Corpus La jeunesse Corneille Le cid/Zola Lettre à la

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Le corpus que nous allons étudier est composé de trois documents de genres et d’époques variés qui abordent la question de la place de la jeunesse dans la société. Le document 1 est un extrait de la tragi-comédie Le Cid de Corneille créée en 1637. Le second est une lettre ouverte publiée par Emile Zola en 1897 au cœur de l’affaire Dreyfus et intitulée « Lettre à la jeunesse ».

Le troisième document est un extrait d’un pamphlet de Georges Bernanos, Les grands Cimetières sous la Lune (1938). Tous ces documents font dialoguer deux générations : les jeunes p g t les ainés. Quels so ce corpus ? Nous ver Les quatre docume visages de la jeuness employé, sont élogieux ou dévalorisants. nesse donnés dans celui qui l’exprime. tent différents point de vue Dans un premier temps, dans les répliques de Don Rodrigue, la parole est donnée à la jeunesse.

Don Rodrigue s’oppose au Comte, son illustre ainé. Il défend avec virulence les valeurs de la jeunesse : courage et dignité. Le ton autoritaire et déterminé est perceptible dans les impératifs « Parlons bas, écoute « Marchons sans discourir » ainsi que dans l’aphorisme « La valeur ‘attend pas le nombre des années De même, les multiples questions montrent qu’il n’est en nul cas impressionné par le Comte, ni touché par ses attaques.

Cependant, le regard sur la jeunesse change lorsque c’est le point de vue des ainés qui s’expriment. Do Swipe to vieu next page Don Gomes, Georges Bernanos et Emile Zola incarnent ce point de vue critique mais avec des tons et des reproches différents. Si le Comte reconnait « l’ardeur magnanime » de Don Rodrigue, il critique l’impétuosité de la jeunesse et par voie de conséquence sa faiblesse.

Lui aussi à recours à un aphorisme « A vaincre sans éril, on triomphe sans gloire Quant à Zola, il dresse le portrait peu élogieux d’une jeunesse passive, qui ne prend pas son avenir en main et manquant de considération pour les générations passées qui « ont donné de leur intelligence et de leur sang Bernanos est encore plus cinglant dans son pamphlet : il reproche à la jeunesse d’être influençable et de ne pas penser par elle-même : « vous n’avez pas de pensée, vous vivez dans celle de vos ainés, sans jamais ouvrir les fenêtres L’antithèse « Vive Dreyfus ! » et « A bas Dreyfus » souligne leur inconstance d’opinion.

Mais Zola, contrairement à Bernanos, place en cette jeunesse son espoir et lui reconnait le pouvoir voire le devoir de changer les choses et d’œuvrer pour la justice. Les questions rhétoriques le sous-entendent. Il va même jusqu’à faire preuve d’humilité lorsqu’il concède que l’erreur est partout, y compris chez les ainés : si même nous nous trompons, sois avec nous Il veut que cette lettre soit aussi un appel à la solidarité entre les générations. Ces documents présentent donc une vision contrastée de la jeunesse mais révèlent aussi la constante existence de conflits générationnels.