Dante Citique

essay A

La Comédie ou la Divine Comédie (en italien Commedia / kom’medja/ ou Divina Commedia /diVina kommedja/ l’adjectif Divina (Divine) attribué par Boccace, se retrouve seulement à partir de l’édition imprimée en 1555 par Ludovico Dolce), est un poème de Dante Alighieri écrit en tercets enchaînés d’hendécasyllabes enlangue vulgaire florentine. Composée, selon la critique, entre 1307 et 13211, la Commedia est l’œuvre de Dante la plus célèbre et l’un des plus importants témoignages de la civilisation médiévale. Connue et étudiée dans le monde entier, elle est tenue pour l’un des chefs- ‘œuvre de la littérature2.

Présentation générale de l’œuvre[modifier I modifier le code] Sni* to View Elle est également co en italien : la langue influence considérabl ur Pour écrire son œuvr le sanglant conflit qu’ or 17 Ier grand texte ite a eu une – de la péninsule. ment inspiré par lie, opposant les Guelfes (Guelfi) et les Gibelins (Ghibellini) (1 125-1300). Du point de vue littéraire, Dante fait référence explicite à Pénéideet à l’Apocalypse de Paul, les deux textes antiques les plus connus dans le genre des récits de voyage3.

Le poème est divisé en trois parties appelées cantiche (pluriel talien pour cantica) : Inferno (Enfer), Purgatorio (Purgatoire) et paradiso (Paradis), chacune composée de trente- trois chants (excepté « Enfer qui contient un chant préliminaire). Le poète narre un voyage à travers les tro Swipe to nex: page trois règnes supraterrestres qui le conduira jusqu’à la vision de la Trinité. Sa représentation imaginaire et allégorique de l’au-delà chrétien est un sommet de la vision médiévale du monde développée par l’Église catholique romaine.

L’œuvre connut immédiatement un succès extraordinaire et contribua de manière déterminante au processus de onsolidation du dialecte toscan comme langue italienne. Le texte, dont on ne possède pas l’autographe, fut copié dès les premières années de sa diffusion, et jusqu’à l’avènement de l’imprimerie, en un grand nombre d’exemplaires manuscrits. Parallèlement, se diffusa la pratique de la glose et du commentaire, donnant vie à une tradition de lectures et d’études dantesques jamais interrompue. L’étendue des témoignages manuscrits de la Commedia a constitué une difficulté majeure dans l’élaboration de l’apparat critique.

On dispose aujourd’hui, en italien, d’une édition de référence réalisée ar Giorgio Petrocchi4. André Pézard est pour le xxe siècle le spécialiste français de Dante avec la publication en 1965 de l’œuvre complète traduite et commentée5. Jacqueline Risset a publié une édition bilingue et commentée en trois volumes (en 1985, 1988 et 1990) de la Divine Comédie plusieurs fois rééditée6. Chez Gallimard (poésie), La Comédie – poème sacré en un volume bilingue, due à Jean-Charles Vegliante (2012, 2014 Il éd. ).

On attend beaucoup de la version radicalement nouvelle que Michel Orcel prépare pour les éditions La Dogana (Genève). Tout en recouvrant de nombreuses caractéristiques de la ittérature et du style médiéval (inspiration religieuse, i PAG » 7 nombreuses caractéristiques de la littérature et du style médiéval (inspiration religieuse, intention moraliste, langage et style basés sur la perception visuelle et immédiate des choses), laCommedia, comme l’a noté Erich Auerbach dans Mimésis, est profondément innovante, qui tend vers une représentation large et dramatique de la réalité.

Composition[modifier I modifier le code] Frontispice de la première édition imprimée de la Divine Comédie, 1472 (imprimé par Iohanni Numeister) Titre[modifier modifier le code] Le titre original fut probablement Commedia, ou Comedla, du grec Kwpw6ia (comodia). Cest en effet ainsi que Dante lui- même nomme son œuvre (Enfer XVI 128, Enfer XXI 2).

Dans l’Epistola (dont la paternité dantesque n’est pas absolument certaine) adressée à Cangrande della Scala, Dante confirme le titre latin de l’œuvre : « Incipit Comedia Dantis Alagherii, Horentini natione, non moribus »7 (« Ici commence la Comédie de Dante Alighieri, florentin d’origine mais non de mœurs »).

La lecture de cette lettre fournit deux raisons justifiant l’attribution de ce titre : l’une, de caractère littéraire, selon laquelle il était ‘usage de définir par le terme de commedia un genre littéraire qui, après des débuts difficiles pour le personnage principal, se termine par une fin heureuse ; l’autre, stylistique, puisque le mot commedia indiquait une œuvre écrite en langage médian Ces deux aspects se retrouvent effectivement dans le poème : de la selva oscura, allégorie de l’égarement du poète, on passe à la rédemption finale, la vision de Dieu dans le Paradis ; en second lieu, les vers poète, on passe à la rédemption finale, la vision de Dieu dans le Paradis ; en second lieu, les vers sont écrits en langue vulgaire et on en latin qui, bien qu’il existât déjà une riche tradition littéraire en lingua del si, continuat à être considéré comme la langue par excellence de la culture. L’adjectif « divina » fut utilisé pour la première fois par Boccace dans son Trattatello in laude di Dante (Petit Traité à la louange de Dante) (1373), environ soixante-dix ans après l’époque à laquelle le poète a vraisemblablement commencé la composition de son œuvre.

La locution Divina Commedia, cependant, ne devint commune qu’à partir de la seconde moitié du xvie siècle, lorsque Ludovico Dolce, dans son édition énitienne de 1555, reprit le titre boccacien. Le nom « commedia (sous la forme comedìa) apparaît seulement deux fois à l’intérieur du poème (Enfer) que Dante qualifie de poema sacro (poème sacré) dans le Paradis. Contexte[modifier I modifier le code] La Divine Comédie se déroule « à la moitié du chemin de notre vie » Nel mezzo del cammin di nostra vita » : premier vers du Chant I ou Préambule général). Dante a précisément trente- cinq ans (l’espérance de vie étant faible au xive siècle, et cet âge correspondant au point culminant de la vie selon la Bible). Structure[modifier modifier le code] Première page d’une édition ancienne de la Divine Comédie.

La Divine Comédie est divisée en trois cantiques composés de trente-trois chants chacun (plus un chant inaugural placé dans l’Enfer). Ce découpage très précis traduit la symbolique des nombres : on distingue 100 chants 13 nombres : on distingue 100 chants en tout ce qui renvoie au chiffre « 1 » qui traduit l’Unité, alors que la répétition du chiffre « 3 » peut être associée à laTrinité. Les chants présentent une forme dite terza rima, ou « rime tierce », faisant se succéder trois fois la même rime embrassée avec une autre suite de trois ccurrences. Les vers hendécasyllabiques sont regroupés en tercets à rime enchaînée.

Ainsi les premiers vers de l’Enfer Nel mezzo del cammin di nostra vita — A mi ritrovai per una selva oscura, — B ché la diritta via era smarrita. —A Ahi quanto a dir qual era è cosa dura — B esta selva selvaggia e aspra e forte — C Che nel pensier rinova la paura! — B Tant’ è amara, che poco è più morte ; ma per trattar del ben ch’io’ vi trovai, — D dirò dell’altre cose ch’ i’ v’ ho scorte. — C Géographie[modifier I modifier le code] Ordonnance de l’Univers dans IaDivine Comédie. * J. : Jérusalem ; E. L’Enfer; * D. : Le Diable ; P. : Le Purgatoire ; * C. C. : Le chemin caché ; k J. E. : Le jardin d’Éden. Dans la Divine Comédie, la Terre est fixe au centre de l’Univers.

Autour d’elle tournent les neuf cieux : Les sept cieux des planètes. Le ciel des étoiles fixes. Le premier mobile (ou ciel cristallin). Au-delà, se trouve l’Empyrée. Le Diable est au centre de la Terre. Sa chute a creusé une cavité conique dont l’axe passe par Jérusalem ; c’est l’Enfer, compartimenté en neuf cercles : Les cinq premiers cercles à l’extérieur de la cité de Dité. Les quatre derniers cercles à l’intérieur de la même cité. Un chemin de la cité de Dité. Un chemin caché mène de la demeure du Diable à une île, diamétralement opposée à Jérusalem, où s’élève le purgatoire ; celui-ci comprend : Le rivage de lîle. L ‘Antépurgatoire. Les sept terrasses.

Le Purgatoire est surplombé par le Jardin d’Eden. Argument[modifier I modifier le code] Le récit de I’ Enfer, la première des trois parties, s’ouvre avec un chant introductif (qui sert de préambule à l’ensemble du poème) dans lequel le poète Dante Alighieri raconte à la première personne son égarement spirituel : il se représente « dans une orêt obscure allégorie du péché, dans laquelle il se retrouve parce qu’il a perdu « la route droite celle de la vertu (il faut se souvenir que Dante se sent coupable, plus que quiconque, du péché de luxure lequel est toujours présenté, dans l’Enfer et le Purgatoire, comme le moins lourd des péchés).

Cherchant ? en trouver l’issue, le poète aperçoit une colline illuminée par la lumière du soleil ; tentant d’en sortir pour avoir une perspective plus large, son avance est entravée par trois bêtes féroces : une lonce (lynx), al égorie de la luxure, un lion, symbole de ‘orgueil et une louve représentant l’avarice, les trois vices à la base de tous les maux. La frayeur que lui inspire la louve est telle que Dante tombe en arrière le long de la pente. En se relevant il aperçoit l’âme du grand poète Virgile auquel il demande de l’aide. Virgile lui révèle que pour arriver au sommet de la colline et éviter les trois bêtes féroces, il faut prendre une route différente, plus I sommet de la colline et éviter les trois bêtes féroces, il faut prendre une route différente, plus longue et plus pénible, ? travers le bien et le mal, et prophétise que la louve sera tuée par n mystérieux vautre8,9.

Le poète se présente comme l’envoyé de Béatrice, la jeune femme (morte à seulement vingt-quatre ans) aimée par Dante, qui avait intercédé auprès de Dieu afin que le poète fût libéré de ses péchés. Virgile et Béatrice sont ici les allégories de la raison et de la théologie : le premier en tant que poète le plus sage de l’antiquité classique, la seconde parce qu’elle est un moyen d’acces vers le créateur (scala al fattore), selon la vision élaborée par Dante dans la Vita Nuova. Depuis la colline de Jérusalem sur laquelle se trouve la forêt, Virgile condura Dante à travers l’enfer et le purgatoire parce qu’à travers ce voyage, son âme pourra se relever du mal dans lequel elle était tombée. puis Béatrice prendra la place de Virgile pour guider Dante au paradis.

Virgile, dans le récit allégorique, représente la raison, mais la raison ne suffit pas pour arriver ? Dieu ; la foi est nécessaire et Béatrice représente cette vertu. Virgile en outre n’a pas connu le Christ, il n’est donc pas baptisé et il ne lui est de ce fait pas permis de s’approcher du royaume du Tout-Puissant. L’Enfer[modifier I modifier le code] Article détaillé : Enfer (Divine Comédie). Virgile, mandé par Béatrice, qui vient chercher le poète, va le mener par « Enfer, seule sortie de cette forêt. Dante et Virgile vont alors descendre à travers neuf cercles concentriques dans chacun desquels sont logés PAGF70F17 vont alors descendre à travers neuf cercles concentriques dans chacun desquels sont logés, par ordre de vice, les occupants de « Enfer.

Ici se succèdent des personnages célèbres, comme Virgile ou Ulysse, et des personnages côtoyés par Dante et envoyés en Enfer en châtiment de leurs péchés. Leurs supplices sont décrits, par ordre croissant à mesure que l’on descend vers le fond de ‘Enfer, qui est aussi le centre de la erre. Cette partie du voyage se termine par la rencontre avec Lucifer, sur lequel Dante et Virgile sont forcés de grimper pour sortir de l’Enfer, « et revoir les étoiles D. Dans la géographie dantesque l’Enfer se présente comme un abime en forme d’entonnoir. Lucifer l’a creusé dans sa chute sous la ville de Jérusalem, c’est pourquoi il se trouve vissé au centre de la Terre. Les âmes des damnés sont envoyées selon leurs péchés dans l’un des neuf cercles infernaux.

Plus leur faute est grave, plus ils tombent bas et plus leur châtiment est pénible. Les châtiments attribués sont en rapport (par analogie ou par contraste) avec le péché commis selon la loi du contrapasso. Le véritable voyage à travers l’Enfer commence au Chant Ill (dans les précédents Dante exprime auprès de Virgile ses doutes et ses craintes au sujet du voyage qu’ils vont accomplir). Dante et Virgile se trouvent sous la ville de Jérusalem, devant la grande porte sur laquelle sont gravés les célèbres vers qui ouvrent ce chant. Le dernier : « Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate » Laissez toute espérance, vous qui entrez inspire de nouveaux doutes et de nouvelles peurs à Dante, mais son maître, g PAGF