Argumenter ou persuader
Une argumentation s’appuiera donc sur des principes qui ont un caractère universel : le Droit, la Justice, la Raison, la Vérité… , ou sur les valeurs propres à un groupe déterminé. De même, en s’adressant à son public, le locuteur peut faire intervenir, de manière explicite ou implicite, des savoirs, des références culturelles qu’il partage avec lui, intriguant ainsi à créer ou entretenir un rapport de complicité. La séduction du discours Le locuteur doit faire en sorte que ses destinataires se sentent concernés par le discours.
Il est ainsi conduit multiplier les adresses aux destinataires en utilisant fréquemment le « tu » ou le « vous », en les prenant témoin de ce qu’il dit, par exemple au moyen d’interrogations, de questions oratoires (ou questions rhétoriques) (ou fausses questions dissimulant en fait une affirmation). Il peut tenter de soutenir l’intérêt de son propos en utilisant des anecdotes ou des exemples frappants. Suivant e locuteur peut éveiller chez lui la pitié pour des victimes, ou l’indignation devant une situation révoltante. Il utilise ainsi fréquemment e registre pathétique.
Les procédés utilisés ? L’emploi du champ lexical de la souffrance, de la plainte. ? La présence de figures de style : en particulier les figures d’insistance (répétition, anophèle, gradation), les figures d’opposition (antithèse, exonéré). ? Le recours à une ponctuation expressive : exclamations et interrogations. ? L’utilisation d’effets syntaxiques : phrases construites selon un rythme fortement marqué, brusques ruptures ethniques pour surprendre ou choquer le destinataire, phrases s’achevant sur une chute, c’est-à-dire une conclusion inattendue. Le recours à des tableaux ou à des anecdotes touchantes. Remarque. Le souci de persuader peut conduire le locuteur à employer des procédés tendant à faire perdre au destinataire son objectivité: la flatterie ou la démagogie (compliments exagérés, usage de fausses promesses) ; l’appel à ses préjugés ou à ses instincts les plus dangereux (haine, peur… ). 2. Analyser et pratiquer le genre de l’essai dans lequel s’inscrit l’essai en y repérant les références à ce contexte; e repérer son thème principal, ses thèmes secondaires et les différentes opinions qui y sont présentées et confrontées.
Un essayiste ne se contente pas généralement d’exposer et de soutenir sa propre thèse. Il entre dans un débat avec d’autres thèses qu’il met en balance avec sa propre opinion: il délibère.