La disqualification sociale

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Diminution ou perte de la confiance, de l’estime, de la valeur dont jouit quelqu’un ou quelque chose. La disqualification sociale de Serge page est un processus d’exclusion de la société par la perte de l’estime de soi. Il s’intéresse en particulier aux relations entre les individus en difficultés d’insertion économique et sociale, et les interventions dont ils font l’objet, en d’autres termes leur rapports aux travailleurs sociaux.

La thèse de Serge page s’appuie sur une enquête de terrain menée en 1987 dans la ville de Saint brique en bretonne , région dont il est originaire. Dans un premier temps, l’auteur distingue trois types de pope donation que nous définirons par la suite : les fragiles, les assistés et les marginaux. Afin de mener au mieux les entretiens , l’auteur cible un panne de personnes faisant parti de ces trois types de population, tous connus par les services sociaux à des gérés différents.

Son objectif est ici de rendre compte de la situation de ces populations en situation de précarité économique et sociale, et ainsi de démontrer qu’il existe une corrélation, un lien entre exclusion et dépendance aux service d’action sociale. Serge page os corrélation, un lien entre exclusion et dépendance aux service d’action sociale. Serge page isole donc les fragiles, les assistés et les marginaux. Au sein même de ces trois types de population , il définit sept catégories d’expériences vécues toujours en lien avec la manière d’aborder ( de vivre? Les services d’action sociale ( élevaient de secteur et Centre Communal d’action sociale ) Ces expériences sont donc la fragilité intériorisée, la fragilité négociée, l’assistance différée, l’assistance installée, l’assistance revendiquée, la marginalité conjurée et la marginalité organisée ( cf. schéma page 50 ). Pour Serge page , la fragilité est la première étape de l’apprentissage de la disqualification sociale, fragilité qui est souvent vécue comme une humiliation pour ceux dit « fragiles intériorisés ».

Ceux si sont souvent très distant l’égard des travailleurs sociaux, marquant ainsi le fait de ne as vouloir être assimilé aux « assistés ». Les fragiles dit « négociées » , eux, semblent s’accommoder mieux à la fréquentation ponctuelle des services d’action sociale partir du moment où ils considèrent cela comme temporaire. Ces deux types de population jugent inacceptables le comportement des assistés. Les « assistés » bénéficient au contraire d’une intervention sociale beaucoup plus lourde. On parle alors de « dépendance » et de « carrière d’assisté ».

L’assistance dite « différée » semble en être la première phase. Ils ne s’identifient pas encore au statut d’assisté et ont encore ‘espoir de se ré insérer professionnellement. Il semble encore au statut d’assisté et ont encore l’espoir de se ré insérer professionnellement. Il semble pour Serge page que par la suite, l’assistance différée pourrait glisser vers une autre forme d’assistance : l’assistance dite « installée Ces personnes présentent une faible motivation au retour à l’emploi et trouvent des avantages à garder l’allocation au détriment de formations par exemple.

Le sociologue remarque qu’ils rationalisent leur condition, et mettent en place des stratégies de coopération à l’égard des travailleurs sociaux. AI semble qu’ils rentrent alors dans un processus d’identification au rôle que les services d’action sociale veulent leur donner. Enfin, l’assistance dite « revendiquée » se définit par le refus du travailleur social se considérer uniquement comme un « distributeur Il semble pour S.

page qua ce moment de la relation entre « assisté » et « travailleur social » , il y a uni littéraire et fatigue des services d’action sociale. L’allocation à ce moment semble être acquise, ce qui pourrait entraîner un désengagement des travailleurs sociaux et glisser peu peu vers la rupture du lien social. Enfin , le sociologue définit les marginaux comme « sans revenus, sans pouvoir, sans statut et sans soutien familial AI distingue deux types de marginalises : la marginalité dite « conjurée » et la marginalité dite « organisée ».

Les marginaux dits « conjurés » habitent souvent dans des logements de fortune type caravane, cherchent à « se défaire du stigmate qui les afflige ». Ils présentent souvent de multiples handicaps cherchent à « se défaire du stigmate qui les afflige Ils présentent souvent de multiples handicaps ( alcoolisme, toxicomanie.. ) et éprouvent un profond désir de s’en sortir me si cela peut paraître utopique. Enfin, l’étape finale de la disqualification sociale pour page est celle de la marginalité dite « organisée ».

Ces personnes renoncent quasi définitivement au travail salarié, et ne trouvent plus de sens dans la construction d’un mode de vie plus élevé. Ils s’accommodent et paradoxalement ou logiquement ne sont pas ceux qui sont les plus dépendants des services d’action sociale. Les marginaux dit « organisée’ ont bien souvent accepté l’exclusion. AI est intéressant de noter que Serge page présente ici un avant-propos de la troisième édition datant 1994.

AI semble pour l’auteur que le monde de 1988 n’est pas le monde de 2006 , que sa réflexion s’est affinée suite à la continuité de ses recherches et que par conséquent , il lui parait indispensable de préciser que « les trois types de pope donation étudiés correspondent à trois phases différentes dans le processus de disqualification sociale » mais qua l’époque , même s’il pouvait évoquer le passage d’un type à l’autre , aujourd’hui après une enquête auprès des allocataires du RAMI, il est en mesure de le vérifier et de l’argumenter.

Dans une seconde partie , Serge page étudie les allaitons sociales qui s’établissent entre les habitants de la cité du Point-du-Jour de Saint brique, cité ayant une identité extrêmement négative : on la définit de « ghetto », « petit chicana » ou encore « chicana » ou encore « malpropre » ou « repère de voyous » page 169. Toujours à travers l’étude d’entretiens réalisés auprès des habitants de la cité , l’auteur constate le fait qu’habiter dans la cité pourrait s’ajouter aux causes de la disqualification sociale citées précédemment .

En effet au cours des entretiens menés avec les habitants du bâtiment B de la cité du Point-du-Jour , l’auteur démontre que dans la quasi-majorité des cas , les citoyens n’ont pas choisis ce lieu de vie, en ont honte, ne souhaitent pas s’ intégrer ou bénéficier d’une vie de quartier. Ils ont également tous besoin de trouver des signes qui les distingue les uns des autres. Serge page dans la conclusion de cette partie cite : « les « assistés », par exemple ,ne se compare pas ceux qui ont un emploi mais à ceux qui sont juste au dessus d’eux » page 207.

La mauvais réputation de la cité semble ici être également un réel catalyseur du processus de disqualification sociale. AI est important de noter qu’au début de ce chapitre , Serge page compare cette étude avec une autre étude effectuée sur un autre quartier d’une autre ville , et que les résultats semblent complètement en opposition. A plusieurs reprises dans cette ouvre l’auteur rappelle le caractère monographies de l’enquête, émet des réserves quant au cadre de l’étude qui semble trop limité pour devenir satisfaisante et transposable à la France entière.

Même s’il est possible de généraliser les 3 types de pope donation définies par Serge page, l’étude concerne s’il est possible de généraliser les 3 types de population finies par Serge page, l’étude concerne un quartier de la ville de est brique, il est donc nécessaire de prendre aussi en considération les indices démographiques et sociologiques de la ville qui peuvent être différents suivant les lieux étudiés.

Dans sa note finale , Serge page rend compte de différentes dérives sociales tel que la prévarication d’un nouveau type de population comme les populations issues des catégories populaires ( ouvriers, employés ) victimes selon lui de la restructuration industrielle et technologique. Il s’interroge également sur l’augmentation massive des familles monumentales . Qu’appelle-t-on la « nouvelle pauvreté »? Dans quelle mesure le milieu social rentre dans le processus de disqualification? Notons que les entretiens ont été menés en 1987 , nous sommes dans l’avant Revenu Minimum d’Insertion.

La loi du er décembre 1988 relative à ce dispositif de protection sociale précise que « toute personne qui, en raison de son état physique ou mental, de la situation de l’économie et de l’emploi, se trouve dans l’incapacité de travailler, a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence »page 217 . Serge page s’interroge donc sur l’après RAMI : dans toute son ouvre il pose un regard critique sur les rapports aux travailleurs sociaux qui selon lui, en stigmatisant les usagers, ont une part importante de responsabilité dans le processus de disqualification sociale .

Pour lui, la création du RAMI est une des mesures prise pour « atténuer » le disqualification sociale . Pour lui, la création du RAMI est une des mesures prise pour « atténuer » les effets indésirables de l’assistance. Va-t-elle pour autant permettre aux usagers de reprendre confiance en eux et ainsi se revaloriser en changeant leur rapport à l’assistance ? Aujourd’hui Serge page est interrogé sur l’éventuelle efficacité du Revenu de Solidarité Active dans un entretien effectué par encollais délavant, diplômé de l’PIE de Paris et agrégé d’histoire.

Le sociologue condamne le ARS. Pour lui il est important de dire que ce dispositif pose encore une fois la question de la hiérarchie sociale. Il compare le ARS un RAMI pour ceux qui « font l’effort de travailler » et condamne le fait que l’application de se dispositif risque de diviser et stigmatiser encore un peu plus es personnes que la société a déjà à moitié exclu de part le statut de remise. J’ai donc dans un premier temps fait le choix d’étudier cet ouvrage car il ma semblé être vraisemblablement au plus proche de mes préoccupations en tant que futur travailleur social.

De plus, son titre ma dérouté. En effet le mot « disqualification » s ‘apparente pour moi à une course pied : lorsque nous tombons , il est très difficile de se relever, tout comme la société parfois n’accepte pas que nous repartions dans la course. Transposé au processus d’exclusion, le titre de cette ouvre m’est apparu extrêmement inquiétant. Ces deux arguments m’ont vraiment fait opter pour le choix de cet ouvrage.