Biographie ELMR

ntroduction à l’œuvre Les Mains Libres Biographies des deux auteurs • Dessins de M. Ray illustrés par les poèmes de P. Eluard La naissance d’une collaboration p g / Biographies des deux auteurs Eugène Émile Paul Grindel, est un poète français né dans la VIIIe de Saint-Denis le 14 décembre 1895. En 1916 il choisit de prendre le nom de Paul Eluard (qu’il hérite de sa grand-mère Félicie). Il Nous amuse et nous fait rêver… Je rêve d’un espoir tranquille.

Paul ELUARD – Extrait 1917 – Le devoir et l’inquiétude, hommage ? Gala En 1928 il retombe malade et retourne au Sanatorium avec on épouse où ils passeront leur dernier hiver ensemble. Gala rencontre Salvador Dali et quitte alors le poète pour le peintre. Peu de temps après, il fait la connaissance de Maria Benz, une artiste de music-hall d’origine Alsacienne surnommée ‘Nusch’ Les années 1931-1935 comptent parmi les plus heureuses de sa vie.

Marié à Nusch depuis 1934, il voit en elle l’incarnation même de la femme : compagne et complice, sensuelle et fière, sensible et fidèle. Eluard est un poète engagé, nombreuses alors, sont ses œuvres dénonçant toutes sortes d’injustices. Alors que la victoire est roclamée en 1918, il s’interroge sur le monde et fonde sa revue « Proverbe ». Il adhère au parti communiste français en 1 927 mais en est exclu quelques années.

Dans un premier temps il fait partie du mouvement Dada et devient par la suite l’un des piliers du mouvement surréaliste. Ennemi intime d’André Breton (chef de file du Surréalisme) il finira par quitter le mouvement. Par exemple, le poème « Liberté » montrera son engagement Voir page suivante* Le 18 novembre 1952, Paul Éluard succombe à une crise cardiaque à son domicile après avoir perdu Nusch (qui meurt ‘une hémorragie cérébrale) en 1946. d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade 3 photographe et réalisateur de films. II nait à Philadelphie aux États-Unis le 27 aout 1890 et meurt à paris le 18 novembre 1976. M. Ray commence sa carrière à New-York et forme avec son ami Marcel Duchamp la branche américaine du mouvement Dada. A cause du manque de succès américain, il décide de partir pour Paris où Marcel Duchamp l’accueille à la gare Saint-Lazare.

Il est très vite présenté aux plus grands surréalistes de l’époque (Breton, Eluard… ), tombe amoureux de la chanteuse française et modèle Kiki de Montparnasse et rencontre également le couturier Paul Poiret. Dans les années 20, il réalise alors de nombreuses photos de mode et publie dans des magazines, contribuant ainsi à le faire connaître. Le violon d’Ingres, représentant Kiki de Montparnasse est l’une d’entre-elles : En 1925 il présente ses œuvres à la première exposition surréaliste de la galerie Pierre à Paris accompagné de Jean Arp, Max Ernst, André Masson, Joan Miré et Pablo

Picasso. À Montparnasse, durant trente ans, Man Ray révolutionne l’art photographique. Les grands artistes de son temps posent sous son objectif, comme James Joyce, Gertrude Stein ou Jean Cocteau. En 1934, Meret Oppenheim pose pour Man Ray : cette série de photos de nus devient l’une de ses œuvres les plus célèbres En 1940, après la défaite de la France, Man Ray rejoint Lisbonne et part pour les États-Unis e de Salvador et Gala 4 gagne la côte ouest avec le projet de quitter le pays pour Tahiti où il comptait rester quelques années.

Mais arrivé à Holly. vood, il eçoit des propositions d’exposition, rencontre une femme, Juliet, et décide de se remettre à peindre. Il / Les motivations des artistes pour collaborer dans Les Mains Libres En 1937, date de la publication des Mains Libres, l’amitié entre Man Ray et Paul Eluard n’est pas nouvelle. Les artistes ce sont rencontrés dans le quartier Montparnasse, lors de l’arrivée de M. Ray à Paris au début des années 20. La collaboration entre l’artiste et le poète est donc avant tout née de leur amitié.

Huard et Man Ray fréquentaient les mêmes cercles d’artistes qui eux- êmes étaient fondés sur une croyance partagée en la capacité de l’art à transfigurer le réel. La première véritable collaboration entre les deux artistes se fait en 1935 avec la publication d’une plaquette : Facile qui est, tout comme Les Mains Libres, une collaboration entre Man Ray et Eluard où ce dernier illustrera les dessins de l’autre. Dans cette œuvre, Nusch, la femme d’Eluard osera nu pour Man Ray en douze photographies.

S Benjamin Péret, André Breton et Char. Pour lui, seul la poésie de la réciprocité est capable d’ouvrir les portes de l’inconnu et mener ? l’exploration de l’imaginaire. On peut donc dire que l’ouvrage es Mains Libres est la continuité de ces principes surréalistes que les deux amis, Eluard et Man Ray, ont en commun. Un tête à tête entre les deux artistes qui fait de cette œuvre un hymne à la liberté de création entre deux arts différents et pourtant si complémentaires : Le dessin et l’écriture (poésie).

Dans la Préface, Paul Eluard explique ce qui motive Man Ray : le désir et l’envie d’être aimé. « Le dessin de Man Ray : toujours le désir, non le besoin… Man Ray dessine pour être aimé. » it-il. Pour Eluard, le dessin apparait comme source d’inspiration, comme une possibilité de dépassement mais aussi de retour sur soi. C’est à cette époque-là qu’Eluard prend quelques distances avec André Breton. (Il rompra définitivement en 1938). Il ressent le besoin de se recentrer sur une poésie plus singulière, et sa relation avec Man Ray lui permet de se sentir libre de le faire.

Le projet des Mains Libres prend forme lors des vacances d’été de l’année 1936. Man Ray et son amie Adrienne s’installent pour quelques mois dans le Sud vers la ville de Mougin et retrouvent e temps à autres Picasso et Dora Maar, Roland Penrose et Lee Miller ainsi que Paul et Nusch Eluard. Une communauté d’artistes est donc réunie, et même si chacun se livre à ses occupations (comme Man Ray qui prend une multitude de photos), tous participent à une atmosphère de détente et de partage.

A la fin de l’année photos), tous participent à une atmosphère de détente et de partage. A la fin de l’année 1936 et au début de 1 937, Man Ray va confier ses premiers dessins (inspirés de ses propres clichés de l’été) ? Eluard. Ce dernier écrira alors à Nusch le 4 février 1937 : « Depuis ue je suis rentré de Cannes, je travaille beaucoup. Jai fait 40 poèmes pour illustrer les dessins de Man Ray Plus tard, Man Ray lui confie la deuxième partie des dessins et en août 1937, les deux amis décident d’achever l’œuvre.

Le recueil est publié aux éditions Gallimard à la fin de l’année. Ainsi, ce recueil rend en quelque sorte hommage à ceux qui étaient présents à Mougin pendant les étés 1936-1937. Par exemple, la section intitulée « Portraits » va pouvoir s’apparenter ? une petite galerie qui rassemble les effgies des êtres chers. Enfin, on peut observer que certains poèmes et dessins retracent ‘itinéraire méditerranéen des amis durant leurs vacances, l’utilisation de mots comme : « Avignon « le château d’If « La Marseillaise » vont nous le montrer.

On peut donc parcourir le recueil comme étant une création mêlant aspects biographiques et Imaginaire, sans jamais verser dans l’anecdote. Voir exemples sur la feuille suivante « Le Désir » par exemple, est accompagné du portrait de Nusch Eluard. Autre exemple : Les traits de Lee Miller sont reconnaissables dans « Le Mannequin De plus, le poème « Les Amis » perpétue la présence des résidents de ces mois miraculeux d’inspiration