Inqui tudes li es au processus de globalisation

essay B

Inquiétudes liées au processus de globalisation et régulation. Peut-on envisager une régulation efficace des dynamiques socioéconomiques à l’échelle mondiale ?

La crise financière de 2008, qui débouche sur la plus grave crise économique de l’après-guerre, montre de façon dramatique les risques d’une mondialisation sans règles : des particuliers découvrent qu’ils ont investi sans le savoir dans des prod risqués, des banques survenues à des milli totalement au regard s très or 16 nt de ki éf nces appant Les institutions internationales, que sont organisations chargées de coordonner es actions touchant plusieurs pays (FMI, OMC, G20… comme les gouvernements nationaux réfléchissent donc à une plus forte régulation des échanges, c’est-à-dire la mise en place de règles ou d’organismes mondiaux de surveillance et de rééquilibrage des échanges commerciaux, problématique • Est-il possible de mettre en place des règles et des institutions internationales chargées déviter ou de corriger les déséquilibres provoqués par la mondialisation des mise en œuvre ? LA NECESSAIRE MISE EN PLACE D’UNE RECULATION MONDIALE LES DESEQUILIBRES COMMERCIAUX ET FINANCIERS ET LA MISE EN PLACE DE REGLES.

La mondialisation désigne d’abord un processus de développement des échanges internationaux et la montée des interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux d’investissement et des flux financiers qui obeissent à des règles de marché. Ces règles de marché sont-elles suffisantes pour rétablir les grands équilibres économiques ? Tout d’abord, la mondialisation a rendu les économies nationales interdépendantes. Les pays se sont spécialisés dans un certain type de production et sont obligés d’importer ce qu’ils ne roduisent pas.

Les FTN ont accéléré ce mouvement en décomposant le processus de production à l’échelle mondiale (DIPP) et en développant leur commerce intra-firme. En conséquence, la croissance d’un pays dépend de plus en plus de ses échanges avec le reste du monde. Toute accélération ou toute décélération de la croissance du PIB d’une zone économique a des répercussions sur les autres zones. Ainsi, la baisse du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs aux Etats-Unis en 2008 a provoqué une baisse des importations puis ue ce a s produit et consomme moi

Ensuite, les échanges de biens et de services ne sont pas mutuellement avantageux pour tous les pays. L’Allemagne, la Chine, le Japon dégagent des excédents croissants de leur balance courante (ils représentaient du PIB mondial en 2008 contre en 1984). Par des mesures appropriées (politique industrielle, protectionnisme, dépréciation de la monnaie), ils vivent en dessous de leurs moyens et dégagent une épargne qu’ils vont pouvoir placer et investir dans le reste du monde. A l’inverse, les Etats-Unis, l’Europe du Sud, le Royaume-Uni sont de plus en plus déficitaires du PIB mondial en 2008 ontre 1% en 1984).

Ils vivent au dessus de leurs moyens et doivent emprunter des capitaux pour le financer. Ainsi, la relation entre les Etats-Unis et leurs créanciers, notamment la Chine, est complexe : les Etats-Unis se trouveraient dans une situation financière très difficile si les Chinois cessaient de recycler leurs excédents commerciaux sur les marchés financiers amérlcains, alors que la Chine perdrait beaucoup d’argent en cas de dévalorisation du dollar et verrait sa croissance compromise si le marché américain s’effondrait.

Aucun des deux pays n’a donc intérêt à remettre en cause a situation actuelle, mais celle-ci se traduit par un endettement croissant des Etats-Unis, ce qui n’est pas tenable. Enfin, les Etats ont dérégulé, dans les années 1980, les marchés de capitaux ce qui a provoqué une succession de crises financières qui ont menacé l’économie mondiale. L’entrée sur ces marchés a été facilitée et les Etats ont mis fin au contrôle des changes permettant la libre circulation des capitaux.

La d 16 ont La dérégulation ne signifie pas l’absence de règles mais ces dernières sont définies par des institutions privées au lieu de l’être par l’Etat. Les marchés de capitaux ont donc mis en place leurs propres organismes de contrôle, leurs règles comptables, leurs agences de notation ou d’arbitrage des conflits entre entreprises privées. Cependant, cette régulation privée n’a pas su empêcher la périodlclté de crlse financière de grande ampleur.

Ainsi, une grande partie des fonds spéculatifs, qui peuvent prendre des risques très dangereux pour eux-mêmes, mais aussi pour rensemble du système financier, sont localisés dans des « paradis bancaires si bien que les risques qu’ils prennent ne peuvent être contrôlés, ni même évalués. En conséquence, les Etats vont devoir coopérer en mettant en place des instances de concertation et des organisations internationales intergouvernementales (OIG) pour fixer des règles et les faire respecter.

L’OMC : les accords du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) en 1948 et la création de l’organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994 ont permis de définir les règles du commerce international de biens et de services. Elles reposent sur deux piliers : le libre-échange et le multilatéralisme. plus favorisée c’est-à-dire que tout ce qui est accordé à un Si tous les pays respectent cette églementation, on devrait avoir un marché dans lequel la concurrence est libre et non faussée. Depuis 1994, le respect des règles est confié à un organe de règlement des différents (ORD).

Cependant l’OMC accepte un certain nombre d’exceptions : l’agriculture échappe toujours au libre-échange. Les pays en développement ont le droit d’adopter des Le FMI : le Fonds monétaire international a été créé en 1944 aux termes d’un accord signé lors de la conférence de Bretton Woods (Etats-Unis). Sa mission principale est d’assurer la stabilité du systeme monetaire et financier international en ccordant des crédits aux pays qui ont un déficit important de leur balance des paiements courants et qui ont du mal à honorer le paiement de leurs échanges ou de leur dette.

Il dispose pour cela d’un fonds de devises et d’or déposé par chaque pays membre ce qui leur donne droit à un « droit de tirage » en cas de besoin. En contrepartie des prêts du FMI, les Etats s’engagent à mettre en œuvre les plans de rigueur élaborés par les experts de l’organisation. Il s’agit donc d’une caisse mutuelle chargé de prévenir les crises financières et monétaires et de les résoudre lorsqu’elles urviennent PAGF s 6 microcrédits… ).

Le G20 : groupe composé des économies les plus importantes de la planète et de l’Union européenne dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d’États se réunissent régulièrement pour coordonner leur politique. Il a été créé en 1999, après la succession de crises financières dans les années 1990. Il vise à favoriser la concertation internationale, en intégrant le principe d’un dialogue élargi tenant compte du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays.

Le sommet du G20 de 2008 a dû coordonner les olitiques économiques des principaux pays de la planète pour relancer la demande au niveau mondial afin d’éviter une dépression comparable ? celle de 1929. Les suivants ont reconnu la nécessité d’une plus grande régulation en fixant des règles bancaires plus contraignantes qui les obligent à se recapltaliser et à ne pas spéculer sur leurs fonds propres afin d’empêcher tout risque systémique, en luttant contre les paradis fiscaux, en précisant les règles comptables et obligeant les Etats à réduire leur endettement.

LES DÉSÉQUILIBRES SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX CONCERNENT LA PLANETE ENTIERE. Le climat, la biodiversité, l’accès à l’eau, à la terre, la paix mondiale… sont des « biens publics mondiaux c’est-à-dire qu’ils concernent la population mondiale et ne peuvent être pris en charge qu’à l’é PAGF réglés qu’au niveau mondial. L’atmosphère et le climat sont des biens publics mondiaux purs. Ces biens bénéficient à tous et se caractérisent par la non-rivalité (la consommation du bien par un individu n’empêche pas la consommation d’un autre) et la non-exclusion (personne ne peut être exclu de ce bien).

Toute dégradation de l’environnement ans un pays a donc des répercussions sur les autres pays. Ansl, il existe une corrélation parfaite entre la quantité de biens et services consommée par habitant et l’émission de C02. Les américains ont un niveau de vie 30 fois supérieur à celui des populations ? faible développement humain et rejettent 66 fois plus de dioxyde de carbone qu’eux alors qu’ils sont 2,6 fois moins nombreux.

Les 291 millions d’américains en 2002 rejettent à eux-seuls 23% des émissions de C02 alors que les 756 millions d’habitants des pays pauvres n’en rejettent que ! La pauvreté est au Sud, la pollution est au Nord. Des normes communes devraient donc être adoptées, afin de concilier concurrence loyale et protection de l’environnement. Ensuite, le libre-échange peut être destructeur des modes de vie et des cultures locales. Des règles protectrices semblent nécessaires dans certains domaines.

Ainsi, dans le domaine de l’a riculture le libreéchange se traduit par des rapports de force PAGF 7 OF s’en suit un exode rural et une urbanisation anarchique qui déstructurent les relations sociales de ces pays. Les industries culturelles sont un autre domaine où des exceptions au principe de libre-échange euvent être justifiées. Chaque Etat cherche à protéger la langue nationale (par exemple par l’obligation de doubler les films) ou ses valeurs (par exemple en censurant certains type de films ou en interdisant l’importation d’alcool).

Enfln, la mondlalisatlon met en concurrence les travailleurs de tous les pays. Les FTN profitent des différentes législations nationales pour tirer les conditions de travail vers le bas. Les pays qui ont les normes sociales les plus élevées sont donc désavantagés. Par exemple, les pays qui interdisent le travail des enfants ou qui réglementent le travail dans un milieu hargé en amiante ou en matériaux radioactifs perdent des marchés au profit de pays plus libéraux dans ces domaines.

Si bien que les protections risquent d’être sacrifiées sur fautel de la concurrence internationale En conséquence, les Etats et les organisations non gouvernementales (ONG) vont essayer de fixer des règles de bonne conduite Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995.

Signé le 11 décembre 1997 à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur en 2005 et a été ratifié ar 168 pays en 2010. Ce protocole vise à réduire, entre 2008 et 2012, de 5,2 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de 6 gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote et trols substituts des chlorofluorocarbones.

Il autorise le marché des droits à polluer (l’UE l’a mis en place) et le mécanisme de développement propre (MDP) qui permet aux Occidentaux de réaliser leurs objectifs de réduction des émissions en investissant dans des projets « propres » dans les pays en L’Organisation internationale du travail (OIT) est une agence spécialisée de l’ONU qui rassemble gouvernements, employeurs et travailleurs de ses États membres en vue d’une action commune pour promouvoir le travail décent à travers le monde.

Elle fait signer aux Etats des conventions fixant un certain nombre de normes internationales concernant la liberté syndicale, la reconnaissance effective du droit de négociation collective, l’élimination du travail forcé ou obligatoire, l’abolition effective du travail des enfants, l’amélioration des conditions de travail, l’élimination de la iscrimination en matière d’emploi et de profession… Les ONG proposent également de nouvelles règles du jeu. Le commerce équitable essaye de concilier un juste prix et le respect de normes sociales et environnementales dans le commerce mondial.

En garantissant un prix plus élevé que celui du marché mondial (ex:70 centimes de $ en plus pour la livre de café), les organismes qui défendent le commerce équitable facilitent à la fois le développement des producteurs des pays du T ui ne subissent plus les PAGF q 6 pays du Tiers-Monde qui ne subissent plus les variations es prix de marché et augmentent leur marge bénéficiaire, ce qui leur permet d’investir dans leur outil de travail et de se développer, et l’adoption de normes sociales (respect du contrat de travail, réduction de la durée du travail… et environnementales (production biologique, réduction des pesticides… ) par ces producteurs qui doivent respecter le label de qualité du cahier des charges en contrepartie d’un prix plus élevé. Ce commerce équitable commence à décoller (il a été multlplié par 3 entre 1998 et 2003) La libre circulation des marchandises (libreéchange), des capitaux (dérégulation financière) t la diversité des réglementations nationales ont donc montré leurs limites.

La coopération des Etats, les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales établissent des règles mondiales. Sont-elles respectées ? Quels sont les obstacles à leur mise en place ? … CE QUI SUPPOSE UNE VOLONTE COMMUNE DE LA PART DE TOUS LES ACTEURS LES ETATS DOIVENT ACCEPTER LE PRINCIPE DE SUPRANATIONALITE ET LE JEU COOPERATIF Mettre en place des règles internationales suppose un ordre négocié et le respect des accords passés entre Etats nationaux. La mise en place de règles comm pays et