l uniforme a l ecole

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On ne pensait plus voir nos bambins habillés à Hidentique sur le chemin de récole, sauf peut-être dans l’enseignement privé. Et pourtant, les élèves du lycée Guy Cudell de Saint-Josse-ten- Noode (Bruxelles) devront porter l’uniforme dès la prochaine rentrée scolaire. Le conseil communal a adopté lundi soir le nouveau règlement d’ordre intérieur du lycée qui impose un code vestimentaire à ses étudiants. Une première dans l’enseignement officiel francophone. ? la rentrée, les élèves devront porter du bleu marine uni pour es pantalons, les jupes et les cardigans, du blanc uni pour les chemisiers, les T-shirts, les polos et les sous-pulls. Longueu minimale de la jupe : vestimentaire peut ê La nouvelle a suscité élèves et des profess ors Sni* to View -respect du code d’un élève. es rangs des cé une pétition contre le nouveau règlement et une cinquantaine ont montré leur mécontentement devant la maison communale. Par peur de représailles, la plupart des professeurs ont gardé le silence mais condamnent discrètement le projet et le manque de concertation.

Les réactions fusent également en dehors de l’école. Et le débat s’étend même au-delà de la commune . POUR L’échevin de l’Enseignem Swlpe to vlew next page l’Ense•gnement Philippe Boiketé (PS) de Saint-Josse-ten-Noode : La motivation première est de lutter contre les inégalités sociales qui « ressortent au travers des tenues vestimentaires » et de « mettre tous les élèves sur un pied d’égalité ». Via ce code vestimentaire, il entend « redresser l’établissement (à discrimination positive) qui a connu des difficultés ». l ouhaite également « faire des élèves des ambassadeurs de l’établissement » et éviter que les riverains (habitants et commerçants) qui reprochent « des comportements inappropriés « aux élèves qui n’en sont pas responsables. cuniforme rassure les parents qui ont des petits moyens : ils font un investissement au début, ensuite ils ne doivent pas étoffer la garde-robe de l’enfant avec la dernière marque à la mode. l_’uniforme va permettre à l’enfant d’affirmer sa personnalité autrement que par le port d’un vêtement particulier.

CONTREC’est rétrograde et conservateur. Pour le syndicat (majoritaire), imposer l’uniforme et un règlement plus strict est injustifié dans une école communale de Saint-Josse où « il n’y a pas de violence particuliere ». On conserve les différences même en portant l’uniforme : même en bleu marine et blanc, si pas les profs, les élèves verront toujours une différence entre celui qui a un pull de marque et un autre qui porte un vêtement bon marché. ‘égalité d’apparence ne réso marque et un autre qui porte un vêtement bon marché.

L’égalité d’apparence ne résout pas les différences sociales mais les étourne : elle peut se reporter sur l’accessoire (le portable, les chaussures, les gomme les gros écarts mais n’empêche pas la discrimination : toute différence peut devenir l’objet d’une discrimination. l_es élèves doivent pouvoir exister, se démarquer et affirmer leur identité et exprimer leur créativité à travers leurs vêtements sans pour autant faire des dépenses astronomiques. Ce peut être frustrant de (voir ses enfants) partir tous les jours à l’école avec les mêmes couleurs. L’inégalité face à la surconsommation est sans fin.

On n’imagine as fournir aux enfants un uniforme complet et interdire à l’école l’usage des téléphones et autres tablettes, consoles de jeux.. Lutter de cette façon, à récole, contre les méfaits de la société de consommation est impossible aujourd’hui. Et puis, n’est-il pas naturel et humain de chercher à se distinguer des autres, quel que sait le milieu, l’environnement, le contexte et l’âge ? Si l’on peut rêver d’une société où nous serions tous égaux, a-t-on vraiment envie d’un monde normalisé et uniformisé où nous serlons tous d’apparence identique, de la tête aux pieds ? Stéphanie Groflls