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Les indicateurs de mesure de la pauvreté Les indicateurs de pauvreté Il est fréquent de distinguer trois grandes catégories d’indicateurs renvoyant à trois approches de la pauvreté : la pauvreté monétaire, la pauvreté de conditions d’existence et la pauvreté objective. La pauvreté monétaire Parmi les multiples approches de la pauvreté, celle qui s’intéresse à la mesure de la pauvreté monétaire est la plus fréquente : est considérée comme pauvre la personne dont les ressources sont inférieures à un certain seuil de pauvreté. Cette approche n’est pas dénuée d’intérêt dans des sociétés où la plupart des biens et des services font l’objet d’échanges marchands : le revenu apparaît alors comme un indice synthétique de la capacité à acquérir ces biens.

La plus grande disponibilité des données concernant la distribution es revenus explique aussi, en partie, que cette approche soit la plus fréquente. Ces seuils monétaires peuvent être des seuils absolus ou des seuils relatifs. Les seuils absolus font référence à l’idée de « minimum vital » aux niveau et mode de vie qui prévalent dans une soc « minimum vital » aux niveau et mode de vie qui prévalent dans une société à un moment donné. L’approche par les conditions d’existence C’est une approche de la pauvreté définie en termes de privation relative Elle cherche repérer un certain nombre de difficultés, de manques ou de privations dans différents domaines des conditions ‘existence des ménages.

Ces domaines peuvent renvoyer à une pauvreté de nature « existentielle » (alimentation, logement par exemple) ou de nature « sociale » (relations, emploi, loisirs, Pour la sélection des pratiques concrètes observées, certains auteurs ont proposé de recourir différents critères, par exemple un critère objectif correspondant au fait que les pratiques examinées sont diffusées dans la majorité de la population et un critère social, correspondant au fait que les manques sont considérés comme défavorables ou inacceptables par la majorité de la population. Dans le domaine du logement, il eut s’agir par exemple du fait de ne pas avoir l’usage privatif d’un CC ou d’une douche, ou d’habiter dans un logement humide ; pour l’alimentation, ne pas avoir mangé de viande ou de poisson la plupart des jours de la semaine ; dans le champ des privations sociales, avoir été au chômage, occuper un emploi précaire, ne pas pouvoir offrir de cadeaux, etc..

On le voit, la mise en ouvre de cette approche soulève de redoutables difficultés et réserve une large place aux choix, nécessairement conventionnels des chercheurs et des concepteurs d’enquête. Les a choix, nécessairement conventionnels des chercheurs et es concepteurs d’enquête. Les approches subjectives L’approche subjective consiste non pas à se référer à un seuil minimal de ressources défini conventionnelles ou à des conditions objectives d’existence, mais à interroger directement les ménages sur la perception qu’ils ont de ces réalités, à partir de questions sur leur revenu, le revenu minimum nécessaire selon eux « pour joindre les deux bouts » et/ou leur degré « d’aisance financière ».

Différentes méthodes permettent ensuite, sur la base de ces réponses, d’établir un seuil de pauvreté subjectif : les ménages dont e revenu est inférieur à ce seuil seront alors considérés comme pauvres (insécurité d’existence objective). Un autre indicateur (insécurité d’existence subjective) consiste dénombrer les ménages qui déclarent éprouver des difficultés financières pour boucler leur budget. Les réponses à ce type de questions ne sont pas dénuées d’ambiguïté. D’abord parce que, dans leurs réponses sur le revenu minimal nécessaire, la référence retenue par les ménages n’est pas nécessairement la même et peut traduire une aspiration plus qu’une nécessité. Ensuite, parce que la perception que es ménages ont de ces alités peut être influencée par le besoin psychologique de minimiser les écarts entre les aspirations et la réalité.

Les ménages les plus démunis, qui « doivent faire avec » peu de ressources, peuvent avoir ainsi tendance à minimiser les difficultés objectives qu’ils rencontrent dans peuvent avoir ainsi tendance à minimiser les coefficient objectives qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne, ce qui risque de biaiser les résultats. Cahiers français, no 286 – La Documentation française Page 5/7 Document 4: 7 millions de pauvres en France La pauvreté ne recule plus. Si le nombre de pauvres stagne, Eure situation financière s’aggrave et les travailleurs pauvres sont désormais 1,5 million. 12,1 % de la pope ôtions, soit 7,1 millions de Français, pouvaient être considérés comme pauvres en 2005 (dernier chiffre connu), indique le rapport 2007-2008 de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (myopes). Il s’agit là de l’ensemble des individus vivant dans un ménage dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté.