettre » ou à « ordonner » mais elle sert aussi de « repères », d’engagement, de ligne de conduite et de vie. Globalement, accepter un engagement c’est en accepter ses règles, les respecter et les appliquer. (PAUSE) La règle en 12 points doit être respectée et appliquée par tous les Frères. Je me rappelle que durant les enquêtes de mes frères, ce sont ces règles auxquelles on m’a demandé d’adhérer afin de pourvoir postuler à la Franc Maçonnerie.

Il s’agit d’avoir la foi en Dieu, de se référer aux «Landmarks» de la fraternité, dêtre un homme libre et respectable avec un Idéal de Paix, d’amour et de Fraternlté, de viser le perfectionnement moral de l’humanité toute entière, de pratiquer le rituel et le symbolisme qui lui sont propre, de respecter les opinions et les croyances de chacun, de prendre ses obligations sur un volume de la loi sacré, de se rassembler hors de monde profane dans les loges où sont exposées les trois Grandes lumières de Fordre, d’admettre dans les loges des hommes de réputation parfaite, d’honneur, loyaux t discrets, de cultiver l’amour de la patrie, de contribuer au rayonnement de [‘Ordre dans le respect du secret maçonnique et enfin de se devoir Fmutuellement aide et protection fraternelle même au péril de sa VIe. Durant la de se devoir Emutuellement aide et protection fraternelle même au péril de Durant la cérémonie de l’initiatlon, le V. M. emande au récipiendaire de contracter son engagement : «Récipiendaire, afin crassurer les privilèges de la Franc-Maçonnerie uniquement ? des hommes qui méritent de les obtenir, il leur est demandé de contracter un engagement de Fidélité». Une fois que le bandeau lui est enlevé, le Néophyte est ainsi informé par le V. M. de tous les dangers auxquels il s’expose en n’observant pas strictement les engagements qu’il a contracté, à savoir que tous les Franc- Maçons voleront à son secours au moment du danger ; mais que les épées tournées vers lui annoncent qu’il n’échappera pas à la vengeance de tous les Frères répandus sur la surface du globe, qui ont juré de punir le parjure, s’il trahit son Serment.

Il n’y a donc pas de place à l’appréciation dans tout ce qu’on entreprend, surtout en franc maçonnerie. Un proverbe chinois it « L’œil le plus sûr ne vaut pas une règle. Quand le V. M. demande aux frères de se tourner face à l’Orient, il demande à ceux-ci de se tourner vers la lumière qui éclaire les ténèbres, il leur demande d’abandonner la matérialité pour s’orienter délibérément vers la spi itualité. L’apprenti, s’il n’a pas connaissance des règles et des devoirs d’un fr 5 vers la spiritualité. L’apprenti, s’il n’a pas connaissance des règles et des devoirs d’un franc maçon, ne pourra en aucun cas se faire reconnaitre au passage des deux surveillants, il ne saurait tromper leur vigilance. Le V. M. it « Nous travaillons sans relâche à notre amélioration, nous accoutumons notre esprit à ne concevoir que des idées dHonneur et de Vertu par l’ascèse initiatique, qui s’effectue à l’aide de « l’Outillage Rationnel » que vous trouverez dans le Temple». Pour ce faire, le outils de travail de l’Apprenti Franc- Maçon sont : la Règle, la Laie et le Ciseau. Durant la cérémonie d’initiation, avec ces instruments, le nouveau frère est invité par la V. M a effectuer son premier travail d’apprenti : «Le Maitre des Cérémonies fait approcher le nouveau Frère de la Pierre Brute. Le Frère Expert lui remet la Laie et le Ciseau et, lui ayant fait poser le genou droit à terre, lui fait appliquer trois coups sur la Pierre Brute avec ces outils».

Cest son premier travail d’apprenti, la règle selon laquelle il effectue ce premier travail est aussi précise que sans celle-ci il ne saurai gérer sa force ou sa précision en ce sens qu’il pourrait frapper trop fort, trop doucement ou à côté et la pierre s’en trouverai endommagée. Car finalement, à quoi travaillent les apprentis ? : A dégrossir la Pierre Brute, afin PAGF s 5 endommagée. Car finalement, à quoi travaillent les apprentis ? : A égrossir la Pierre Brute, afin de la dépouiller de ses aspérités et ? la rapprocher d’une forme en rapport avec sa destination. L’apprenti doit travailler sa pierre afin de pouvoir la mettre dans l’édifice.

Il doit s’observer car travailler la pierre brute est travailler sur soi-même. C’est une représentation, il doit identifier plus précisément ses défauts, ses aspérités. Il est à la fois sujet et objet. Il doit pouvoir garder une certaine objectivité car c’est de cela que dépendra la qualité du travail à venir. Il doit avoir le recul suffisant, être assez neutre dans son jugement, assez objectif, our observer et critiquer. L’apprenti doit prendre en main ses outils, mais cela n’est pas possible car l’apprenti les maitrise mal, il a le tablier relevé. La Laie symbolise la volonté du tailleur, le ciseau au contraire est l’outil de la précision.

Le rituel représente le cadre propice à ce travail, à la méditation, au retour sur soi, ? l’élévation qu’est le silence sur les colonnes. En franc maçonnerie, le silence n’est pas l’absence de bruit mais un outil. Il permet le travail de l’apprenti sur soi. Il s’agit d’une renaissance, après l’initiation l’apprenti ne sait pas parler, le silence est un nouvel pprentissage de la parole, pour que c 6 5 l’apprenti ne sait pas parler, le silence est un nouvel apprentissage de la parole, pour que celle-ci soit juste, pondérée, à propos. Il effectue son travail dans le silence complet pour ne pas se laisser emporter par ses passions, ses préjugés, ses peurs et ses vanités. Il commence en silence à se poser des questions sur lui-même et à s’observer.

Les instructions quand à elles, permettent d’affiner et de compléter le travail du silence d’où la responsabilité de la loge vis à vis de ses apprentis. Elle doit les élever et les conduire avec ??sagesse et compétence jusqu’à l’autonomie spirituelle. L’apprenti de son côté doit donc se laisser guider avec confiance par la loge. par moment Yapprenti a l’impression de subir des épreuves et de passer des examens devant ses frères. En vérité, ni la loge, ni le second surveillant ne cherchent à exercer la moindre pression ou le moindre enseignement. C’est l’apprenti qui décide de l’effort qu’il est prêt à consentir pour franchir le chemin.

Il se tient au Septentrion dans la partie la moins éclairée du Temple parce qu’il ne possède que quelques connaissances élémentaires et de ce ait ne peut supporter une trop forte lumière. Comme un enfant, l’apprenti ne sait «ni lire, ni écrire», il «ne sait qu’épeler». Il ne connalt pas le langage symbolique employé par la fr 7 5 écrire», il «ne sait qu’épeler». Il ne connait pas le langage symbolique employé par la franc maçonnerie. Tout cela se dévoilera petit à petit au fur et à mesure de son travail. La loge lui indlquera la première lettre, le premier pas, il trouvera la suivante, alors le second surveillant lui donnera la prochaine lettre et lui, découvrira la suivante et ainsi de suite.

Nous voyons donc dans e processus que, malgré qu’il soit tout de même orienté vers l’Orient, que la direction à suivre lui soit indiquée, l’apprenti fait lui- même et seul le pas suivant. Au début, l’apprenti n’a d’autres repères que ceux qu’il connait de sa vie quotidienne de profane et il ne connait comme lumière que celle du monde matériel. Il a donc besoin de ce silence pour commencer son travall sur lui-même. L’observation des règles dictées par ceux qui nous ont élevés nous ont façonné et ont fait de nous ce que nous sommes. Mais finalement, qui sommes-nous ? Qui suis-je ? Ces règles nous ont-elles permis e nous adapter au monde dans lequel nous vivons ?

Nous avons peut-être besoin d’autres règles, plus précises, moins oppressantes, des règles qui nous permettraient justement de progresser et non de nous façonner. C’est sûrement aussi ces règles qui mènent tant de postulants à rédiger leur testament philosophique dans le Cabinet 5 qui mènent tant de postulants à rédiger leur testament philosophique dans le Cabinet de Réflexion ainsi qu’à se présenter sur l’Autel des serments. Quand un frère rejoint une loge et devient apprenti, la règle la plus importante est celle du silence. Il doit la respecter sans concession. Cette règle est peut- être la plus inestimable dans la vie d’un Franc-Maçon car elle lui permet justement de garder le silence. Sabstenir de parler comme règle est un luxe dont on ne saurait se défaire.

Quand on doit toujours s’exprimer, donner son point de vue, ne pas avoir à le faire permet justement d’écouter. C’est quelque chose que nous ne faisons plus beaucoup et justement nous réapprenons ? le faire. Cest le début du perfectionnement de soi-même. Si nous pensons que le silence est la base de l’édifice du franc maçon, il permet donc sa solidité et évite son effondrement. Finalement, en maçonnerie le chemin que l’apprenti peut franchir, il le découvre par lui- même en fonction de sa personnalité et de ses intérêts. Rien n’est formaté, l’apprenti marche tout seul sur le chemin que lui indiquent les maitres. Ceux-ci ne lui tendent pas de piège et son heureux de le voir progresser vers la vérité et l’amour, à son rythme.

Ainsi, les maitres n’attendent pas de l’apprenti une démonstration d’intelligence ou de savoir mai PAGF 15 les maitres n’attendent pas de l’apprenti une démonstration d’intelligence ou de savoir mais de sincérité, d’authenticité et de recherche. Aucune tricherie n’est possible car une rencontre avec un frère est toujours une rencontre avec soi-même. La règle est un instrument servant à mesurer et à tracer des traits droits. Son utilisation a pour but de créer une certaine rectitude. Quand l’apprenti est à l’ordre, il est droit. Donc, autant dans sa posture que dans son apprentissage, il se doit de garder une certaine droiture. Les signes des Maçons se font par équerre, niveau et perpendiculaire.

Ces instruments sont indispensables pour faire des constructions solides et durables, ils rappellent ? l’apprenti les règles qu’il doit suivre dans sa conduite. La règle permet la mesure. Elle permet de savoir que la forme de la loge est un carré long, que son sens et sa longueur vont de l’Orient à l’Occident, que sa largeur va du Midi au Septentrion et que sa hauteur va du Zénith au Nadir. La règle est l’instrument par excellence de la €construction, donc la manifestation universelle. La Franc Maçonnerie est dite universelle et les devoirs d’un franc maçon ont une ampleur universelle, ils n’ont rien à voir avec les devoirs variables en fonction des lieux géographiques et des époques, bien entendu le franc-maçon dot assurer ces