Eugène ionesco acte
Analyser l’importance des didascalies Support : Œuvre + Manuel p 206/207 Biographie p 628 à re 0 p g Biographie : Eugène I es, Écrivain et auteur dra Ionesco est le chef d e roumaine, Eugène l’absurde qui s’est opposé au théâtre bourgeois des années 1950. Dans la Cantatrice chauve (1 950), il ne se passe rien : les personnages parlent par clichés pour montrer « la tragédie du langage » et font « fonctionner vide le mécanisme théâtral. Pour Ionesco, le langage est le vecteur de toutes les dominations. Dans Les Chaises (1952) , non seulement le langage échappe à tout contrôle, mais les objets prolifèrent. L’homme est une marionnette, non pas mue par le destin, mais par les mots et les choses. Opposé à Brecht, il récuse tout réalisme (L’impromptu de l’Alma, 1956). Dans Rhinocéros (1 958), il stigmatise tous les totalitarismes.
Sa réflexion critique et théâtrale est réunie dans Notes et contre-notes (1962). se rétrécit. (Place publique, acte 1 ; acte 2 bureau d’administration ; chambre de Jean en acte 3. ) De moins en moins de dialogue. Tout se réduit puis se referme. Jean se considère supérieur, ce qui trahit l’image d’un pédant (qu fait son intéressant) satisfait par l’utilisation du mot libation, ce qui impose le conformisme aliénant.
Son élégance trop voyante trahit son orgueil (son envie de se faire remarquer), il est frustré de la situation dans laquelle il vit il habite dans un petit village), ce portrait de Jean annonce ce qu’il va se passer par la suite (actions, vêtements, façon d’agir de Jean… ) Bérenger est l’inverse de Jean, mou, tenue négligée, rien ne peut l’étonner, il se fiche de ce qu’il se passe, on voit qu’il aime l’alcool car dès le bon matin il aime bien boire (c’est le flegme).
Quand il fait allusion aux libations il ne se souvient pas de ce qu’il a fait la veille, il ne rentre vraiment pas dans le moule de la société (il dit qu’il ne se fait pas à la vie), il aime les vacances (il compte le nombre de jours de congés dans l’année), il est modeste (il it je ne prétend pas), il est attentif aux autres (quand il a été invité il y est allé et dit que ça n’aurait pas été gentil de ne pas y aller) il fait preuve d’ironie (peut-être que vous n’y étiez pas invité), il traverse la vie comme un somnambule, il est marginal et réticent à la transformation de la société.
Il. L’irruption du rhinocéros. Les didascalies sont importantes. On peut lire d’abord « à ce moment on entend (ligne 31) » puis « les bruits s 20 didascalies sont importantes. puis « les bruits sont devenus très forts ; jean et criant presque pour se faire entendre » les bruits sont devenus énormes » Malgré le bruit, le dialogue continue. La seule réaction de Jean est de forcer la voix (il crie presque à la ligne 38), au sens propre, les deux personnages n’entendent pas ce qu’il se passe dans le monde autour d’eux. ligne 32 Bérenger indolent n’entend rien). Jean est le premier à remarquer le bruit et lui trouve une échappatoire pour ne pas répondre à la non invitation, sa réaction est très stéréotypée « mais qu’est ce que c’est » d’abord dans le langage soutenu, puis courant et une gestuelle de la stupeur, de la surprise, de l’étonnement puisqu’il va se lever, aire tomber sa chaise, etc… Cest stéréotypé et très « pantin ». Cest lui qui va prononcer le premier une phrase qui va devenir une litanie « oh un rhinocéros !
La prise de conscience est très lente, ils ne comprennent pas ce que c’est et au final même la serveuse est très lente. Bérenger lui est absolument en dehors du monde. C’est une absence de curiosité et un égoiSme paroxystique. Cet extrait peut être qualifié de scène d’exposition puisqu’on va avoir le portrait des protagonistes (Jean et Bérenger), ces deux amis que tout sépare, on va avoir des détails sur le lieu de l’action et sur l’époque (au 20è iècle) On va avoir l’irruption de l’irrationnel et du fantastique dans ce contexte banal par la présence du rhinocéros.
L’homme du fantastique dans ce contexte banal par la présence du rhinocéros. L’homme discipliné et élégant Jean, et l’homme réfractaire et marginal Bérenger. I. La scène d’exposition a. Le contexte banal b. Présentation des protagonistes Les différences des deux personnages . L’introduction du rhinocéros dans la pièce . La présence du bruit b. La réaction des personnages Les effets d’annonce Séance 2 : Les registres et les effets du texte. Objectif : _ Revoir les registres Supports : pages 578 à 585
Activités : Maison lire les fiches 15 à 18 et noter le plus important exercices au brouillon page 592 à 585 Séance 3 : Acte I (fin) Problématique : _Quel portrait des personnages dresse cette scène ? Objectifs : _ Montrer la construction polyphonique de cette scène et analyser les effets Déterminer ce que cette scène a d’inquiétant Support : Oeuvre, acte (p. 208-209) de « Daisy : Cest la deuxième fois qu’il en passe ? » à « Bérenger qui discute très fort. » (p 67 dans le livre) I. une dispute décalée Mouvements : ligne 1 à 5 Daisy, le Patron et Jean se demandent si c’est le rhinocéros qu’ils ont vu en premier.
Ligne 6 à 8 Le vieux monsieur et la Ménagère propose un cognac par ce que le chat le ménagère est écrasé par le rhinocéros, c’est pour lui remonter le moral Ligne 9 à 11 Bérenger accuse ean de dire n’importe quoi, Jean ne répondra qu’à la ligne 25. 4 20 les deux conversations sont emmêlées (entre la dame qui doit boire le cognac et Bérenger qui argumente par rapport aux cornes) Ligne 25 à 31 : dialogue Bérenger-Jean a nouveau entrecoupé Ligne 32 à la fin : polyphonie, paroxysme entre les deux dialogues qui vont s’entrechoquer et s’entremêler au point qu’il y a une suite logique
Cette deuxième intervention d’un rhinocéros suscite l’effarement chez les personnages, plus particulièrement entre Jean et Bérenger qui se disputent à propos du nombre de cornes des deux rhinocéros afin de déterminer leurs origines. « Jean ce n’était pas le même rhino, celui de toute avait deux cornes il est d’Asie, celui ci en avait une il est d’Afrique » « Bérenger à Jean, vous dites des sottises vous n’êtes qu’un prétentieux,un pédant, qui n’est pas sur de ses connaissances car d’abord c’est le rhinocéros d’Asie qui a une corne sur le nez, le rhinocéros d’Afrique lui en a deux »
On a deux enjeux : _ Faire boire de l’alcool à la ménagère pour soulager sa peine alors qu’elle a l’air de vraiment souffrir Le rhinocéros Pour les deux éléments, un point commun : aucun des personnages ne se pose la question « qu’est ce qu’un rhinocéros fait là ? » En cela ce sont des disputes uniquement centrées sur des détails, ils n’ont pas conscience du monde dans lequel ils vivent et cela relève de l’absurdité du monde. Face à l’absurdité de ce monde, on l’exorcise par le théâtre, l’absurdité de la vie et de la parole.
Cest un véritable langage de sourd, tout le monde se arle mais sans se comprendr s 0 la parole. Cest un véritable langage de sourd, tout le monde se parle mais sans se comprendre, c’est la fonction phatique du langage. Bérenger va mettre en place une argumentation rationnelle et s’appuie sur l’observation visuelle. Le raisonnement est logique, part du constat, l’analyse, conclut, c’est toujours déductif. D’abord il est passé trop vite, ensuite il y avait trop de poussière, ensuite il fonçait tête baissée. Devant la persistance de Jean, il passe aux insultes et dit qu’il raconte des sottises. uis il s’énerve et devient virulent, c’est une gradation des Insultes ad hominem, avec sot, prétentieux, pédant. Il poursuit avec l’argument autorité, IL SAIT. Jean est d’une mauvaise foi du début à la fin avec des arguments ad hominem. Bérenger est en total contraste et devient pugnace. Ce passage a une polyphonie comique car entrelace le thème principal la querelle et le thème secondaire de la ménagère qui a perdu son chat. Les personnages sont incapables de considérer comme l’événement rhinocéros comme majeur et se consacrent à des détails. A. La conséquence est plus importante que la cause B.
L’argumentation de Bérenger logique et illogique de Jean. C. Les effets d’annonce Il. Une composition complexe A. Conversation entremêlée : Les mouvements vont être nombreux car les conversations vont se superposées jusqu’à faire une polyphonie. 3. Conversation décalée mais qui fait sens Le dialogue va prendre une nouvelle forme puisque chaque personnage, sans se parler vont dresser le portrait du philosophe et de sa rai 6 0 puisque chaque personnage, sans se parler vont dresser le portrait du philosophe et de sa raison (avec sottises, prétentieux, pédant… les mots se répondent. Les valeurs de l’Humanlsme (avec Rabelais… les valeurs de la raison toute uissante) sont perverties et ridiculisées. Les détails sont plus importants que la Raison. Conclusion : Bérenger est le personnage central, rpésent tout au long de la pièce. Avec sa « gaucherie », son allure minable, Bérenger fait penser au personnage de la littérature contemporaine (anti-héros de la littérature du XXè siècle). C’est un individu moyen qui est confronté à une situation extraordinaire ce qui le distingue des autres personnages Séance 4 .
Les actes de langage, l’implicite : Support : Manuel pages 528 à 531 Activités : _ Lecture de la fiche 4 _ Exos d’application Séance 5 : Acte Il, tableau 2 Problématique : En quoi cet extrait montre-t-il la faillite du discours humaniste ? Manuel pages 210 -211 Objectif : Analyser l’étrangeté inquiétante de la métamorphose de Jean ; Observer comment Ionesco sy prend pour rendre possible la transformation sur scène. Méthode ultime du commentaire 1. Lire 2 fois 2. Résumer le texte ( Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Quoi ? ) 3. Trouver les mouvements ; Ligne 1 à 14 J. Et B. ‘affrontent sur le plaisir d’être Rhinocéros. Ligne 15 à 23 ils débattent sur la morale Ligne 24 à 34 Ils évoquent la nature Ligne 35 à 45 B. ne reconnaît plus son ami Ligne 46 à fin Ihumanisme est remis en question. 4. Rédaction de l’introduct- 4. Rédaction de l’introduction Présentation auteur/oeuvre _Situation du passage Mouvements _ Problématique : Dans quelle mesure J et B s’opposent-ils ? Comment Ionesco fait-il passer une philosophie ? En quoi cette scène est-elle un retournement de situation ? _Axes d’études : l. La transformation de Jean Il. Une réflexion sur le totalitarisme 5.
Au brouillon, plan d’analyse A. Argument + 1 exemple c. A. 3. Exemple : Sa voix est méconnaissable / son apparence, il est encore plus vert d’ordre, destruction qui passe par une table rase des valeurs ociales. Il dénonce les valeurs humanistes, il y a affrontement entre nature et culture. Il met dans le même plan l’homme et les animaux par un syllogismes. Les deux vivent, ils sont dans le même plan. Comme il devient Rhinocéros il refuse de voir l’existence de l’homme. Ce raisonnement montre l’absurdité de la scène en ne cherchant pas la cause de la métamorphose.
L’intégrité primordiale est un retour la nature primaire (l’homme à l’état d’animal), pour lui l’intégrité c’est régresser. Le discours de Jean se situe dans une sphère ou Bérenger n’arrive pas à agir puisqu’il ne peut pas le convaincre. Quand Bérenger parle de la loi de la jungle, c’est au sens second tandis que Jean au sens premier. Réflexion sur le totalitarisme : la réflexion de Jean Jean ne fait que suivre le mouvement en se transformant en rhinocéros, quitte à se contredire. Le discours de Bérenger se caractérise par un manque de fermeté.
Il est d’abord en position d’interrogateur, puis modalisateur (adverbes, formules atténuées comme je vous en prie) II capitule même en changeant le mot homme par humain et humanisme, c’est quelqu’un d’assez mou. IL cherche convaincre Jean en utilisant la raison, des adverbes, des ormules ponctuées de lien logiques. II fait appel au bon sens « mais dans le fond personne » « vous le savez aussi bien que moi Il ne comprends pas la gravité de la situation « vous plaisantez, je ne vous savais pas poète Il refuse de comprendre ce qu’il se passe.
Pour plaisantez, je ne vous savais pas poète Il refuse de comprendre ce qu’il se passe. pour faire pencher Jean de son côté il va utilliser la morale, puis la philosophie, un système de valeur, des siècles de civilisation mais tout cela est très vague. Il est très peu combatif face à celui qui représente la nature qui domine le ialogue et occupe tout l’espace. La transformation de Jean se fait pas des allers retours dans la salle de bain où le maquillage peut servir à représenter la transformation.
Ces divers allez retours matérialisent le changement éthique de Jean. Le discours de Jean au début (premier Acte) qui prônait les valeurs traditionnelles est totalement contredit et Bérenger présenté comme totalement dévergondé retrouve ses valeurs. Ionesco dénonce le mal avec entre autres le personnage de Jean, sa brutalité, le fait qu’il soit imperméable à tous les arguments qu’ils soient de la raison ou du bon sens et son loge du plaisir opposé à la morale en font la figure effrayante d’une sauvagerie retrouvée.