gouvernance économique mondiale

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Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États- Unis et leurs alliés occidentaux réfléchissent à un nouvel ordre économque mondial, propre à garantir la paix en évitant les crises économiques. On est alors en effet convaincu que la crise postérieure à 1 929 a conduit à la guerre en favorisant l’émergence des régimes totalitaires. Depuis cette époque, la question d’une gouvernance économique mondiale s’est posée. Comment assurer cette gouvernance en garantissant les principes du libéralisme ?

Quels sont les acteurs de cette gouvernance ? Quel r – 1. De nouveaux princ PACE 1 or fi (1944-1971) Le nouvel ordre écon . En 1944 a lieu la co Sni* to View acteurs privés ? économie mondiale ds. Avant même la fin de la guerre, les Etats-Unis, les Britanniques et leurs alliés occidentaux décident d’organiser l’économie mondiale, suivant les principes de l’économiste britannique John Maynard Keynes. Suivant cette théorie, l’État doit intervenir dans la vie économique pour y injecter les sommes nécessaires afin de relancer l’économie en cas de crise.

Par cette doctrine un des principes du libéralisme est assouplit, qui consiste à ne pas faire intervenir ‘État dans l’économie. Le président Roosevelt avait déjà mis en œuvre une politique keynesienne dans les années 1930 avec le « New Deal destiné à faire sortir le pays de la crise. • À Bretton Woods, un nouveau système monétaire est mis en place. Puisque les États-Un Swlpe to vlew next page États-Unis détiennent désormais les deux tiers du stock d’or mondial et que les monnaies des autres pays sont affaiblies par le coût de la guerre, seul le dollar est désormais convertible en or, à 35 $ l’once.

Les autres monnaies sont convertibles en dollar et ‘engagent à ne pas varier de plus ou moins 1 %. • Des institutions sont mises en place, souvent dans le cadre de l’ONU. Le Fonds monétaire international (FMI) est destiné à contrôler le respect des règles de Bretton Woods. On cree également une Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Du point de vue du commerce, les accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) prévoient régulièrement des conférences internationales rounds ») pour garantir les principes du llbre-échange.

Le poids des États-Unis dans la gouvernance économique ondiale • Dans ce système, les États-Unis ont un poids prépondérant. Ce sont eux qui financent principalement les différentes institutions. • Le dollar est la principale monnaie d’échange et de garde. Il permet aux Américains de peser sur le prix des matières premières et de contrôler la politique économique de certains pays. • Les États-Unis contribuent également au redressement de l’économie des pays d’Europe de l’Ouest avec le rôle de l’aide Marshall en 1947.

Ceci permet de donner des débouchés à leur production et contribue à l’endiguement du communisme. Une gouvernance contestée • Cette hégémonie économique américaine est néanmoins contestée. L’URSS organise la gouvernance économique de son bloc, suivant des principes d fférents de ceux du lib gouvernance économique de son bloc, suivant des principes différents de ceux du libéralisme. Les échanges sont organisés dans le cadre d’un marché commun appelé Comecon (ou CAEM, Conseil d’assistance économique mutuelle). s pays du Sud contestent également la domination économique du Nord sur le Sud. En 1 964, dans le cadre de l’ONU, ils créent la Cnuced (Conférence des Nations unies ur le commerce et le développement) pour faire valoir leurs revendications. Au sein de cette Cnuced, 77 pays s’organisent et fondent le « groupe des 77 qui souhaite une autre gouvernance économique mondiale. • Les Européens de l’Ouest réussissent progressivement ? renégocier la parité de leur monnaie face au dollar et organlsent leur propre zone de libre-échange en 1957 : la CEE (Communauté économique européenne). 2.

Un système en crise (de 1971 au milieu des années 1990) La fin du système de Bretton Woods • En 1971 le président américain Richard Nixon décide de uspendre la convertibilité du dollar en or. En effet, la monnaie américaine a fortement perdu de sa valeur. Cest la fin du système de Bretton Woods, ce qui risque de déstabiliser les autres monnaies. • Les États-Unis remettent ainsi en cause leur rôle d’élément stabilisateur de l’économie mondiale et semblent favoriser leurs intérêts immédiats. Le secrétaire d’État au trésor John Connolly déclare aux autres pays : « Le dollar est notre devise et votre problème. ? Le désengagement des États • À partir de 1973, le choc pétrolier est un des éléments déclencheurs d’une période de crise. Les « vingt piteuses » succèdent aux « Trente Glo des éléments déclencheurs d’une période de crise. Les « vingt piteuses » succèdent aux « Trente Glorieuses La plupart des États connaissent un déficit important. • Le FMI devient alors essentiellement un organisme international contrôlant l’économie des pays endettés, principalement ceux du Sud, les plaçant presque sous tutelle pour garantir les remboursements. ?? Dans les pays du Nord, l’État choisit souvent la voie du désengagement de l’économie, s’inspirant de la doctrine économique dite « néolibérale C’est par exemple le choix e Margaret Thatcher à partir de 1979, avec un coût social important. Nouveaux acteurs, nouveau contexte • De nouveaux types d’acteurs s’affirment à cette époque dans la gouvernance économique mondiale. Les firmes transnationales et les agences de notation, affirment leur rôle. On assiste donc à un certain effacement du rôle des États. ?? Avec la disparition du bloc de l’Est en 1989 et l’ouverture de la Chine à l’économie de marché à partir de 1978, le modèle libéral semble triompher dans le cadre d’une mondialisation ouverte. La gouvernance économique dans le cadre de la mondialisation st cependant contestée par le mouvement altermondialiste. D’autres idées pour une gouvernance économique respectueuse de l’environnement sont élaborées, comme la notion de développement durable formulée dans le rapport Brundtland en 1987. 3.

Les nouvelles voies de la gouvernance dans une économie mondialisée (du milieu des années 1990 à nos jours) Le rôle des organisations internationales • En 1995, le GATT disparaît, remplacé par « Organisation mondiale du co PAGF organisations internationales • En 1995, le GATT disparaît, remplacé par l’organisation mondiale u commerce (OMC). La gouvernance économique mondiale semble désormais disposer d’un lieu permettant de réunir les principaux acteurs institutionnels. Les pays émergents s’affirment de plus en plus dans cette gouvernance. ?? Les organisations mondiales sont raviables « à géométrie variable Certaines regroupent uniquement un nombre réduit de pays. Cest le cas du G 8, réunissant les huit principales puissances du monde (États-Unis, Japon, Russie, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada). Tous les ans à Davos, en Suisse, se réunit le Forum économique mondial, regroupant ommes politlques et décideurs économques. Les organisations régionales sont de plus en plus actives. L’Union européenne renforce son poids économique depuis le traité de Maastricht en 1992 et la mise en circulation de l’euro en 2002.

L’Alena en Amérique du Nord, l’Asean en Asie du Sud-Est ou encore le Mercosur en Amérique latine s’affirment. Vers une gouvernance économique multipolaire ? • Le rôle des États-Unis, et plus largement de la Triade (États-Unis, UE, Japon) est actuellement remis en cause par l’émergence de nouvelles économies du Sud (Inde, Chine, Brésil) ou par le retour ur la scène économique de la Russie, l’ensemble (avec en plus l’Afrique du Sud) formant le groupe dit des BRICS. Certains États comme les pétromonarchies du Moyen-Orient pèsent dans l’économie mondiale par l’importance de leurs fonds souverains et de leurs investissements. ?? Ces nouvelles puissances intègrent progr • Ces nouvelles puissances intègrent progressivement les institutions internationales, autrefois réservées aux pays du Nord. La Corée du Sud entre dans l’OCDE en 1996, la Chine entre dans l’OMC en 2001. • Le G 20, groupe de vingt pays du Nord et du Sud représentant 5 % du PIB mondial, organise depuis 2008 des sommets avec ses chefs d’État et s’affirme comme nouveau lieu de gouvernance économique. • Cette gouvernance économique est cependant contestée par des mouvements s’opposant à la mondialisation libérale.

Cest le cas du mouvement Attac, fondé en France en 1998. Les acteurs de la gouvernance économique sont accusés d’une mauvaise redistribution des richesses. • Certains militants proposent des voies alternatives et organisent un Forum social mondial en concurrence avec le sommet de Davos. • La récente crise financière de 2008 montre également qu’il est ifficile de dissocier gouvernance économique et gouvernance politique, tant l’économie est désormais un facteur important lors des élections dans les puissances économiques possédant un système démocratique.

Ainsi, la gouvernance économique mondiale depuis 1944 a vu se mettre en place un système fortement encadré, celui défini à Bretton Woods. Il n’a pas résisté à la crise économique et ? l’émergence de nouvelles puissances. La gouvernance actuelle du monde est donc faite d’équilibres complexes et est marquée par des acteurs de plus en plus nombreux et interdépendants.