claude gueux
Monsieur le président, mesdames et messieurs les jurés, Claude Gueux est accusé du meurtre du directeur de la Centrale de Clairvaux. Après cet acte, il a tenté de se suicider. Il purgeait une peine de 5 ans dans cette prison pour avoir volé de quoi nourrir sa femme et ses enfants. Dans mon plaidoyer, je souhaite vous convaincre sur un point : les coupables peuvent être des victimes et les victimes des coupables. D’abord, monsieur le président, mesdames et messieurs les jurés, ourquoi cet homme était-il en prison pour une si longue durée ?
Avait-il tué ? Avait-il violé ? Avait-il torturé ? Non ! Il avait volé de quoi nourrir sa famille. Certes c’est un délit(=une faute) ; mais un simple larcin (vol) doit-il être puni comme un crime ? Quelle Sv. ivx to Sen p to n ext page peut-être ensuite l’im abusivement puni ? victime d’une justice i Ensuite, ce prisonnie autre délit aux yeux or 2 e pour cet homme est avant tout une plaire a commis un il s’est lié d’amitié avec un autre détenu : Albin.
Cela a déplu au directeur de la prison. Claude Gueux a demandé à plusieurs reprises à travailler auprès de son ami. Il s’est heurté à un mur d’Incompréhension. Le directeur par jalousie, s’est même acharné à opposer des refus à mon client. A bout de force, humilié, isolé, rejeté, Claude Gueux a tué celui qui le persécutait, celui qui le privait d’humanité, celui qui lui refusait la condition d’homme. Puis il a tenté de se donner la mort. Il ne supportait pas d’être un assassin.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les jurés, qui est le coupable ? Qui est la victime ? Enfin, monsieur le président, au XIXème siècle, la peine de mort n’est plus acceptable. Elle est barbare. Elle appartient aux sociétés prlmitives. C’est la loi du talion. En répondant à la vlolence par la violence, on enracine un peu plus la violence dans notre société. L’homme se venge. Dieu seul punit. Ne soyons pas coupables de la mort d’une victime de plus ! 330 mats