L

essay A

La plupart des pays ont fait des progrès impressionnants dans le domaine du développement humain en économie. (IDH) Il va falloir quelques années avant de découvrir les modes de transmission de l’épidémie et de pouvoir faire des tests de dépistage. Dans un certain nombre de pays, il y a un retard entre le moment où le problème de transmission du VIH par le sang a été connu et le moment où des mesures ont été prises. Des milliers de personnes ont ainsi été contaminées et beaucoup en moururent. La contamination s’est ainsi propagée et fut fatale pour beaucoup.

En premier lieu, reprenons les dates clés dans la Swipe to page découverte du SIDA. 1981 : description de ne parlait alors pas e or 11 syndrome inexpliqué ai’ . Snipe to initialement identifié En France, dés l’anné ux Etats-Unis. On re ce nouveau gay car il fut mencent à se mobiliser, avec l’apparition en France de cas similaires. De nombreuses recherches avaient été entreprises au niveau mondial depuis la première description de cette maladie chez des homosexuels, observée par la suite chez des hémophiles transfusés, ce qui laissait soupçonner que l’agent infectieux en ause était un virus. 982 : après avoir essayé en vain d’assimiler ce supposé virus ? tous ceux connus jusqu’alors, Willy Rozenbaum, médecin français travaillant à IHôpitaI Bichat, est certain de se trouver devant un virus d’un tout nouveau genre. À cette époque, il vient à l’Hô l’Hôpital Pasteur donner une conférence sur ce nouveau syndrome d’immunodéficience, espérant par la même occasion convaincre des virologistes de l’Institut Pasteur de venir travailler avec lui sur cette infection d’origine inconnue. L’Institut pasteur se lance donc dans l’aventure fin 1982. 983 : Les recherches autour de ce virus récemment identifié s’intensifient.

Débute ainsi une grande période d’identification du virus et de développement de tests sérologiques, et parallèlement, des recherches visant à démontrer le lien entre le virus découvert et la maladie du Sida, se multiplient. Le laboratoire de l’Institut Pasteur reçoit d’autres échantillons de patients au stade de pré-Sida ou même de Sida avéré. La collaboratlon avec les virologistes hospitaliers (Françoise Brun- Vezinet et Christine Rouzioux, de l’Hôpital Bichat) se développe our mettre au point des tests sérologiques chez des patients infectés. Ce sont ces tests qui seront commercialisés en 1985). La collaboration s’étend bientôt à des immunologistes Oean- Claude Gluckman et David Klatzman, de l’HôpitaI Pitié-Salpêtrière) et des médecins, comme le Dr Vilmer (de l’Hôpital Necker), ce qui permet de démontrer que les lymphocytes T CD4 ( également appelés lymphocytes T auxiliaires, sont un genre différent des autres lymphocytes T, non cytotoxique c’est-à-dire non toxlque pour les cellules, agissant seulement comme des intermédiaires e la réponse immunitaire.

Ils prolifèrent seulement lorsqu’ils sont liés à certains antigènes pathogènes, pour activer une quantité d’autres types de cellules qui agiront de manière plus d PAG » 1 pathogènes, pour activer une quantité d’autres types de cellules qui agiront de manière plus directe sur la réponse, d’où leur autre nom de « cellules auxiliaires » des lymphocytes T. ) sont la Clble majeure du virus, et qu’ils sont éliminés par ce dernier. Une caractérisation des protéines constituant le virus est entreprise. L’analyse des protéines du virus montrera également que le

LAV (ancien nom du VIH) était totalement différent des virus HTLV-I et HTLV-2, premiers rétrovirus oncogènes (cancérigènes) découverts chez l’homme en 1980. Enfin, au cours de cette même année, une collaboration entreprise avec le Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta, permit, par des études sur des sérums provenant de patients américains et français, de renforcer l’hypothèse du lien entre le virus et la maladie Sida, en démontrant une relation entre la présence d’anticorps chez les malades et la présence du virus.

Janvier 1983 : Willy Rozenbaum envoie la première biopsie anglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée », c’est-à-dire au stade de « pré Sida » (avant l’apparition d’une immunodéficience profonde), prélevée ? l’hôpital Pitié-Salpêtrière. Mal 1983 : la premiere description du virus responsable du sida, que l’équipe à l’Institut Pasteur avait appelé à l’époque «l_ymphadenopathy Associated Virus » ou LAV fût publiée dans la revue Science, Le lien de causalité entre ce virus et le sida restait encore en effet à démontrer. 985 : mise au point des tests sérologiques chez des patients infectés. 1992 : mise en cause de La b PAGF30F11 tests sérologiques chez des patients infectés. La bombe médiatique explose le 26 avril 1992 où la une du Sunday Times britannique livre au public le « challenge » sur la théorie officielle. L’article réserve une large part aux arguments de Duesberg et révèle la création d’un « groupe international de réévaluation scientifique de l’hypothèse » regroupant plusieurs dizaines de scientifiques. D’autres articles suivront’ également dans d’autres journaux et pays.

Ce n’est que le tout début d’une polémique qui promet d’être aussi ardente que longue mais le mouvement était lancé. Du 14 au 16 mai 1992, à Amsterdam, est organisé une assemblée international: « AIDS, A DIFFÈRENT VIEW s. Parmi les centaines de participants – en majorité américains et anglais – des chercheurs, des praticiens, des témoins feront des exposés et diverses tables rondes s’articuleront autour des grands axes de réflexion: l’épidémiologie, les hypothèses multi causales, la psycho-neuro- immunologie, les survivants à long terme, les thérapies non toxiques, le rôle médiatique etc…

Rendre compte en détail de ce congrès fort animé serait trop long mais en dégager les grandes ignes est intéressant pour se rendre compte que la remise en cause est bien réelle même si elle reste encore très hétérogène, contradictoire et limitée. PAGFd0F11 L’espérance de vie moyenne en Afrique subsaharienne est aujourd’hui de 47 ans, alors qu’elle serait de 62 ans sans le SIDA. L’espérance de vie à la naissance au Botswana a chuté à un niveau que le pays n’avait pas connu depuis les années 1940.

Dans d’autres pays africains, l’espérance de vie a moins baissé, mais elle est encore significativement inférieure à ce qu’elle aurait été sans le SIDA. La Figure 8 illustre la forte baisse de l’espérance de vie dans trois pays à forte prévalence, par rapport à son augmentation régulière dans les pays dont la prévalence du VIH est significativement plus basse. L’impact du SIDA sur l’espérance de vie, qui porte un coup considérable au développement d’une société, s’est étendu au- delà de l’Afrique.

L’espérance de vie en Haiti entre 2000 et 2005 sera inférieure de près de six ans à ce qu’elle aurait été sans le SIDA. En Asie, le Cambodge a observé une baisse de quatre ans. Même dans les pays où la prévalence du VIH/SIDA est plus faible, e nombre des décès entre 15 et 34 ans est élevé par rapport à ce qui se serait produit en l’absence de SIDA. Ainsi il est environ 2,5 fois plus élevé aux Bahamas et au Guyana et deux fois plus élevé en République dominicaine et en Thaïlande.

L’impact sur les ménages : L’impact du VIH/SIDA sur les ménages peut être très grave. Dans de nombreux cas, la présence du SIDA signifie que la famille va se disperser lorsque les parents décéderont et que les enfants seront envoyés auprès de membres de la famille chargés de s’en occuper et de les élever. Une étude en Zambie a montré que des ménages dans lesquels la s 1 occuper et de les élever. Une étude en Zambie a montré que 6596 des ménages dans lesquels la mère était décédée s’étaient désintégrés.

Mais avant cette désintégration, bien des choses se produisent dans une famille. Le VIH/SIDA prive la famille de ses biens et de ses soutiens de famille, appauvrissant encore ceux qui sont déjà pauvres. La perte de revenus, le surcroît des dépenses liées aux soins, la capacité réduite des dispensateurs de soins à travailler ainsi ue l’augmentation des coûts de la santé et des obsèques poussent encore davantage ces familles dans la pauvreté.

Selon une étude en Côte d’Ivoire, les dépenses relatives aux soins de santé peuvent augmenter de 400% lorsqu’un membre de la famllle a le SIDA. Les dlfficultés ne s’arrêtent pas là. Des études en République-Unie de Tanzanie et en Thaïlande montrent que le fardeau financier d’un décès peut être beaucoup plus grand encore que celui de la maladie. Des ménages ont ainsi déclaré dépenser jusqu’à de plus pour les obsèques que pour les soins médicaux.

Le VIH/SIDA constitue aussi une menace potentiellement importante pour la sécurité alimentaire et la nutrition, notamment en diminuant la disponibilité de nourriture (en raison d’une baisse de la production et de la perte de la main-d’œuvre familiale, des terres, du bétail et d’autres biens) et d’une baisse de l’accès à la nourriture, parce que les ménages ont moins d’argent. Une recherche en République-Unie de Tanzanie a montré que la consommation alimentaire des individus avait baissé de 15% après le décès d’un adulte dans les ménages les plus pauvres. La perspective 6 1