hda 2
Glaneuses Travail fait par : Christelle Ballout Yara Akoum Josee Aoun Elia Chaar Elie Yaacoub Sarah Sweidan Le realisme En peinture comme en littérature, le réalisme est un mouvement domine la seconde vers 1830, puis en littérat prônait « la sincérité de l’art p g d’abord en peinture Champfleury qui le souci de « coller vrai de rendre réelles les scènes de la vie courante. Ainsi des peintres comme Courbet ou Corot s’opposent-ils au romantisme et au néoclassicisme, mais aussi à l’enseignement académique des Beaux Arts.
Ils s’éloignent de la peinture d’histoire, des sujets mythologiques et bordent des thématiques politiques ou sociales. La tradition académique considérait le paysage comme un art mineur et privilégiait l’expérience intellectuelle à l’observation sensible de la nature. Ils refusent d’idéaliser la réalité, de l’enjoliver et ils considèrent que tout événement, tout objet, tout être est digne d’être un sujet pictural qu’il beaucoup de Constable et inspira elle-même les Impressionnistes.
Champfleury pose les mêmes principes en littérature dans son ouvrage « Le réalisme » paru en 1857 : « La eproduction exacte, complète„ sincère du milieu où l’on . Il vante une reproduction exempte de mensonge. Il prône une méthode scientifique (qui sera poussée plus loin par le naturalisme) : étude du milieu, observation psychologique des personnages, voire clinique (cf. Balzac, Maupassant). Toutefois il n’est aucunement question d’une reproduction servile de la réalité.
L’artiste prend pour objet la réalité du monde afin de traduire les mœurs, les idées, l’aspect de son époque, tout en faisant ressortir sa propre individualité, sa personnalité. Il s’agit de donner ne vision personnelle de la réalité. Jean-François MILLET (1814-1875) : C’est un artiste peintre, pastelliste, graveur et dessinateur normand. C’est aussi Hun des fondateurs de l’Ecole de Barbizon. Il est célèbre pour ses scènes de paysannerie, notamment « L’Angélus » ou « Les Glaneuses Aîné d’une famille nombreuse de riches paysans, il fut initié à la culture par un oncle qui lui fit lire Montaigne, La Fontaine, Hugo.
Il travailla d’abord à la ferme. Lorsqu’il fut âgé de 20 ans, son père l’envoya apprendre le métier de peintre à Cherbourg. Il obtint des aides pour poursuivre son apprentissage à Paris. II entre aux Beaux-Arts en 1837. Il subit l’influence de Daumier et se voit vite considéré comme un peintre réaliste. « Des Glaneuses » (1857/ Huile sur toile/ 83,5crn x 111 crn,’ Musée d’Orsay, paris) Analyse du Tableau 2 OF s 1er plan on constate que le tableau s’organise autour d’un groupe de 3 femmes.
L’une semble plus vieille, ce qui souligne que l’on travaille ? tous les âges. Leurs vêtements simples, des robes de prolétaires, indiquent leur condition sociale (simplicité, pauvreté). On ne voit pas leurs visages, le peintre insiste surtout sur leur posture. Ces femmes sont courbées : cette posture signifie la difculté de leur tâche, la rudesse de leur condition. Ce sont des « inférieures des subalternes. La posture laisse imaginer leurs souffrances.
Leurs regards sont rivés au sol ce qui peut signifier une certaine avidité, comme si leur situation était telle qu’elles traquaient le moindre epl• On peut noter différents degrés de courbure qui représentent les trois mouvements essentiels du glanage : se baisser, ramasser, se relever. Elles glanent c’est à dire qu’elles ramassent après la moisson les épis qui ont échappé aux moissonneurs ou les résidus. Elles sont donc condamner à se contenter de « mettes » pour pouvoir manger. Ceci illustre la misère de la population rurale.
La lumière rasante (on est au coucher du soleil) accentue les volumes au 1 er plan et confèrent aux glaneuses l’aspect de sculptures. Ceci souligne leur dignité. Cette lumière met en relief les mains et les nuques et avive les couleurs des tissus. 3 OF s distingue à peine aussi les moissonneurs, nombreux, qui s’agitent On peut noter que le peintre joue sur le contraste de l’opulence et de la pauvreté. Les énormes meules de blé et les charrettes remplies signifient une grosse récolte et la richesse, celle du patron.
Les ouvriers agricoles, eux, sont réduits aux maigres restes. On note aussi la présence dans le ciel de nuées d’oiseaux prêts à picorer aussi les grains oubliés. Ceci peut conduire le spectateur à y voir comparaison avec les glaneuses. Le cavalier à droite est vraisemblablement un régisseur, chargé de surveiller le bon déroulement de la moisson et le respect des ègles. Il rappelle également la hiérarchie qui pouvait régner à la ferme. Il représente les propriétaires, mais aussi la domination.
On peut y voir une trace du monde féodal marqué par l’emprise du seigneur sur le monde paysan. • Conclusion : une scène rurale réelle donne la 1ère place à des gens simples, des paysans, jusque là écartés du domaine de l’art souligne les contrastes sociaux réalisme : précision des gestes, détails de la scène mais pas de misérabilisme, de pathétisme. Le tableau souligne à quel point la vie paysanne est difcile. Fidèle à l’un de ses sujets 4 OF S paysanne, Millet livre épis négligés.
Le peintre en représente trois au premier plan, dos cassé, regard rivé au sol. Il juxtapose ainsi les trois phases du mouvement répétitif et éreintant qu’impose cette âpre besogne . se baisser, ramasser, se relever. Leur austérité s’oppose ? l’abondance de la moisson au loin : meules, gerbes, charrette et la multitude de moissonneurs qui s’agitent. Ce foisonnement festif et lumineux paraît d’autant plus lointain que le changement d’échelle est abrupt. La lumière rasante du soleil couchant ccentue les volumes du premier plan et donne aux glaneuses un aspect sculptural.
Elle souligne vivement leurs mains, nuques, épaules et dos et avive les couleurs de leurs vêtements. Puis, lentement, Millet estompe les lointains pour produire une atmosphère dorée et poudreuse, accentuant l’impression bucolique de l’arrière-plan. Le personnage ? cheval, isolé à droite est vraisemblablement un régisseur. Chargé de surveiller les travaux réalisés sur le domaine, il veille également à ce que les glaneuses respectent les règles liées à leur activité.
Sa présence ajoute une distance sociale en rappelant l’existence des propriétaires dont il est l’émanation. Sans user d’anecdotes pittoresques, par des procédés plastiques simples et sobres, Millet confère à ces glaneuses, pauvres sans doute, mais pas moins dignes, une valeur d’emblème, dénuée de tout misérabilisme. Le tableau a été détourné par l’artiste de rue Banksy, qui a fait sortir le personnage de droite du cadre de la toile pour le représenter fumant une cigarette ; l’œuvre a été exposée en 2009 au musée de Bristol S OF s