Ame Lie Nothomb Annexe 1

essay A

Amélie Nothomb Annexe 1 (Amélie Nothomb l’éternelle affamée, de Laureline Amanieux) . Amélie a un frère et une soeur. Elle est très proche de cette dernière qui est plus vieille qu’elle. La famille Nothomb est une illustre famille aristocrate belge. Sni* to View . Elle passe les premi’ est consul général ? montagne. . Elle reste indifféren or 11 apon. Son père petit village de endant les deux premières années de sa vie. Elle est silencieuse, inactive. Elle naît dépourvue de faims, d’attentes, de désirs. Sa mère consulte le pédiatre parce qu’elle est végétative.

Elle présente es caractéristiques de l’autisme, de l’anorexie. Ses parents ne l’entourent pas de soins médicaux, ils acceptent son anormalité. . Amélie se sent dépourvue d’humanité, donc elle ne peut tisser aucun lien. Elle fixe le plafond, elle ne recherche pas l’attention, elle a des troubles du sommeil intenses. Elle a toujours une expression de stupeur grave. . Elle pense qu’elle est un dieu tout-puissant. Plus tard, le fait que sa gouvernante japonaise la vénère (les enfants japonais sont vénérés) renforce cette idée chez Amélie. lle s’est mise à avoir de violents accès de colère. Elle hurlait de age, jetait tout par terre. On ne sait pas ce qui est à l’origine de ce réveil furieux. . Amélie est particulièrement marquée par sa gouvernante japonaise Nishio-san qui l’adore. Elle dit que c’est sa mère autant que sa mère. Une autre gouvernante japonaise méchante lui fait subir des cruautés. Amélie va être rejetée par cette gouvernante et ses camarades d’école japonais. . Amélie n’est ni une enfant ou une adolescente révoltée. Elle est soumise aux codes, aux devoirs. Cest une enfant sage, polie, obéissante.

Cest dans son monde intérieur qu’elle se révolte. Elle dit qu’elle a l’art d’exulter en secret. Elle est affamée de savoirs, surdouée. Elle est bilingue dès qu’elle s’éveille au langage, mais elle refuse d’abord la langue française. Au primaire, elle est toujours première dans toutes les matières, elle a toujours 10/10. . Enfant, Amélie réinvente les histoires traditionnelles (contes, bible) pour les ajuster à la grandeur de ses aspirations. . Elle manque de se noyer dans la mer. Elle devient obsédée par la mort. Elle essaie de se suicider dans un bassin à carpes.

Elle voudrait pouvoir maîtriser la vie. . Amélie est marquée par les valeurs ancestrales japonaises. Elle est attentive au beau et à la laideur. Elle adopte le respect d’autrui, le refus des conflits. Elle privilégie l’harmonie. Mais elle est capable de rages impossibles à contenir. (dualité entre douceur et colère) . Nothomb construit d’ailleurs ses ouvrages sur des dualités fortes : jeunesse/vieillesse, humain/divin, beauté/laideu PAG » 1 d’ailleurs ses ouvrages sur des dualités fortes : jeunesse/vieillesse, humain/divin, beauté/laideur, gros/malgre, pur/impur…

Jeune, elle est fascinée par les combats de sumo. On retrouve une figure récurrente de [‘obèse dans son oeuvre. On lui raconte des histoires de samouraÉ à son école, elle visite des musées où lle apprend beaucoup de choses à leur sujet. Les personnages nothombiens s’évaluent essentiellement en fonction de leur grandeur comme les samouraïs. . À cause d’un changement de poste de son père, Amélie quitte le Japon pour la Chine. Elle est séparée de sa gouvernante, son autre mère. Il s’agit d’un déséqullibre dramatique pour elle. Elle ressent un sentiment intolérable de vide.

Elle doit abandonner son passé, ce qui lui inspire la terreur d’être abandonnée elle- même. Elle prend conscience de la précarité de rexistence. . Elle vit en Chine de 1972 à 1975. Ils vivent isolés dans un ghetto. Les Chinois ne pouvaient pas avoir de contacts avec les étrangers. La Chine vit à l’ère du communisme maoïste. Cest une période de très grande misère. Ses parents sont trop occupés. Elle vit une période de liberté absolue. Elle crée des liens avec d’autres enfants de diplomates à l’école. Ce sont des enfants de différentes nationalités.

Ils jouent à la Seconde Guerre mondiale. . Elle se perçoit comme asexuée, ni fille ni garçon. Elle n’a pas l’impression d’exister. Quand on n’est ni une fille ni un garçon, on n’est rien. . À sept ans, elle devient amoureuse d’Éléna, une fillette italienne. ELIe n’avait jamais eu besoin des autres avant. Elle lui est absolument so PAGF30F11 fillette italienne. ELIe n’avait jamais eu besoin des autres avant. Elle lui est absolument soumise. Éléna est son bourreau. Amélie est sa victime. Elle ne lui refuse rien. Elle lui donne tous les droits, même ceux de Phumllier et de la diminuer. Amélie a le sens de l’humour (on le retrouve dans ses oeuvres). Elle est entourée d’affection. Elle a une image positive d’elle jusqu’à l’adolescence. . Après avoir vécu au Japon et en Chine, elle vivra à New York. Jeune, elle rêvait de sédentarité. Elle a beaucoup souffert de erdre ses objets, ses maisons, des êtres qu’elle aimait. Elle a dû apprendre à moins s’attacher. Les séparatlons étaient trop douloureuses. Même adulte, elle a conservé la terreur du changement. Elle cherche la plus grande régularité dans son mode de vie. . Ses parents vont être très engagés au Bangladesch.

Elle les verra peu. Elle va s’accrocher à la littérature, aux langues classiques. Les langues, c’est la seule chose qu’elle ne perd pas. Il sera souvent question de lecture dans ses oeuvres. . À douze ans, Amélie a le sentiment de subir une véritable chute. La perte de l’enfance, de son corps d’enfant, est extrêmement énible pour elle. Elle voudrait prolonger cette période. . À onze ans, elle saute une classe. Après cela, elle deviendra graduellement une étudiante moyenne sauf en langues où elle excelle. . Elle va se jeter dans la lecture de l’Ancien testament.

Dans ses romans, elle établit à de nombreuses reprises une parodie humoristique du récit biblique qui, pour elle, est un mythe Le mythe de la chute (Genèse : Adam et Ève à cause de le PAGFd0F11 biblique qui, pour elle, est un mythe. Le mythe de la chute (Genèse : Adam et Ève à cause de leur péché doivent vivre avec leur honte. Ils sont chassés du jardin, eviennent mortels, souffrent) est transposé dans la vie de chacun de ses personnages. Chacun se trouve obsédé par la théologie de la faute et du salut. Chaque vie se trouve coupée en deux, entre un temps d’innocence et un temps de culpabilité.

L’exil n’est pas géographique mais symbolique : c’est l’exil de l’enfance. Par contre, elle rejette la notion de péché, elle est contre la théologie de la faute. Pour Nothomb, il n’y a pas de déterminisme : l’individu n’est victime que d’accidents qu’il a le pouvoir de surmonter, car il possède aussi son destin entre ses mains. Ses personnages perdent leur innocence, mais ils n’ont as commis de péché. Dans ses livres, c’est souvent la femme qui amène la connaissance, la vérité et la justice. Ève a eu le courage d’aller vers la connaissance et en a été punie. Adam l’a bêtement suivie. À l’adolescence, elle voudrait être Dieu pour être maître du temps et conserver son enfance. . À douze ans, un sentiment de culpabilité s’abat sur elle sans qu’elle sache pourquoi. Elle dit qu’un ennemi intérieur est né en elle. Elle commence à faire de l’insomnie chronique. Elle a un tribunal interne. Elle s’auta-accuse. Elle devient son propre bourreau. Deux voix s’affrontent dans sa tête : une l’accable et ‘autre résiste. . Dans ses romans, ses personnages sont aux prises avec un ennemi intérieur ou extérieur. Il y a souvent un duel entre deux personnages et chacun jouera le rôle de s 1 intérieur ou extérieur.

Ily a souvent un duel entre deux personnages et chacun jouera le rôle de bourreau. Il semble que nombre de personnages notombiens succombent parce qu’ils ont « mangé » la parole de leur adversaire, parole poison. Cest par le langage que la perversion et le mal se fortifient et pénètrent dans l’intimité des personnages. . Pour Nothomb, dépasser le stade de la puberté signifie entrer ans le mensonge et l’imposture, car la vérité et l’authenticité appartiennent seulement à l’enfance. Les héros de Nothomb subissent une expérience concentrationnaire à cause de leur réclusion dans un espace clos devenu infernal. ? l’adolescence, elle lit tout ce qui traite des camps de concentration. Ses personnages sont souvent brutalement isolés parce qu’ils perdent leur famille ou parce qu’ils sont exclus par celle-ci. Leur espace paradisiaque devient un espace de concentration qui se transforme en espace d’extermination. Les héros se trouvent dans un univers carcéral extrême sous l’emprise d’un bourreau otalltaire qui provoque leur destruction mentale ou physique. À treize ans, Amélie refuse son corps adulte et sexué, signe de féminité. Son corps devient un objet de dégoût.

Elle s’assimile à un monstre. Elle ne maîtrise plus son corps, elle le considère comme impur. On retrouve la laideur des corps dans son oeuvre. Adulte, elle garde une image très négative de son corps. . Amélie a un gros appétit. Elle ressent ses premiers malaises face à la nourriture. La nourriture est culpabillsante (des gens n’en ont pas, elle déteste son corps). La nourriture devient un in 6 1 ourriture est culpabilisante (des gens n’en ont pas, elle déteste son corps). La nourriture devient un instrument de punition. Elle mange des aliments avariés.

Manger, c’était le diable, c’était mal. ly a récurrence de la figure obèse dans son oeuvre. . À treize ans et demi, elle trouve une solution radicale pour reprendre le contrôle de son corps : l’anorexie. L’anorexie détruit le corps, laisse toute la place à l’esprit. . Dans ses romans, les troubles alimentaires sont très présents. Plusieurs de ses personnages veulent annuler les effets de la puberté sur leur corps pour retrouver un corps d’enfant idéalisé, sexué, impubère et mince. . Amélie veut maîtriser le temps. Elle décide de cultiver sa mémoire.

Chaque nuit, elle doit se rappeler absolument tout ce qui lui est arrivé chaque jour. Elle développe une maladie qu’on appelle ‘hypermnésie (exaltation pathologique de la mémoire) . À quinze ans, elle vit une année plus heureuse. Elle découvre Antigone et le jansenisme. C’est la pureté, la recherche de la perfection dans le jansénisme qui la frappe. . Elle a l’impression d’être un esprit pur voué aux lettres. Elle apprend le grec, le latin, les mythes. À seize ans, elle parle le latin, ce qui n’est pas normal. Pour elle, le plaisir provient de la vie intellectuelle, des livres, des mots qu’elle absorbe. Elle a toujours froid (sauf quand elle prend un bain chaud ou qu’elle fait de l’exercice). Le froid est une douleur reliée ? l’anorexie. Le froid est un thème qui apparaît dans certaines de ses oeuvres. PAGF70F11 apparaît dans certaines de ses oeuvres. . Son obsession de la pureté du corps grandit. Elle se prescrit des rites de purification en plus de refuser la nourriture. À l’adolescence, on recherche le désir d’autrui- Elle, elle n’en veut pas. L’anorexie fait qu’on ne la désire pas, qu’on la regarde comme une petite fille. Par l’anorexie, elle a tenté de se réapproprier son corps, mais c’est un échec. Dans ses romans, la honte provient de l’impossibilité de se conformer à l’image que les autres attendent de soi ou de celle qu’on s’était prescrite. . Aujourd’hui, elle a retrouvé un certain équilibre alimentaire elle mange une fois par jour, le soir. Elle a conservé un rapport singulier à la nourriture. Son attrait pour la décomposition du corps s’est déplacé sur celle des aliments. Elle aime les fruits pourris. Elle les trouve beaux. Elle a appris à trouver la laideur belle. une grande dualité thématique dans son oeuvre réside dans a confrontation de la beauté et de la laideur (personnages).

La beauté peut être une vertu ou un vice. La laideur n’est pas nécessairement le mal. Elle valorise parfois le monstrueux. Mais elle se maintient dans un paradoxe : elle dénonce Pimportance du physique tout en louant la beauté mince et pure de ses héroïnes. . Elle fréquente l’université de Bruxelles. Elle étudie en philologie romane : elle fait de la stylistique, de ‘étymologie, de la théorie de la littérature, de la linguistique, du latin, du grec, de l’histoire, de la philosophie. . Son isolement s’accroit. PAGF 11 pas à s’intégrer. Elle fait