La contion que Gargentua fit aux vaincus chapitre 50

essay B

Cet extrait de Gargantua de Rabelais se rattache à l’étude du courant humaniste et de la contestation des conceptions médiévales illustrées ici par le personnage de Picrochole. Après avoir été écrasé par la troupe de Gargantua, Picrochole, souverain belliqueux à l’ancienne mode s’enfuit honteusement en abandonnant ses troupes et son fils au vainqueur. Gargantua, loin de s’approprier son territoire, règle alors la question en souverain humaniste soucieux de préserver durablement la paix.

La gravité de son ton tranche avec la tragédie burlesque où la harangue correspond à un exposé de sciences politiques. Le discours politique – a générosité à ‘éga – les fermes répressi l. La générosité de G de Swipe View next page ds thèmes : nocents, de troubles. es et les innocents A) L’attitude générale de Gargantua Gargantua est un humaniste qui s’estime investit par Dieu. Il adopte une attitude de pardon et de miséricorde envers les soldats.

Il estime qu’il serait indigne d’exercer des représailles sur les vaincus et de profiter de la situation pour mettre feu à la lignée de Picrochole. B) L’attitude de Gargantua à l’égard des prisonniers Gargantua libère les prisonniers sans condition (« francs et libres omme auparavant » : groupe binaire) et il prend soin de faire suivre cette déclaration générale des mesures concrètes qui en l’application (« vous serez payer pour trois mois ») et il leur assure leur sécurité de manière à ce qu’il ne soit pas attaqué par des paysans.

Cette générosité s’appuie sur un solide bon sens, la présence de soldats errants et affamés ne pourrait que favoriser la reprise du conflit et la poursuite des troubles. Une paix durable ne peut s’instaurer que par les trois mois de salaire et la sécurité qui résulte du nombre élevé d’accompagnateurs. C) Les mesures prises par Gargantua – A l’égard du fils de Picrochole Contrairement à la mentalité féodale qui prône les guerres de conquête pour accroître son bien et sa gloire, Gargantua proclame son pacifisme, son respect des frontières des Etats existants.

Pour lui, seule la guerre défensive est légitime. Les circonstances vont lui donner l’occasion de répandre à des principes humanistes puisque le fils de Picrochole sera éduqué et instruit par les gens savant du Royaume, ce qui n’était pas le cas de Picrochole. – Mais générosité n’est pas faiblesse. Gargantua connaît les aiblesses de la nature humaine. Il les met en évidence par une subordonnée explicative en tête de phrase (« et d’autant qu’un royaume. t il confie à Ponocrates le soin de veiller sur tous les gouverneurs qui vont s’occuper de renfant et administrer l’Etat- L’importance de la mission de Ponocrates est soulignée par une redondance (« J’ordonne et je veux ») et par la précision avec laquelle la conduite à tenir est exprimée. Gargantua agit avec sérieux et détermination en chef dEtat qui sait fal 2 est exprimée. Gargantua agit avec sérieux et détermination en chef d’Etat qui ait faire la différence entre clémence et faiblesse. Cest pourquoi il va annoncer une série de mesures visant les responsables du conflit. Il.

Mesures de répressions que Gargantua inflige aux dirigeants valncus A) Tout d’abord, Gargantua s’appuie sur deux exemples célèbres de l’Antiquité pour justifier son attitude car l’Humaniste fait confiance à la raison et non pas à la force. Ce n’est qu’en dernier recours qu’il utilise la force. Ses deux exemples sont empruntés à la Bible et à l’histoire romaine et dans les deux cas, Moïse, comme Jules César sont présentés comme deux chefs vertueux t reconnus pour leur humanité (parlant de Moise : « le plus doux homme qui fut sur terre en son temps », parlant de Jules César : « empereur si débonnaire ») -s superlatifs.

La remarque est confirmée par les dires de Cicéron. Ces deux parangons d’humanité et de vertu n’hésitent cependant pas à adopter des moyens énergiques pour rétablir l’ordre comme le montre les expressions : « punissait aigrement les mutins et les séditieux du peuple d’Israël » et « punit rigoureusement les fauteurs de rébellion. ‘ 3) L’application personnelle qu’en fait Gargantua, instruit par ces eux exemples, énonce les punitions adoptées. Il fait prisonnier tous les responsables (‘]e veux que vous me livriez avant de partir… ), mais on sent qu’il établit des hiérarchies dans les responsabilités. Tout d’abord, il est ironique à l’égard de la cause du conflit, ce qu’il appelle sa 3 responsabilités. Tout d’abord, il est ironique à fégard de la cause du conflit, ce qu’il appelle sa « vaine outrecuidance », c’est- à-dire une confiance excessive en lui. Il traite également avec ironie les compagnons fouaciers de Marquet en disant qu’ils auraient dû corriger la tête folle de celui-ci.

Quant aux militaires et aux responsables politiques, Gargantua leur inflige la même punition mais il abandonne l’ironie, pour un ton grave, mis en évidence par une énumération (« conseillers, capitaines, officiers et domestiques de Picrochole ») et les groupes ternaires (« inciter, flatter, exhorter ») qui donnent de la solennité à la phrase, montrant ainsi qu’ils ont gravement failli à leur devoir en donnant au roi de mauvais conseils et qu’ils Font amené à déclencher un conflit pour une affaire mineure. Conclusion Après la victoire sur Picrochole, Gargantua a fait la preuve de sa aleur militaire et de sa grandeur morale.

C’est le triomphe de l’humanisme sur la mentalité médiévale, des esprits concrets sur les têtes chimériques dont Don Quichotte sera le dernier représentant (avatar). Picrochole a perdu tout bon sens. Gargantua que ses études humanistes ont conduit à aborder tous les domaines de l’activité humaine se comporte à l’inverse en souverain généreux et psychologue qui évite l’humiliation des vaincus tout en prenant les sanctions nécessaires pour assurer une paix durable, condition indispensable au bonheur de ses sujets. 4