Bientraitance maltraitance
Cependant ils sont en permanence tenus de rendre des comptes de performance, de qualité, avec des moyens dont les quantités diminuent dans la proportion absolument inverse de ce qui serait nécessaire pour aller vers toujours plus de qualité des soins, d’accompagnement médecin-social et de l’aide aux plus défavorisés. AI ne s’agit pas d’entrée dans une polémique de telle ou telle politique, mais de reconnaître à ces professionnels le lus généralement compétents, l’exercice délicat de leur mission.
Dans la plupart des formations initiales ou continues dans le cadre de ces métiers, « la relation d’aide » est constamment rappelée, malheureusement nous ne trouvons jamais dans aucun budget d’établissement de lignes concernant cette mission, en termes de temps qui y soit consacré. Il est plus facile de chiffrer, des temps de toilettes, de repas, de piqûres, qu’un temps consacré à une relation qui prenne le temps d’une écoute réelle, des peines, de la douleur, des souffrances quotidiennes, petites ou grande.
Je le réaffirme à nouveau si les actes de maltraitaient caractérisée, « celle des méchants » doit être absolument sanctionnée, ceci ne dédouane pas l’ensemble des professionnels des réflexions nécessaires pour s’assurer qu’au-delà de cette «maltraitaient sévère» ne s’installe pas une forme de « violence douce », faite de tous les petits « riens Les « violences douces » sont fréquentes, invisibles et anodines. Elles ne sont souvent pas repérées o fréquentes, invisibles et anodines.
Elles ne sont souvent pas repérées ou identifiées. Elles sont souvent le résultat ‘une conduite excessive de « bienveillance », résultat tellement sollicité par l’encadrement au nom de la nécessaire « bienfaitrice » que l’effet des actions bienveillantes finisse par avoir l’effet inverse de celui qui est recherché. Les pièges de la bienveillance : « benne volées » : qui veut du bien, un soignant ne veut pas de mal ! Vouloir et vouloir bien : entre la recherche d’un accord : je veux bien et l’écart d’un pouvoir : je veux !
être « ouvert, dans l’accueil de l’autre », ce n’est pas la même chose « qu’être dans le pouvoir », ce glissement n’est pas aisé éviter malgré toutes les meilleures intentions du monde. L’écoute attentive, éviter le déni involontaire. Un exemple pour bien préciser les choses : Je vais porter son repas à un résident, il me dit « je n’en veux pas ». Conscient qu’il est nécessaire qu’il se nourrisse, je lui dis avec délicatesse «voyons, il faut manger un peu ». J’affirme alors mes connaissances des besoins physiologiques (éviter les carences, la dénutrition).
En répondant ainsi, j’écarte son ressenti psychologique (il ne veut pas manger). Peut être était ce sa manière de me signifier son besoin de présence ? C’est devant de telle situation que mon vouloir : « je veux que vous mangiez » vient s’opposer à l’expression du apaisant, d’être « gentil », malgré cela il éprouve du désagrément. De manière insidieuse, je me sens en contrariété avec cette personne, coupable de ne pas avoir saisi le sens d’une demande implicite, cachée sous son : « je ne veux pas manger ».
Développer une attitude que je pense bienveillante, gentille, et ne pas sentir la personne dans un état de quiétude, de bien être, c’est une situation déroutante pour un soignant, où un professionnel chargé d’aider et ‘accompagner une personne malade, handicapée et Donner à l’autre une vraie reconnaissance. La personne qui est en perte d’autonomie, porte le poids et éprouve de la souffrance vis-à-vis de cette perte. Elle n’en reste pas moins une personne à part entière, avec la possibilité de rester sensible à la joie, à la vie, aux autre, pour peut que l’on s’attache à prendre plus en compte, son être que son « agir ».
AI est évident qu’au sein d’établissements de soins, ou d’hébergement médecin-social, toutes les demandes ne peuvent être prisent en compte à l’infini et individuellement. AI y a beaucoup de contraintes liées à la collectivité et aux organisations de travail. Parfois il faut être lavé, mais on en pas envie, on voudrait rester au lit mais ce n’est pas possible, on est orienté vers «une animation » mais on ne la pas souhaitée. Les résidents, es patients se retrouvent le plus souvent subir des choses qu’ils ne souhaitent ou ne désirent pas. Omettent pas, voir pour certains se rebellent un peu, ils vont recevoir une désapprobation, la plupart du temps délicate et courtoise, mais qui leur signifie tout de même, que ce qu’ils demandent, ou souhaitent, n’est pas réaliste, ‘est pas ceci, n’est pas cela. On y est met les formes pour être « un gentil » qui explique que telle ou telle demande n’ pas de sens. L’effort à produire n’est il pas celui de reconnaître avant tout l’autre au travers ce qu’il exprime, ce qui ne veut pas forcément dire que pour diverses raison nous n’ayons pas à dire non, à ne pas accepter.
Mais surtout lui exprimé qu’elle a le désir de … , le souhait de …. , pour telle ou telle raison, qui sont les siennes, dans son intime, dans le jardin secret de son soi parfois. Donc une écoute respectueuse de ce qui fait l’autre. Permettre de dire son refus, d’accompagner l’expression des raisons, de reconnaître cette raison. « Dans un établissement un monsieur en syndrome de glissement se laissait mourir et ne mangeait plus. Avec une grande générosité, l’équipe se mobilisait pour trouver comment « le stimuler ». Et plus on le stimulait plus il « partait ».
Une soignante a eu une intuition. Au lieu de chercher à le stimuler, elle ‘a reconnu. S’approchant de lui lors d’un repas qu’il ne voulait pas, elle lui a dit à l’oreille, avec une grande délicatesse, de manière chaleureuse « vous ne voulez plus ? ». Elle sous-entendait « vous ne voulez plus vivre ? C’est cela ? ». Aie lui signifiait la pleine reconnaissance de sa réalité intime. Contrairement à ce que l’on aurait pu la pleine reconnaissance de sa réalité intime. Contrairement à ce que l’on aurait put croire, il s’est mis se nourrir de nouveau !
Un autre exemple dans un foyer occupation « une résidents réalise un coloriage, elle manifeste de manière non verbale qu’elle n’en est pas satisfaite, l’encadrant de l’atelier lui « mais si c’est beau ! », la personne grimace, « mais si ! Vous avez choisi de belles couleurs », l’attitude résister, un soignant s’approche et dit à la personne « cela n’ pas l’air de vous p aire ce que vous avez réalisé », avec difficulté la personne fait comprendre qu’avant son handicap elle était institutrice, faisait de jolis dessins, et que ce qu’elle réalise aujourd’hui n’ même pas la qualité de ce que faisaient ses élèves en classe.
L’autonomie commence par le droit de penser, d’avoir un avis sur soi même, et ne pas forcément se soumettre l’avis de l’autre. Il est important d’éviter de ne pas laisser l’autre éprouver que ce qu’il exprime est essentiel pour lui, que c’est fondé. Incohérence et désorientation, accepter le dérisoire.
En face de ces situations liées aux personnes désorientées, et particulièrement les personnes atteintes de la maladie d’lasseriez, nous sommes toujours tentés de vouloir ramener l’autre à la « raison », nous écartons ce qui nous apparaît comme incohérent, incongru, un détail sans importance, nous oublions que l’autre n’est peut être pas alors sur la même échelle de temps que nous, et que ce qu’il dit se rapporte au moments qu’il pense vivre, ou bien au fait auquel il fait référence.
Un exemple pour favoriser la compréhension de cette situation : Cette dame qui pleure en réclamant sa fille : la soignante s’approche d’elle, souhaitant la calmer et la rassurer, lui explique que sa fille est venue cette après-midi… Et lui a amené des fleurs (s’appuyer sur du concret). La vieille dame continue de pleurer, il faudra dix minutes à la soignante pour comprendre enfin qu’il s’agissait d’une autre fille que la vieille dame ne voit plus.
En voulant immédiatement « à du raisonnable » on risque de s’éloigner de ce qui est juste pour a personne, ce qui correspond à son véritable vécu et ressenti au moment de ce temps de « relation d’aide », hélas ce temps relationnel, ex minutes, souvent le soignant n’est pas en mesure de l’accorder (36 toilettes pour 2 soignants). Lorsque le silence et le mutisme se sont installés : Ce sont les situations que nous rencontrerons dans les cas d’aphasie, de dépression profonde, d’état comateux.
L’aptitude, et une posture juste du soignant prendront en compte l’ensemble de la communication non verbale de la personne. Le nom verbal peut nous échapper, il s’agit de petites choses subtiles, parfois presque imperceptibles. Le soignant doit développer sa sensibilité et ses capacités de perception de cette communication non verbale.