Dictée cm1-ce2
Un carrefour animé. Planté au ras du trottoir, un agent de police surveille le carrefour. une file de camions et de remorques commence à se former derrière le feu rouge. Le feu vire au vert. La colonne s’ébranle dans un vacarme de moteurs. Des voitures filent déjà en sens inverse. L’automne commence à l’heure où les peupliers ont une première feuille jaune, mais il faut attendre la fin d’octobre pour qu’il étale toute sa splendeur. Dans le taillis, le feuillage couleur de rouille des chênes se mêle aux feuilles jaunes des châtaigniers.
L’enfant malade. Jacques a la rougeole : il tousse, il a de la fièvre. Sa maman co L’enfant restera chau quelques jours, sera médicaments, l’emp- org Sni* to View nextÇEge rassure aussitôt. ures et, après iller, lui donner ses Au bord de la mer. Les enfants courent sur le sable. La mer, tapis bleu à frange d’écume, s’avance et se retire. Le sable mouillé est gris ; le sable sec est jaune. L’un rafraichit, l’autre brûle. C’est amusant d’avoir un pied au froid, l’autre au chaud, à cheval sur la ligne sinueuse qui sépare les deux pays.
Et quelle douce caresse quand l’eau gagne et baigne les chevilles ! Le petit matin est frais et l’he Swipe to View next page l’herbe chargée de rosée. Mais le chevreau, bien reposé, n’a pas froid et se sent tout fier de sa liberté. Tout est neuf et merveilleux pour lui. Ses petits sabots s’enfoncent parfois dans la terre où pointent des pousses vertes. Il faut franchir d’un saut des fossés et des ruisselets et il en fait un jeu. Au marché. La foule devient plus dense maintenant ; il faut jouer des coudes pour s’approcher des étalages.
Les marchands appellent les passants. Plus loin, on vend des robes, des chaussures, des bonbons. On interpelle les gens qui passent pour leur proposer des couvertures, des sacs à mains ou des gaufres. C’est un marché très animé. Une chaumière, une vache maigre, un petit bout de terre que lui laisse le seigneur, composent toute la fortune du pauvre homme. C’est bien peu pour ne pas mourir de faim dans ce pays là. Cependant, il trouve le moyen de faire vivre sa femme et ses trois enfants car il est courageux au travail et malin.
Chaque jour, en cachette, il rapporte un lapin, des merles des fagots. Le soir, sous les étoiles, sa cheminée fume bon train. Les vacances s’achèvent. Déjà les orages, les averses et les ondées empêchent les enfants de sortir dans le jardin, dans le pré inondé, sur la pelouse verte, les champignons poussent comme utant de boules de neige. Qu’il fait bon dans la maison bien close ! Jouons pendan poussent comme autant de boules de neige. Qu’il fait bon dans la maison bien close ! Jouons pendant qu’il est encore temps. Jouons et flânons dans la maison.
La nouvelle route part à travers les prairies et les pommiers, en pente douce. puis elle entre dans la vallée étroite pour grimper en lacets vers les hautes crêtes. Des équipes remuent la terre, coupent les arbres, creusent les roches, bâtissent les ponts sur les torrents et les précipices. Une folle joie règne pendant nos récréations. Une moitié des élèves joue aux billes à l’ombre des arbres. D’autres jouent au cheval ou aux autos, marchant au pas dans des montées imaginaires. Les petits s’amusent près du sautoir à entasser des pelletées de sable.
La nuit de mon arrivée, il y avait bien, sans mentir, une vingtaine de lapins assis en rond, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune. Le temps d’ouvrir une lucarne, et tous ces petits derrières blancs détalent, la queue en l’air dans le fourré. J’espère bien qu’ils reviendront demain ! Il fait effroyablement froid ; il neige depuis le matin ; il fait déj? ombre ; le soir approche, le soir du dernier jour de Pannée. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marche dans la rue : elle n’a rien sur la tête, elle est pieds nus.
Dans son vieux tablier, elle porte des allumettes : el la tête, elle est pieds nus. Dans son vieux tablier, elle porte des allumettes : elle en tient un paquet à la main. Extrait de : la petite fille aux allumettes (conte d’Andersen). L’enfant a ses petites menottes toute transies. « Si je prenais une allumettes, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ? » C’est ce qu’elle fait. Quelle flamme merveilleuse ! il semble tout à coup à la petite fille qu’elle se trouve devant un grand poêle en fonte. La petite fille va étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s’éteint brusquement.
Extrait 2 de : La petite fille aux allumettes (conte d’Andersen). pour aller au village, en descendant de mon moulin, on passe devant un mas bâti près de la route, au fond d’une grande cour plantée de micocouliers. C’est la vraie maison de Provence, avec ses tuiles rouges, sa large façade brune irrégulièrement percée, puis tout en haut la girouette u grenier, la poulie pour hisser les eubles et quelques touffes de foin brun qui dépassent. Extrait de : L’Arlésienne (Alphonse Daudet). C’est une après-midi de juillet. Il fait une chaleur accablante.
A perte de vue, la route blanche, poudroie entre les jardins d’oliviers et de petits chênes, sous un grand soleil d’argent mat qui remplit tout le ciel. pas une tache d’ombre, pas un souffle de vent. Rien que la vibration de l’air Chau tout le ciel. Pas une tache d’ombre, pas un souffle de vent. Rien que la vibration de l’air chaud et le cri strident des cigales. Extrait de : Les deux auberges. J’ai, en face de moi, une enfant d’une izaine d’années, la tête nue. une frange de cheveux noirs couvre le front. Le visage est rond, très bronzé, très lisse.
Le cou est long et tendre. De grands yeux bruns qui semblent ne pas me voir sont fixés sur les bêtes. Enfin, ils me regardent. La petite fille continue de me considérer en silence, pensivement, mais il y a beaucoup d’amitié dans son regard. Extrait de : Etrange rencontre (Joseph Kessel). Elle se retourne lentement, et me laisse voir une pauvre figure de paysanne, ridée, crevassée, couleur de terre, encadrée dans de longues barbes de dentelle rousse comme en ortent les vielles de chez nous. pourtant ce n’est pas une vieille femme ; mais les larmes l’ont toute fanée.
Le long de l’avenue, les marchands de vieilles choses s’installent depuis la nuit… Au milieu de la chaussée, un petit âne chargé de bonbons au miel, attire les enfants. Derrière un mur de meubles anciens et poussiéreux, un vendeur s’explique sur la valeur d’une armoire. Une marchande d’assiettes, de soupières, donne de la voix lorsqu’un enfant s’approche un peu trop près. Dans une clairière parfaitement plane, Robinson met à jour sous les herbes un beau tronc q trop près. Dans une clairière parfaitement plane, Robinson met à jour sous les herbes un beau tronc qui pourrait faire la pièce maîtresse de son futur bateau.
Il se met aussitôt au travail, surveillant fhorizon, car il espère toujours la venue d’un navire. Après avoir ébranché le tronc, il l’attaque à la hache… Il travaille lentement, soigneusement, assemblant les pièces du bateau comme celles d’un puzzle. Michel Tournier, Vendredi ou la vie sauvage, Ed. Gallimard. Le canot est cerné. Il flotte dans un espace pas plus grand qu’une piscine et un cercle de cachalots se referme sur lui. Le plus grand e tous s’élance soudain, suivi de ses compagnons. Toute la bande fonce sur l’embarcation qui risque d’être écrasée entre les flancs des cétacés.
L’embarcation, l’eau et la rive paraissent immobiles. Tournant le dos au rivage, je ne vois plus devant moi que la rivière. Elle glisse. Plus loin, en aval, Ille, prise dans les premiers rayons du jour, commence à sortir des brumes matinales. Peupliers, ormes et bouleaux forment une masse confuse d’où se détachent de grands pans de feuillage qui prennent la lumière. Henri Bosco ; l’enfant et la rivière. Quel personnage, le vent, pour les marins ! n en parle comme d’un homme, comme d’un souverain, terrible et bienveillant. C’est de lui qu’on s’entretient le plus, le long des jours et des terrible et bienveillant.
C’est de lui qu’on s’entretient le plus, le long des jours et des nuits. Vous ne le connaissez point, gens de la terre ! nous autres nous le connaissons plus que notre père ou que notre mère, cet invisible, ce caprlcieux. ce traître, ce féroce… Guy de Maupassant ; Sur l’eau. Dehors la lune brille. Il est tard. La cité dort paisiblement. Cest alors que Paul aperçoit un cavalier ; un cavalier dressé sur son heval noir, avançant lentement sur la chaussée. L’homme arrête sa monture sous un réverbère. Un vaste turban blanc dissimule son visage.
Seule, une mince fente dégage ses yeux. un ample vêtement de toile bleue recouvre son corps. Paul écarquille les yeux. Japrès perrick Tillet ; Lhomme bleu. je suis entouré d’une famille qui me devient vite sympathique. Elle se compose de cinq ou six daurades (dorades) et d’un pétrel qui, tous les jours, à quatre heures, vient me faire une petite visite. Cest un tout petit oiseau noir, avec des points blancs sur la queue, gros comme un moineau de Paris. Je me demande comment il a pu parcourir une telle distance pour venir pêcher sa vie au milieu de la mer.
D’après Alain Bombard ; Naufragé volontaire. Personne ne lit la feuille du journal officiel affichée au mur de la mairie. Si, la chèvre. Elle se dresse sur ses pattes de derrière, appuie celles de devant au bas d mairie. Si, la chèvre. Elle se dresse sur ses pattes de derrière, appuie celles de devant au bas de l’affiche, remue ses cornes et sa barbe, et agite la tête de droite et de gauche, comme une vieille dame qui lit. La lecture finie, ce papier sentant bon la olle fraîche, la chèvre le mange. Tout ne se perd pas dans la commune. D’après Jules Renard ; Histoires naturelles.
Le printemps, en Bretagne, est plus doux qu’à Paris, et fleurit trois semaine plus tôt… le long des haies décorées d’aubépine, de chèvrefeuille, de ronces aux feuilles et aux fruits magnifiques, abondent la fraise, la framboise et la violette. Tout fourmille d’abeilles et d’oiseaux. D’après Chateaubriand ; Mémoires d’outre- tombe. un immense paysage monte devant moi jusqu’au ciel : de noires pinède, séparées par des vallons, vont mourir comme des agues au pied de trois sommets rocheux. Autour de nous, des croupes de collines plus basses accompagnent notre chemin, qui serpente sur une crête entre deux vallons.
Au fond, des sommets soutiennent le ciel. A gauche, un gros piton blanc. A droite, un pic bleuté un peu plus haut que le premier. D’après Marcel Pagnol ; La gloire de mon père. Robinson sort doucement du trou de rocher où il a Ehabitude de dormir, et il avance à pas de loup vers l’endroit d’où provient le bruit. D’abord il ne voit rien, mais il finit par déco à pas de loup vers l’endroit d’où provient le bruit. D’abord il ne oit rien, mais il finit par découvrir au pied d’un palmier, un crabe gigantesque qui scie avec ses pinces une noix de coco.
Dans les branches de l’arbre, un autre crabe cisaille la queue des noix pour les faire tomber. D’après Michel Tournier ; Vendredi ou la vie sauvage En ce temps là, le mammouth circule invincible. Le lion, le tigre, l’ours gris ne l’attaquent pas. L’homme ne se mesure pas avec lui. Seul le rhinoceros, aveugle et stupide, ose le combattre. Le mammouth est souple, rapide, infatigable, apte à gravir les montagnes. Il saisit, travaille, mesure la matière avec sa trompe, ouille la terre de ses défenses énormes, conduit ses expédltlons avec sagesse.
Sous son crâne, s’abrite une mémoire tenace. D’après J. H. Rosny Ainé ; La guerre du feu. Le petit lac dort. De larges peupliers l’enveloppent. Leur feuillage dresse, à contre- jour, une haie sombre. Les uns s’élèvent presque au ras de l’eau sur de faibles lagunes. D’autres barrent l’horizon tendre. Une clarté cristalline éclaire encore le ciel. Le rivage est rocheux. Un bois épais de chênes verts assombrit les eaux. Au milieu du lac repose une île. D’après Henri Bosco ; L’enfant et la rivière – Ed. Gallimard.