Incipit De Bouvard Et Pecuchet Commentaire
Incipit de Bouvard et Pécuchet, de Flaubert (1881) : portrait de deux « cloportes » Lecture analytique àDEléments d’introduction : contextualisation du texte dans le cadre de l’étude des personnages de roman ; présentation du texte, projet de lecture et plan N. B. Ce qui suit n’est pas un plan de commentaire. Il s’agit de quelques pistes permettant de rendre compte de la spécificité du texte. UN INCIPIT DE ROMAN RÉALISTE ? )Un texte qui répon roman org Sni* to View àûmise en place duc re àDprésentation des p physiques, leur dialo elles d’un incipit de osphère familière urs portraits àCune intrigue construite autour de ces 2 hommes dont on peut penser qu’ils deviendront des amis. Cet incipit laisse entrevoir une suite dénuée d’aventures romanesques. àÛun début placé sous le signe de la satire et de la dérision : le ton de l’œuvre est donne à travers cette première page. )Un incipit de roman réaliste (rappel : l’objectif principal du romancier réaliste est de créer l’illusion de la réalité, de représenter la banalité du quotidien sans chercher ? l’idéallser) ?Cun cadre spatio-temporel en grande partie réaliste : noms de lieux immédiatement identifiables par le lecteur, couleur de l’eau, barriques sur la berge, rumeur personnages bien ancrés dans la réalité sociale du temps : employés de bureau, ils sont issus de la petite bourgeoisie, classe qui prend tout son essor au XIXème siècle (cf. omans de Balzac, de Maupassant). Souci du détail caractéristique. 3) Mais il faut nuancer àûBouvard et Pécuchet sont des personnages de caricature (cf. ci- dessous l’analyse des portraits croisés) àDla description du décor (l. à 5) porte la marque du narrateur l’espace, géométrique, est marqué par des oppositions qui annoncent celles qui existent entre les 2 hommes : . e boulevard (le mot fait écho à Bouvard) est plus haut que le canal // Bouvard est plus grand que Pécuchet -les écluses, qui connotent Fidée de fermeture, s’opposent au canal et au boulevard, des artères qui connotent l’idée d’ouverture. A mettre en parallèle avec la position des visages et des corps des 2 hommes Donc un décor symbolique à l’image des 2 personnages qui vont se rencontrer. Noter d’ailleurs la résence du chiffre 2 dans ces lignes (2 écluses, 2 rangs de barriques) et la température extérieure, ellemême symbolique (33 degrés : redoublement du chiffre 3).
DES PERSONNAGES ANTITHETIQUES MAIS COMPLEMENTAIRES Noter le changement de focalisation d’un passage descriptif ? l’autre : point de vue externe lignes 12-15, point de vue interne lignes 27-38 1 )Des personnages symétriquement opposés l’un à fautre àCun signe dès le début du texte, avant que les 2 hommes ne soient décrits : ils viennent de le début du texte, avant que les 2 hommes ne soient décrits : ils viennent de 2 orizons différents : la Bastille, espace de la Révolution / le Jardin des plantes, espace naturel (au passage, B et P sont les initiales des noms des 2 hommes… àDsur le plan physique et vestimentaire, ils s’opposent en tous points : *la silhouette : taille (B. grand/P. petit), poids (rondeur de B. maigreur de P suggérée par sa « figure tout en profil » et par le fait que « son corps [disparaît] à l’intérieur de sa redingote », sans doute trop grande *les cheveux : B blond frisé, un peu comme le serait un enfant / cheveux nolrs et plats de p, comme s’il portait une perruque osition du visage : celui de B est clairement visible / p baisse la tête sous sa casquette *la tenue vestimentaire : tenue débraillée de B : habits ouverts, ôtés ou repoussés en arrière, pantalon qui fait des plis / P habillé d’une redingote, càd d’une veste de costume, par temps de chaleur intense *les couvre-chef : chapeau pour B / casquette à visière pointue (prolongée en quelque sorte par le nez : image caricaturale) pour P ànces différences physiques reflètent des différences de caractère confirmées par les descriptions qui suivent les premières paroles échangées: rondeur, bonhomie, jovialité et nonchalance de B : yeux rieurs, visage coloré,tenue débraillée (vêtements ôtés, chemise bouffante… , air à moitié endormi (yeux entre-clos, sifflement) boucles blondes, qqch d’enfantin / raideur et séche moitié endormi (yeux entre-clos, sifflement) boucles blondes, qqch d’enfantin / raideur et sécheresse de P (maigreur, figure tout en profil, cheveux plats, tuyaux de lasting, air sérieux. VOIX forte et caverneuse qui contraste avec sa silhouette menue). Noter que les noms des personnages annoncent à eux seuls cette différence de caractère. la position des visages est révélatrice : P se dissimule sous sa redingote et sa casquette, signe d’un personnage discret et introverti / B, tête relevée et chapeau en arrière, semble mains réservé, plus à l’aise, plus fier. Souligner l’effet comique produit par ces contrastes : on a bien affaire ici à des personnages de caricature. Comparaison possible avec les caricatures de Daumier à l’époque. )Des différences qui soulignent la complémentarité des 2 personnages àCSi l’un est l’exact contraire de Pautre, ils présentent tous les deux un point commun . l’un et ‘autre sont profondément comiques et ridicules (même tonalité grotesque des deux portraits), formant ainsi un couple, un duo . ils apparaissent comme les deux faces d’une même personne. L’un est le double inversé de l’autre. àûCette idée de couple est suggérée de plusieurs manières dans le texte : *les 2 personnages sont réunis dès le début dans le GN «deux hommes» (1. 11) repris ensuite par « ils » (1. 16) *leur arrivée est annoncée dans une même phrase composée de 2 indépendantes juxtaposées de 7 syllabes chacune : « l’un venait de la Bastille, l’autre du Jard PAGF