Aichour

essay A

Aichour-Gillot Merwan Sommaire Introduction 1 La Birmanie, un pa a) Rappel historique LI Histoire —Groupe 1 Dossier Géopolltique • Les Rohingyas une minorité persécutée or 16 Sni* to View lexe b) Une composition ethnique très diverse c) La minorité Rohingyas 2. La persécution des Rohingyas a) La montée du nationalisme bouddhiste b) Les Rohingyas, minorité persécuté c) La communauté internationale : un espoir ? irman D. Quant à Aung San Suu Kyi lauréate du prix Nobel de la paix en 1991 appelle du bout des lèvres à la « Réconciliation nationale Mals aujourd’hui, dans un monde mondialisé, interconnecté e toute part et où les informations circule de manière quasi- instantané le nombre de personne connaissant la situation de la minorité Rohingya est famélique et ce malgré l’extrême précarité de leur situation.

De ce fait, ce sujet est pour moi de par sa non- médiatisation quasi-absolue et de sa situation alarmante présente un intérêt considérable à l’heure où l’an préfère s’intéresser a la montée d’une minorité de « fondamentalistes musulmans Les Rohingyas ne sont pourtant pas le seul point d’ombre en Blrmanle. pays longtemps sous dictature militalre, il présente ne diversité aussi complexe qu’importante.

C’est pourquoi nous allons nous demander en quoi le problème Rohinya est le reflet d’une Birmanie pluriculturelle, quels en sont ses origines ses source, sa réalité mais également quels perspectives d’avenir s’offrent à eux. 1 . La Birmanie, un pays aussi divers que complexe La Birmanie n’a pas toujours été le pays indépendant que l’on connaît aujourd’hui. Elle a acquis l’indépendance en janvier 1948 au terme d’un siècle de colonisation britannique.

En effet ces derniers se sont emparés de la Birmanie au terme de 3 guerres coloniales : 1824-1826 / 1852-1853 / 1885. Elles ont mis fin à la monarchie locale de la dynastie Kobaung. Durant l’occupation et à la fin du XIXème la Birmanie connait un boom économique et devient le premier exportateur de riz au monde amorçant une importation massives de travailleurs Indiens (fonctionnaires / soldats / petits com 16 une importation massives de travailleurs Indiens (fonctionnaires / soldats / petits commerçants etc.. . Cela est le témoignage est des changements structurels économiques et sociaux dans le pays. La Birmanie joue alors le rôle d’Etat tampon avec la Chine et l’Indochine Française. En 1886, la Birmanie est intégrée aux Indes Britanniques. C’est le début de la politique de division régulièrement appliqué afin d’apposer leur domination sur les colonies le « diviser pour régner » est alors en place. Ces derniers privilégient les minorités au détriment de la majorité.

Par exemple on s’emploie à ne recruter que des minorités locales dans l’armée en excluant la majorité birmane. La Birmanie ici en bleu dans les Indes Britanniques En conséquence, l’intégration aux Indes Brltanniques amène, début nème, l’avènement de mouvements indépendantistes birmans. On constate alors un certain amalgame entre bouddhisme et nationalisme car la possession d’un territoire national propre permettrait la mise en place d’un pouvoir religieux bouddhiste et la libre pratique de son culte.

La constitution de ce groupe est notamment composée d’une jeune élite birmane ayant fait ses études à l’étranger et notamment à Londres. Ils sont les précurseurs d’une révolte paysanne bouddhiste dirigée par le moine Saya San mais qui fût durement réprimée par les autorités coloniales, il sera exécuté l’année suivante. A la fin de l’année 1937, la Birmanie est séparée de l’Inde mais este toujours sous autorité brittannique bien que possédant des prérogatives importante, elle devient une colonie assez autonome.

Cela n’empêche as en arallèle, le développement d’un mouvement nationali ndestin incarné PAGF 3 OF n’empêche pas, en parallèle, le développement d’un mouvement nationaliste birman clandestin Incarné par la figure de Thakin Aung San sous le crédo « l’unité dans la diversité » Thaking Aung San Durant la seconde guerre mondiale, l’armée de libération Birmane dirigée par Thakin Aung San s’allie avec le Japon afin de repousser les britannique et obtenir leur indépendance.

Des minorités birmanes comme les Rohingyas restent cependant du côté britannique ce qui a pour effet d’être pris en grippe par le reste de la population. La dure occupation japonaise a pour effet d’un retournement de l’ALB vers les alliés afin de repousser cette fois- ci les japonais qui se rendent après une défaite cuisante en août 1945 à Rangoon. Une indépendance douloureuse Au terme de négociations difficiles marquées notamment par des grèves nationales paralysant le pays, la Birmanie parvient à obtenir son indépendance le 4 janvier 1948 malgré la mort d’Aung-San l’année précédente.

La Birmanie va vire des premières années difficiles du fait d’insurrections de minorités qui n’ont pas été consultées concernant leur participation ou non à l’édification d’un état birman : notamment de l’Union nationale Karen. De plus le partl communiste birman se laisser aller à des insurrections également qui seront bien contenus par le pouvoir en place donnant une importance considérable à l’armée. En 1962, le Général Ne-Win prends le pouvoir par l’intermédiaire d’un coup d’état militaire c’est le début de réformes bouddhiste et socialistes forcées.

En 1988 un mouvement démocratique voit le jour et manque de renverser le pouvoir en place, il est durement réprimé et Ne-Win démissionne au profit de Show Maung c’est le début 6 place, il est durement réprimé et Ne-Win démissionne au profit de Show Maung c’est le début de la dictature de la junte militaire. L’année suivant la Birmanie est renommée « Union de Myanmar » nom jugé moins restrictif car la Blrmanie ne représentait, en tant que nom, que l’ethnie majoritaire à savoir les birmans.

La junte intensifie par ailleurs ses relations avec la république populaire de Chine et l’intensité de la domination armée. En 1990, le parti d’Aung Saung Suu Kyi la LND (Ligue nationale pour la démocratie) fille d’Aung San, est élu par la voix démocratique à 90% des voix mais l’élection est invalidée par la junte militaire. Elle reçoit le prix Nobel de la paix Vannée suivante. En 2008, la junte militaire adopte constitution censée amenée le pays vers une « démocratie disciplinée un parlement est élu en 2010 malgré que les élections soient considérées comme truqués par la communauté internationale.

En 2011 Thein Sein ancien militaire et politique est élu le 4 février au poste de président de a république, c’est le début d’une timide démocratisation et d’une libéralisation économique. La censure est moins présente et un timide regain des négociations avec les minorités. Le 2 avril 2012 Aung San Suu Kyi est élue député. b) La Blrmanie ethnique La Birmanie est l’un des pays le plus divers au monde en ce qui concerne la composition de ses minorités. Forte de près de 55M d’habitants elle est composée de 7 régions administratives subdivisés en villages ainsi qu’en communes de district.

Aussi, la carte ci-dessus représente les ethnies les plus représentées ans le pays mais en globalité ce dernier comporte plus de 130 ethniques reconnues. Les minorités birmanes représent PAGF s 6 mais en globalité ce dernier comporte plus de 130 ethniques reconnues. Les minorités birmanes représentent à elles-seuls près d’un tiers de la population Les prlncpales ethnies : Birmans : de la population, essentiellement composée de propriétaire terriens, possèdent le pouvoir politique et sont essentiellement bouddhistes.

Shans : 11 % de la population, portent des turbans, cultivent notamment des fruits et sont pour la plupart animistes Arakanais : habitent l’Etat d’Arakan à l’Ouest du pays, ouddhistes theravadas parlant des langues sino-tibétaines Karens : 5% groupes hétéroclites regroupant beaucoup de sous- tribus et dialectes proches les uns des autres Les Môns : d’influence indienne, ce sont les relais entre la tradition indienne et la tradition bouddhiste.

Les kachins : 2. 5%, ils habitent l’extrême-nord du pays et sont essentiellement des populations agricoles Rohingyas : 0. 5% ce sont des musulmans concentrés dans l’Etat d’Arakan Quant aux religions il existe également une diversité importante : Bouddhisme : 89% Christianisme : Islam (sunnite) : Hindouisme : 0. 5% Animisme : 0. 3% Il faut cependant prendre avec précautions les chiffres citées car provenant d’un gouvernement autoritaire pratiquant la censure.

Alnsi les dirlgeants musulmans revendiquent une présence d’environ de la population étant musulmane. D’après certains ouvrages il est également relaté que les Birmans ne représenterait « que » 70% de la population donnant lieu à des cartes de cet ordre : 6 6 petite minorité birmane ne représentant qu’environ 0. 5% de la population totale soit un totale d’environ 900 000 personnes. Ils habitent principalement l’état d’Arakan à l’Ouest du pays. Concernant les origines de ces derniers, les opinons divergent.

Deux versions sont avancées, l’une par Rohingyas et l’autre par la majorité birmane et le pouvoir en place. Pour les Rohingyas eux-mêmes, ce sont des descendants d’Arabes, Persans, Yéménites, Indiens et Bengalis et ont habités l’état d’Arakan avant le dixième siècle avançant les travaux d’historiens. Avant d’être musulmans ils furent bouddhistes ou hindouiste et le passage à l’Islam s’est fait par le métissage entre les marchands arabes et les femmes locales.

Il se désigne donc comme en partie descendants de ces derniers. Concernant les irmans, ils affirme le fait qu’ils sont entrés dans la région puis en son devenu dominant soulignant leur identité bouddhiste et le fait qu’on les appelles « Rakhine Il se désigne comme autochtone de la région d’Arakan. Quant à la période coloniale, ils sont citoyens Birmans avec les droits que cela implique. Ils affirment qu’ils ont participés à la guerre d’indépendance pour extraire le pays sous domination brittonique.

De ce fait, ils ont conservés leur droit après 1948 jusqu’en 1982. Ils revendiquent même des Rohingyas qul furent haut-placés dans l’échiquier politique au ministère de la santé : Mr Sultan Mahmood. Pour les Birmans, il n’en n’est rien de Pidentité autochtone des Rohingyas. Il les désigne comme des parasites étant venus durant la colonisation britannique, des étrangers ne parlant pas la même langue. Identifiés au socle identitaire bengali ils n’appartiennent donc pas à celui 7 6 pas la même langue.

Identifiés au socle identitaire bengali ils n’appartiennent donc pas à celui dit « birman Ils seraient venus au pays afin de leur voler leurs emplois. Ils sont également désignés comme étant une des causes de pinstabilité du pays. De plus, le fait qu’ils n’ont pas tout de suite lutté afin ‘expulser les britanniques dans un premier temps est également avancé. D’un point de vue objectif, il apparait probable que dès la fin du XIXème des communautés musulmanes sunnites venues de la région de Ch’ttagong au Bangladesh afin de se fixer dans la région d’Arakan.

Cependant il apparait qu’au fil du temps ils ont perdus ce caractère bengali. Quant à leur langue décriée par les blrmans, il s’agit d’un dialecte bengalis issu de la réglon de Chittagong mais n’est pas intelligible par les bengalis. L’origine de ce groupe ethnique n’est pas que le seul point controversée chez es derniers, des rancœurs historiques sont également présentes. Comme souligné précédemment, les Rohingyas se sont rangés du côté britannique durant la seconde guerre mondiale tandis que les Arakanais bouddhistes luttaient aux côtés du Japon.

De 1948 à 1971 ils furent appuyés par le Pakistan Oriental, le Bangladesh actuel, dans leur lutte contre le gouvernement birman mais après 1971 date d’indépendance du Bangladesh, le gouvernement bengali se désolidarisa de ces derniers en les affublant d’être des traîtres et de « simples birmans » En effet la persécution des Rohingyas est dû à l’éclatement d’un ationalisme bouddhiste qui possède des origines dans Ihistoire du pays. Tout d’abord la politique britannique du « diviser po des origines dans l’histoire du pays.

Tout d’abord la politique britannique du « diviser pour mieux régner » est l’amorcement de mouvements indépendantistes birmans mais aussl le début d’une rancœur envers les minorités alors vu comme « traitre à la nation Comme toujours lorsqu’ils ont colonisés un territoire, les minorités sont soutenues par l’autorité coloniale britanniques aux dépends de la majorité aussi ecrasante soit-elle. La période coloniale est vue comme ne humiliation de par la perte d’une intégrité territoriale et le fait d’être assimilé aux Indes Britanniques fin XIXème.

Il s’en suit alors une réponse coloniale radicale birmane qui développent une vision raciale de la nation très éloigné du « vouloir vivre ensemble » ou encore de « l’unité dans la diversité » d’Aung San . Ainsi il est courant de voir des stigmatisations à l’encontre des non-indigènes conduisant à leur rejet de la société. Le développement de ce nationalisme bouddhiste fût encouragé par des politiques de « birmanisations » du pays. En outre, durant a brève période démocratique du pays le 1er ministre U Nu en fonction de 1948 à 1956 prône l’unité nationale en mettant en avant le bouddhisme en tant que religion d’Etat.

Durant la même période le gouvernement cherche aussi à étouffer les velléités séparatistes des minorités Karens par exemple . Ce n’est pas non plus l’adoption d’une constitution ouvrant la voie à une « démocratie disciplinée » en 2008 et la fin progressive de la domination de la junte militaire qui arrange la situation. Ainsi, la vague d’amnistie d’extrémistes-bouddhistes en 2010 n’a pas arrangé la situation. Elle a permis la libération d’Ashin Wirathu le leader actuel du bouddhist PAGF 16 pas arrangé la situation.

Elle a permis la libération d’Ashin Wirathu le leader actuel du bouddhiste extrémiste en Birmanie. Figure : Ashin Wirathu en une du Tlme Il fût notamment condamné en 2003 pour incitation à la haine ? 25 ans de prison. Il prône le boycott des commerces musulmans et l’interdiction des mariages inter-religieux « Commercez seulement avec ceux de votre espèce : ceux de même race et de même foi », « Ne laissez pas votre argent aller à l’ennemi » déclare-t-il. Il est le leader du mouvement 969, chiffre reprenant es préceptes important du bouddhisme, afin d’y défendre sa cause.

Ils insistent sur le fait que leur « leur race et leur religion » progresse, et que celle-ci veut « détruire notre religion » (la religion bouddhiste). Cependant il décline toute responsabilité concernant les persécutions envers les Rohingyas et plus largement contre les musulmans. Il désigne les Rohingyas comme étant à l’origine des conflits. Lui et son organisation est forte d’un succès important réunissant énormément d’adeptes en Birmanie. Il accuse l’organisation politique d’Aung San Suu kyi d’être l’objet ‘infiltrations musulmanes dans sa lutte pour la démocratie.

Elle est cependant restée silencieuse quant au projet de 101 sur la sauvegarde de la rage et de la religion initiée par 969. Le président actuel Thein Sein élu en 2012 déclare que les Rohingyas ne sont pas birmans et qu’ils doivent être réinstallés hors-du —pays. Selon certains observateurs, Wirathu bénéficierait de soutien dans les plus hautes sphères politiques et militaires du fait que son discours ne servirait pas la transition démocratique qui s’annonce pour la Birmanie. b) Les Rohingyas, minorité persécutée