HDA Primo Levi Si C Est Un Homme
Objet d’étude no Primo Levi, Si c’est un homme Poème liminaire HDA Arts du langage Shem? 10 15 20 org Sni* to View Vous qui vivez en toute quiétude Bien au chaud dans vos maisons Vous qui trouvez le soir en rentrant La table mise et des visages amis, Considérez si c’est un homme Que celui qui peine dans la boue, Qui ne connaît pas de repos, Qui se bat pour un quignon de pain Qui meurt pour oui ou pour un non. Considérez si c’est une femme Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux Et jusqu’à la force de se souvenir, Les yeux vides et le sein froid Comme une grenouille en hiver. minaire éponyme de ce récit, c’est-à-dire le poème que Primo Lévi a écrit pour trouver place juste avant le début de son témoignage et qui porte le même titre, le titre de son témoignage étant même un extrait de ce poème. Cours de Mme Henry, Collège Vincent d’Indy Contexte historique et artistique Lorsque paraît Si c’est un homme, on est tout juste aux lendemains de la deuxième guerre mondiale qui a vu naître l’horrible et fou projet des Nazis dextermination des Juifs, des résistants et de différentes catégories de personnes cibles de la haine des Nazis.
Cette ntreprise d’extermination humaine a eu lieu essentiellement dans des camps de la mort dont le plus important était celui d’Auschwitz en Pologne. Si c’est un homme, le témoignage, s’inscrit dans une tradition littéraire très ancienne, celle de l’autobiographie (Les Confessions de Saint Augustin date du IVème siècle après J. -C. ), mais qui connaît un essor particulier au XXème siècle. Ce récit est plus particulièrement un témoignage qui relate l’expérience que son auteur a eu des camps.
Déjà après la première guerre mondiale, des anciens soldats avaient témoigné de ‘horreur de la guerre, comme Henri Barbusse avec Le feu. Si c’est un homme est l’un des premiers témoignages sur [‘horreur des camps et ce récit autobiographique est mondialement reconnu comme un chef-d’œuvre. Quant au poème liminaire tradition littéraire encore ui nous intéresse, il s’inscrit dans une *AGF 9 rif q chef-d’œuvre.
Quant au poème liminaire qui nous intéresse, il s’inscrit dans une plus ancienne en Italie, qui a connu de grands poètes dès l’Antiquité avec Virgile par exemple et d’où est venu le renouveau poétique dans toute l’Europe à la Renaissance avec son plus rand représentant, Pétrarque. Mais Primo Levi écrit en vers libres, en cela il signe son appartenance au XXème siècle, puisque depuis la fin du XIXème siècle la modernité poétique passe en partie par un renouveau des formes avec le vers libre, le poème en prose, etc.
Décrire et analyser l’œuvre Il s’agit d’un poème en vers libres, traduit de l’italien, composé de 24 vers. On peut délimiter cinq parties dans ce poème. 1 ère partie : l’adresse au lecteur (V. I à 5) Dans le 1er vers qui est le 1er mot de la prière fondamentale hébraïque qui signifie « écoute ‘auteur interpelle le lecteur en demandant son attention. L’auteur interpelle toute l’humanité par le « Vous », premier mot du 2ème vers, répété au vers 4. Le poète s’adresse à tous ceux qui ne connaissent pas les horreurs de la guerre, et plus précisément celles des camps de concentration. ème partie : un homme dans les camps (v. 6à 10) Par l’impératif « Considérez » au vers 6 (repris en anaphore au vers 11), rauteur invlte le lecteur à se poser une question formulée dans l’interrogative indirecte qui suit et qui donne son titre au poème ainsi qu’à l’ensemble son témoign on titre au poème ainsi qu’à l’ensemble son témoignage : « si c’est un homme Il souligne ici fortement que rentreprise de deshumanisation que furent les camps de concentration nazis.
Il énumère ensuite tout ce que l’on a retiré aux hommes déportés désignés par le pronom « celui » (v. 7), à savoir : – Un traitement humain : « peine dans la boue » La paix : « pas de repos » – La nourriture : « se bat pour un quignon de pain » – Le droit de vivre, le droit à la justice : « meurt pour un oui pour un non » Cette accumulation est soulignée par la quadruple anaphore du ronom relatif « qui » (vers 7 ? 2 10) et donne plus de force à cette liste de privations des besoins et des droits fondamentaux. 3ème partie : une femme dans les camps (v. 1 à 15) A partir du vers 1 1, Primo Levi développe un parallélisme avec « Considérez si cette une femme / Que celle qui C’est cette fois les horreurs subies plus spécifiquement par les femmes dans les camps qu’il énumère mais dans un langage moins répétitif et plus imagé. Le vers 12 rappelle le fait qu’à leur arrivée au camp les déportés étaient rasés et tatoués de leur numéro de matricule. La perte des cheveux semble être rappelée concernant les femmes pour souligner le caractère symbolique de perte de féminité que cet acte représentait.
La perte du nom remplacé pa e et la perte des souvenirs acte représentait. La perte du nom remplacé par un matricule et la perte des souvenirs évoqué au vers 13 renforce encore le processus de déshumanlsatlon. primo Levi écrit plus précisément que ces femmes ont « perdu jusqu’à la force de se souvenir », ce qui semble signifier que l’épuisement est total et que les souvenirs des jours heureux sont trop douloureux ans le contexte des camps, qu’il est préférable de ne plus penser à la vie d’avant.
Au vers 15, les deux métaphores « les yeux vides et le sein froid » prolongent la déshumanisation, elles ont perdu l’intelligence qui brille dans les yeux et la chaleur corporelle qui les rabaisse au niveau d’un animal à sang froid, qui économise ses forces. Cela est renforcé par la comparaison du vers 15, où la femme est comparée à un batracien, la déshumanisation est ici totale. « Le sein froid » rappelle aussi le fait qu’à leur arrivée au camp les emmes étaient séparées de leurs enfants, elles n’ont plus d’enfant dans les bras au chaud sur leur cœur. ème partie : la nécessité du souvenir (v. 16 à 21) Les camps de concentration et leur horreur sont enfin désignés mais non nommés par le pronom « cela », comme s’ils étaient trop abjects et méprisables pour avoir un nom, leur réalité, leur nom restent indicibles, aucun mot ne peut retranscrire ce qui s’est réellement passé. C’est ce que beaucoup de survivants qui ont longtemps tu leur expérience ont ressenti, pourtant Primo Levi a ét