Commentaire

essay A

Aimé Césaire est un écrivain français originaire de Martinique. Il naquit en 1913 et meurt en 2008. II fonde le mouvement littéraire de la Négritude aux côtés de Léopold Senghor et Léon Damas, originaires d’Afrique et des Antilles. Ils créent ce mot en 1934 pour désigner l’ensemble des valeurs qui caractérisent les Noirs, rejette l’idéologie coloniale et rethnocentrisme européen. La Négritude est un mouvement qui concerne donc toutes les populations noires considérées comme inférieures à la culture française.

Parmi les nombreuses œuvres d’Aimé Césaire, le Discours sur le colonialisme publié en 1 955 est un pamphlet nticolonialiste, mais on peut aussi parler d’un plaidoyer contre Sni* to View le colonialisme. Cette systématique, est dé dernier se veut être opposition au « pseud au nom de la civilisati colonisé son statut d’ « entreprise » raciste, et de dévalorisation epr OVE son discours. Ce vel humanisme, par Itimé la colonisation e redonne au éshumanisation du système colonial avec tenacite mais aussi la barbarie de la civilisation occidentale qui suscite le mépris et la haine des pays colonisés.

Comment expliquer le scandale provoqué par cet extrait du discours? Nous étudierons dans un premier temps a dénonciation de la perversité du système colonial puis la désignation des responsables. Dans cet extrait, Amé Césaire manifeste la ferme volon page volonté de dénoncer la brutalité du système colonial en confrontant les notions de sauvagerie et de civilisation. La thèse est annoncée dans le premier paragraphe . « Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur » (Il).

Il suggère que la colonisation est néfaste car elle provoque le retour à l’état sauvage d’un individu et la brutalisation. Cauteur fait ici référence au « sauvage » aux ?instincts archaïques et cela serait une raison pour coloniser son peuple, sous-entendu que selon les européens, la colonisation est une bonne chose. De plus, le travail de dénonciation de l’auteur s’appuie sur des procédés argumentatifs qui structurent fortement le texte, invitant le lecteur à le suivre dans son raisonnement. On remarque un progrès des termes qu’il utillse pour désigner ce que les colonisateurs font aux colonisés.

Tout d’abord, selon l’auteur, le colonisateur veut « déciviliser » (112) le colonisé, il va même jusqu’à 1’« ensauvagement » 112 de celui- ci. Donc, Aimé Césaire nous présente un raisonnement déductif de sa dénonciation. Ainsi, il désire révéler au grand jour la brutalité et la barbarie inavouée de la colonisation européenne. Le colonisateur est rendu à sa bestialité et le champ lexical de la bestialité scandale le texte. Effectivement on retrouve les mots « décivillser « abrutir » (l. 1-2) et « instincts » (l. 2).

Les accusations d’Aimé Césaire nous sont transmises par sa parole, fortement engagée. Il emploie de façon récurrente les termes « colonisateur » et « col termes « colonisateur » et « colonisé » de façon à les opposer, omme pour nous inciter à prendre l’un des deux partis. Il prend ainsi personnellement position face au « on » général et impersonnel. Ce procédé vise à dénoncer les propos rapportés qui pour lui sont absurdes. Après le désire de dénoncer la brutalité, Aimé Césaire veut souligner que la colonisation est un système dégradant suivant un processus pervers.

Lorsqu’il décrit les abus de la colonisation sur les colonisés, il utilise des termes de plus en plus durs, allant de la « violence» (13) à l’anaphore de « barbarie suprême » (118-19). On remarque la présence d’une antithèse à la Il 2, il y a association u « progrès » et de « l’ensauvagement » qui fait écho à la thèse énoncée à la première ligne. Le texte est sanglant et violent. Il y a divers champs lexicaux comme celui de la torture et qui conduisent à ensanglanter le texte.

Celui de la violence souligne la rupture avec la civilisation et est appuyé par un rythme ternaire qu’on retrouve tout le long du texte comme à (1. 22) par : « qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goutte dans le but de « fissurer] » la civilisation occidentale. L’auteur renverse alors les idées reçues sur la colonisation, il blâme le colonisateur et le dévalorise. Aimé Césaire veut montrer la perversité de la colonisation. pour cela, il utilise encore une fois un vocabulaire violent : « tête coupée « œil crevé » (14), « supplicié » (16), violée » (15).

Il cherche ? interpeller I coupée « œil crevé » (14), « supplicié » (16), violée » (15). Il cherche à interpeller le lecteur pour lui confronter la vérité. Dès les premières lignes, il utilise une gradation, pour montrer l’ampleur qu’a prise la colonisation. Il parle également de sa propagatlon : « propagés » (19), pour montrer l’étendue ce celle-ci. L’aboutissement de cet « ensauvagement du continent », de ette barbarie, a été le nazisme, « la barbarie suprême, celle qui couronne, qui résume la quotidienneté des barbaries ».

Au début de la deuxième partie du Discours sur le colonialisme, Césaire élabore un parallèle entre colonisation et nazisme afin de donner du poids à ses propos. On a donc un le champ lexical : « supplicié » (16), « prisonniers interrogés de la torture patriotes torturés » (110). Ce parallèle a pour but de faire une équivalence entre les pratiques de la colonisation et celles du nazisme, considéré comme une forme supérieure de barbarie. Et, il déclare que la colonisation est une forme de nazisme, seulement appliqué aux populations noires (122).

L’œuvre de Césaire est avant tout un discours qui porte à la dénonciatlon. une dénonciation calomnieuse et pathétique et le colonisateur est le premier condamné par Césaire pour la violence et les massacres liés à la colonisation. Il est pointé du doigt à cause de son esprit ethnocentriste : « convoitise » et « haine racial » (13) « orgueil racial » (Il 1). La colonisation est qualifié clairement de maladie, c’est donc un mal contre lequel on peut lutter mais c’est aussi « un p PAGF