Fiche de lecture sur «La dynamique des processus de marginalisation: de la vulnérabilité à la désaffiliation» Robert CASTEL, Cahier de recherche sociologique, n°22, 1994, p11-27

essay A

Fiche de lecture sur «La dynamique des processus de marginalisation: de la vulnérabilité à la désaffiliation» Robert CASTEL, Cahier de recherche sociologique, n022, 1994, p11-27 Premium By CrazyStrawberry 91′-osq 17, 2014 9 pages Partie l/ Résumé de l’article Selon CASTEL, la situation économique des individus est un facteur important à analyser afin de dégager quelques éléments de réponse quand à ce qui engendre l’exclusion et la marginalité mais aussi pour comprendre ces dernières.

Cependant, elle ne p sens où les situation pour dégager un sch note la différenciatio la marginalisation en org Sni* to neKtÇËge pliquer dans le individu à l’autre . De même, on qui tend vers la société et la pauvreté dîtes «intégrée» qui désigne les individus appartenant à une catégorie autonome et suffisante à elle-même mais dépendant de la conjoncture économique envers laquelle la solidarité est plus forte.

Ce principe de solidarité envers les plus démunis, découle de la loi du 8 Juillet 1793 relative au fait de secourir les personnes dans le besoin et concernait les vieillards, les enfants et les personnes nécessiteuses. Aujourd’hui de nouveaux publics (délinquants, toxicomanes, chômeurs de longue durée, familles onoparentales etc. ) apparaissent et ces nouveaux besoins engendrent de nouvelles compétences. Ces dernières apportent du positif car mobilisant des savoirs précis concernant un public ciblé, elle permettent d’apporter une réponse concrète et pertinente à un problème posé mais aussi du négatif.

En effet, la société contemporaine est en mouvement perpétuel, certaine précarité/ fragilité. De ce fait, il est difficile de compartimenter les individus, ces derniers appartenant ? plusieurs catégorie ou se mouvant d’une catégorie à une autre: c’est pourquoi R. Castel préconise une «approche transversale» e la chose. Le travail est présenté comme un vecteur des relations sociales. En effet, il raccroche l’individu en tant qu’élément producteur de cette dernière et qu’il permet des interactions et des liens sociaux.

La marginalité est caractérisée à la fois par une absence de travail ainsi qu’une absence de relations sociales chez l’individu désigné en tant que marginal. On constate qu’elle est observée d’un œil critique/ méfiant car le fait de pas travalller est vu comme de la fainéantise et le fait d’aider ces individus marginaux comme de l’assistanat. On peut néanmoins nuancer ce propos du ait que paradoxalement , le fait de rendre obligatoire le travail n’apporte aucun élément de résolution quand à l’exclusion.

CASTEL met en exergue l’existence de 3 zones: la zone d’intégration qui est catégorisée par la stabilité du travail et une forte intégration sociale, la zone de vulnérabilité ou l’on note la précarité du travail et des liens relationnels et enfin la zone de marginalité appelée aussi «zone de désaffiliatlon» ou l’on constate la pénurie de travail et de liens sociaux. Il est important de souligner que la frontière entre ces zones est extrêmement mince e qui induit que l’on peut basculer rapidement d’une zone ? l’autre, la zone de marginalité apparaît comme le bas de l’échelle.

Pour pallier aux inégalités Pour pallier aux inégalités existant entre ses zones il existe une quatrième zone qui est la zone d’assistance. Encore récemment, la zone de vulnérabilité était la zone la plus courante et caractérisée par une certaine stabilité, la zone de marginalité quand à elle était faiblement représentée. En effet, suite à l’industrialisation des années 70 et l’essor d’emplois en ressurgissant le marché du travail, était florissant.

Ce dernier, râce aux avantages sociaux et aux améliorations des conditions de travail ainsi que du statut d’employé, était valorisé et valorisant du fait que par ce biais chacun trouve sa place dans la société. es marginaux sont désignés comme des individus ne voulant pas se plier au système, refusant de travailler et de ce fait refusant d’apporter leur contribution quand au bon fonctionnement de cette société, et donc en sien excluant de manière délibérée.

Pour CASTEL il existe deux formes de marginalité: la première désigne les individus se tenant à l’écart de la société mais aussi au maximum des aides sociales qu’elle pporte. Ils n’ont recours à ces dernières de manière ponctuelle et souvent par dernier recours. La seconde désigne les individus que l’ont n’arrive pas à classer, c’est-à-dire en incapacité de travailler mais appartenant à une catégorie trop floue pour être désignée de manière spécifique.

De ce fait, leur apporter une assistance permet de maintenir le lien social qui les maintient de manière fragile à la société afin de ne pas les exclure tout à fa social qui les maintient de manière fragile à la société afin de ne pas les exclure tout à fait. Aujourd’hui, la société connaît des bouleversement qui l’amène ? se transformer. En effet, l’exclusion était un facteur que l’on prenait moins en considération car il ne concernait qu’une faible portion des individus.

Cependant, on constate à nos jours une forte hausse de la précarisation du travail et du chômage et par conséquent une forte hausse des individus passant de la zone de vulnérabilité à la zone de désaffiliation. Chez les jeunes, ce phénomène a des conséquences assez négatives. En effet, ces derniers se retrouvent dans une situation d’exclusion avant même d’avoir pu s’insérer dans la société du fait d’alterner période de chômage et sous-emplois précaires.

CASTEL met en lumière la présence d’un lien étroit entre le chômage et le RMI ainsi que le fait que ce dernier permet à une nouvelle catégorie d’individus, qui ne le pouvait pas jusqu’alors,de bénéficier de l’aide sociale via ce dispositif. Il va alors se fixer comme objectif de chercher le point commun entre tous ces individus et ce qui les a amené a tomber dans la zone de désaffiliation et a bénéficier du RMI.

Il observe que ces indlvidus apparaissent très souvent sous un profil socio-familial similaire: peu ou pas de liens familiaux et sociaux comme les familles monoparentales étant le plus souvent des femmes, un faible taux ‘instruction et peu ou pas de qualifications, des conditions de vie insalubres et pour la plupart étant chômeurs/ inactifs de longue durée ou des personnes inemployés/ durée ou des personnes inemployés/ considérées comme inemployables.

Il relève également le fait que chacun puisse tomber dans l’assistanat suite à un incident de parcours comme la perte de son emploi par exemple. pour CASTEL, ce qui permettrait à tout ces individus bénéficiaires du RMI et en situation de désaffiliation de se réintégrer à la société serait de le faire via un emploi stable, ce qui est impossible à cause de la conjoncture de l’emploi.

En effet, bien souvent lorsque que ces individus réussissent à décrocher un emploi il s’agit bien souvent d’un CDD allant de pair avec la précarité et une alternance travail/ chômage. Par ailleurs, il émet le constat que les personnes bénéficiant depuis une longue durée du RMI sont des personnes étant peu ou plus aptes à se réintégrer dans un processus de renouement avec la société via le travail et les relations sociales.

De ce fait, l’assistanat qu’opère le RMI, créerait une forme de dépendance. Pour CASTEL ce dernier point met en exergue les limites du RM tout en pointant du doigts l’insolubilité du problème. En effet, on ne peut ni remettre sur le marché du travail tout les allocataires du RMI, ni supprimer le RMI car ce dernier Sil ne résout pas le problème de la désaffiliation sur le long terme apporte une aide sur le court terme non négligeable.

Selon CASTEL, puisqu’il est impossible de résoudre en aval ce problème, il serait pertinent de le contrer en amont en opérant d’une part de la prévention par rapport à l’exclusion et d’autre p en amont en opérant d’une part de la prévention par rapport ? l’exclusion et d’autre part en luttant contre ce qui amorce cette dernière et l’ancre dans la durée, en concentrant les efforts sur la one de vulnérabilité afin d’anticiper le glissement vers la zone de désaffiliation.

Ceci aurait pour objectif de stabiliser le nombres de prestataires du RMI et par conséquent des individus en situation d’exclusion afin d’en diminuer progressivement le nombre. Partie II/ Intérêts et apports du texte Dans cet article CASTEL a pour but de tenter d’expliquer les différents processus de marginalisation et d’exclusion mais aussi les dlverses stratégies d’Insertlon. pour cela il opère un détour historique sur la prise en charge des populations les plus démunies afin de donner un éclairage sur le dispositif aujourd’hui n place dans la société contemporaine.

Cette dernière est caractérisée par la relance de la vulnérabilité, à la conjonction de la précarisation du travail et de la fragilité des supports relationnels ce qui amène l’auteur à s’interroger sur certaines mesures permettant la réinsertion des populations marginalisées et plus précisément sur le revenu minimum d’insertion (RMI) non pas comme une finalité mais comme une stratégie temporaire et nécessaire. our CASTEL, le salariat est devenu le moyen par lequel les individus s’insèrent et s’intègrent dans la société dans le sens où e travail est synonyme de sécurité, de stabilité mais aussi de contribution car travailler c’est participer à la richesse du pays et ? la sécurité sociale ce qui permet de gagne car travailler c’est participer à la richesse du pays et à la sécurité sociale ce qui permet de gagner des droits et un sentiment d’appartenance.

Ceci n’est pas sans rappeler le concept d’intégration forgé par Émile Durkheim, selon lequel tous les groupes d’individus sont en interaction et en interdépendance avec les autres. Ainsi, lorsque l’on vit en société, les actions des uns ont des répercutions sur les autres, et l’intégration passe ar la coordination de ces action et par la délimitation de ce que chacun peut faire ou ne doit pas faire. De ce fait on dira d’un individu qu’il est bien intégré quand, grâce au processus de socialisation, ce dernier a acquis une culture commune, il partage les buts qu’une société s’est créée.

Or, on observe une reconfiguration du marché de l’emploi qul devient de plus en plus précaire: le CDI se fait de plus en plus rare et/ ou s’obtient plus tardivement alors que les CDD et l’intérim deviennent de plus en plus courants ce qui engendre le fait que de plus en plus d’individus sont dans cette situation et par conséquent articipent peu à la solidarité collective. Cette précarité amène ? l’exclusion du fait que le travail soit vecteur de relations sociales et des dispositifs et aides sociaux sont mis en place afin de pallier aux inégalités et tenter de réinsérer ceux qui se retrouvent en sltuation de désaffiliation.

CASTEL observe deux points négatifs le premier est celui que la prise en charge peut-être dévalorisante pour l’individu dans le sens où elle stigmatise ce dernier et c’est un point de vu que partage PAUGAM qui voi dans le sens où elle stigmatise ce dernier et c’est un point e vu que partage PAIJGAM qui voit l’exclusion comme une disqualification. En effet, selon ce dernier l’exclusion amène les individu à se considérer comme des assistés, à intégrer un principe de « dette sociale » sans compter que cette situation amène les individus à justifier leur position.

Or, cela conduit à une sorte de stigmatisation, conduit les individus à se penser comme un groupe disqualifié des possibilités d’intégration dans la société à cause du statut social qu’on leur pose comme étiquette. Le second est celui d’une dépendance à ces aides sociales une forme ‘«assistanat» qui ne résout rien car ancre davantage les individus dans l’exclusion et mal perçue par ceux qui ne sont pas dans cette zone de désaffiliatlon car étant considérée comme injuste (pourquoi travailler alors que certains touchent de l’argent en restant au foyer? et allant à l’encontre de la solidarité mécanique. En effet, cette dernière est définie comme étant le lien qui uni une société composée d’individus semblables, et dans ce type de société la cohésion sociale est assurée par la similitude, la ressemblance entre les individus qui, au delà des caractéristiques ociales, partagent des croyances et des valeurs communes. De ce fait, les individus deviennent solidaires parce qu’ils sont indistincts, ils ne forment plus qu’un noyau compact, ils sont alors solidaires.

Partie Ill/ Limites du texte On constate que dans cet article CASTEL occulte l’individualisme, il prône une certaine tendance au conformisme car se différen article CASTEL occulte l’individualisme, il prône une certaine tendance au conformisme car se différencier signifie s’exclure. En effet, faire du social c’est aussi faire du singulier dans du pluriel, de l’individualisme dans un collectif. De même, il onsidère la famille seulement sous son aspect d’exclusion (famille monoparentale) et non comme ayant un rôle fondateur d’intégration.

En effet, cette dernière transmet des normes et des valeurs par le biais de la socialisation primaire. L’ école joue également un rôle très important dans cette dernière car sa mission première est de former les élèves pour qu’ils deviennent des à part entière. Par ailleurs, les savoirs et les diplômes représentent un barrage contre le chômage, ces derniers apparaissant comme des piliers d’Insertlon dans notre société au modèle capitaliste, ce qui amène MAUGER à affirmer que: ?Ce n’est plus la logique économique qui est prise en compte mais la logique éducative.

Il est donc pertinent d’encourager les élèves à continuer leur scolarité et à s’armer le plus possible pour affronter plus sereinement le marché du travail, même si ce propos peut être nuancé par la théorie de BOUDON selon laquelle la généralisation de l’enseignement engendrerait une déqualification des diplômes des enfants issus de la classe moyenne/modeste mais aussl par la théorie de BOURDIEU pour qui l’école ne ferait que creuser les inégalités entre les différentes classes sociales et cela étant accentuerait l’exclusion.