Abrege 1

essay A

Sigmund Freud Abrégé de psychanalyse Table des matières Avant-propos 3 Avertissement 3 première partie. De la nature du psychisme 4 Chapitre l. L’appareil psychique 5 Chapitre Il. Théorie des pulsions 9 Chapitre Ill. Le développement de la fonction sexuelle 14 Chapitre IV. Les qualités psychiques 20 Chapitre V. À propos de l’interprétation du rêve 30 Deuxième partie. Le travail pratique 38 Chapitre VI. De la tec Chapitre VII. Un exe Troisième partie. Les Chapitre VIII. L’appar Chapitre IX.

Le mond Avant-propos orgg Sni* to nextÇEge 39 ytique 52 e extérieur 67 Le but de ce court travail est de rassembler les doctrines de la sychanalyse afin d’en donner un exposé, d’une façon pour ainsi dire dogmatique, et sous une forme aussi concise et aussi précise que possible. Ce faisant nous n’avons nullement cherché à gagner la confiance ni à forcer la conviction. Les enseignements de la psychanalyse résultent d’un nombre incalculable d’observations et d’expériences et quiconque n’a pas réalisé, soit sur lui-même soit sur autrui, ces observations, ne saurait porter sur elles de jugement indépendant.

Avertissement L’Abrégé de Psychanalyse, commencé en juillet 1935, est resté inachevé. L’auteur n’a pas été au-delà de la Troisieme Partie et ous ignorons quels furent ses projets relativement à la suite de ce travail. À l’inverse des autres chapitres, le troisième fut écrit en à une version ultérieure (octobre 1938). Première partie. De la nature du psychisme Chapitre l. L’appareil psychique La psychanalyse suppose un postulat fondamental qu’il appartient à la philosophie de discuter mais dont les résultats justifient la valeur.

De ce que nous appelons psychisme (ou vie psychique) deux choses nous sont connues : d’abord son organe somatique, le lieu de son action, le cerveau (ou le système nerveux), et ensuite nos actes conscients dont nous avons une onnaissance directe et que nulle description ne saurait nous faire mieux connaitre. Tout ce qui se trouve entre ces deux points extrêmes nous demeure inconnu et, s’il y avait entre eux quelque connexion, elle ne nous fournirait guère qu’une localisation précise des processus conscients sans nous permettre de les comprendre.

Nos deux hypothèses concernent ces limites ou ces débuts de notre connaissance. La première a trait à la localisation. Nous admettons que la vie psychique est la fonction d’un appareil auquel nous attribuons une étendue spatiale et que nous supposons formé de plusieurs parties. Nous nous le figurons ainsi omme une sorte de télescope, de microscope ou quelque chose de ce genre. La construction et l’achèvement d’une conception de ce genre sont une nouveauté scientifique, en dépit des tentatives du même genre qui ont déjà été faites.

Cest l’étude de l’évolution des individus qui nous a permis de connaître cet appareil psychique. Nous donnons à la plus ancienne de ces provinces ou instances psychiques le nom de ça ; son contenu comprend tout ce que l’être apporte en naissant, tout ce qui a été constitutionnellement déterminé, donc avant tout les pulsions ém OF apporte en naissant, tout ce qui a été constitutionnellement éterminé, donc avant tout les pulsions émanées de l’organisation somatique et qui trouvent dans le ça, sous des formes qui nous restent inconnues, un premier mode d’expression psychiquel.

Sous l’influence du monde extérieur réel qui nous environne, une fraction du ça subit une évolution particulière. À partir de la couche corticale originelle pourvue d’organes aptes ? percevoir les excitations ainsi qu’à se protéger contre elles, une organisation spéciale s’établit qui, dès lors, va servir d’intermédiaire entre le ça et l’extérieur. Cest à cette fraction de notre psychisme que nous donnons le nom de moi. Caractères principaux du moi. ?? par suite des relations déj? établies entre la perception sensorielle et les actions musculaires, le moi dispose du contrôle des mouvements volontaires. Il assure l’auto-conservation et, pour ce qui concerne l’extérieur, remplit sa tâche en apprenant à connaître les excitations, en accumulant (dans la mémoire) les expériences qu’elles lui fournissent, en évitant les excitations trop fortes (par la fuite), en s’accommodant des excitations modérées (par l’adaptation), enfin en arrivant à modifier, de façon appropriée et à son avantage, le monde extérieur (activité).

Au-dedans, il mène une action contre le ça en acquérant la maîtrise des exigences pulsionnelles et en décidant si celles-ci peuvent être satisfaites ou s’il convient de différer cette satisfaction jusqu’à un moment plus favorable ou encore s’il faut les étouffer tout à fait. Dans son activité le moi est guidé par la prise en considération des tensions provoquées par les excitations du dedans est guidé par la prise en considération des tensions provoquées par les excitations du dedans ou du dehors.

Un accroissement de tension provoque généralement du déplaislr, sa diminution engendre du plaisir. Toutefois le déplaisir ou le plaisir ne dépendent probablement pas du degré absolu des tensions mais plutôt du rythme des variations de ces dernières. Le moi tend vers le plaisir et cherche à éviter le déplaisir. À toute augmentation attendue, prévue, de déplaisir correspond un signal d’angoisse et ce qui déclenche ce signal, du dehors ou du dedans, s’appelle danger.

De temps en temps, le mai, brisant les liens qui l’unissent au monde extérieur, se retire dans le sommeil où il modifie notablement son organisation. L’état de sommeil permet de constater que ce mode d’organisation consiste en une certaine épartition particulière de l’énergie psychique. Durant la longue période d’enfance qu’il traverse et pendant laquelle il dépend de ses parents, l’individu en cours d’évolution voit se former, comme par une sorte de précipité, dans son moi une instance particulière par laquelle se prolonge l’influence parentale.

Cette instance, c’est le surmoi. Dans la mesure ou le surmoi se détache du moi ou s’oppose à lui, il constitue une troisième puissance dont le moi est obligé de tenir compte. Est considéré comme correct tout comportement du moi qui satisfait à la fois les exigences du ça, du surmoi et de la réalité, e qui se produit quand le moi réussit à concilier ces diverses exigences. Toujours et partout, les particularités des relations entre moi et surmoi deviennent compréhensibles si on les ramène aux relations de l’enfant avec ses parents.

Ce n 8 deviennent compréhensibles si on les ramène aux relations de l’enfant avec ses parents. Ce n’est évidemment pas la seule personnalité des parents qui agit sur l’enfant, mais transmises par eux. l’influence des traditions famillales, raciales et nationales, ainsi que les exigences du milieu social immédiat qu’ils représentent. Le surmoi d’un sujet, au cours de son évolution, se odèle aussi sur les successeurs et sur les substituts des parents, par exemple sur certains éducateurs, certains personnages qui représentent au sein de la société des idéaux respectés.

On voit qu’en dépit de leur différence fonciere, le ça et le surmoi ont un point commun, tous deux, en effet, représentant le rôle du passé, le ça, celui de « hérédité, le surmoi, celui qu’il a emprunté à autrui, tandls que le mol, lui, est surtout déterminé par ce qu’il a lul- même vécu, c’est-à-dire par l’accidentel, l’actuel. Ce schéma général d’un appareil psychique est valable aussi pour es animaux supérieurs qui ont avec l’homme une ressemblance psychique. Il convient d’admettre l’existence d’un surmoi partout où, comme chez l’homme, l’être a dû subir, dans son enfance, une assez longue dépendance.

La distinction du moi d’avec le ça est un fait indéniable. La psychologie animale ne s’est point encore appliquée ? l’intéressante étude qui lui reste offerte. Chapitre Il. Théorie des pulsions La puissance du ça traduit le but véritable de la vie organique de l’individu et tend à satisfaire des besoins innés de celui-ci. Le ça néglige la conservation de la vie comme la protection contre les dangers. Ces dernières tâches incombant au moi qui doit également découvrir le moyen le plus favor PAGF s 8 dangers.

Ces dernières tâches incombant au moi qui doit également découvrir le moyen le plus favorable et le moins périlleux d’obtenir une satisfaction, tout en tenant compte des exigences du monde extérieur. Quant au surmoi, bien qu’il représente d’autres besoins encore, sa tâche essentielle consiste toujours à refréner les satisfactions. Nous donnons aux forces qui agissent à l’arrière-plan des besoins impérieux du ça et qui représentent dans le psychisme les exigences d’ordre somatique, le nom de pulsions. Bien que constituant la cause ultime de toute activité, elles sont, par nature, conservatrices.

En effet, tout état auquel un être est un jour parvenu tend à se réinstaurer dès qu’il a été abandonné. On peut ainsi distinguer une multitude de pulsions et c’est d’ailleurs ce que l’on fait généralement. Il importe de savoir si ces nombreuses pulsions ne pourraient pas se ramener à quelques pulsions fondamentales. Nous avons appris que les pulsions peuvent changer de but (par déplacement) et aussi qu’elles sont capables de se substituer les unes aux autres, l’énergie de l’une pouvant se transférer à une autre.

Ce dernier phénomene reste encore imparfaitement expliqué. Après de longues hésitations, de longues tergiversations, nous avons résolu de n’admettre l’existence que de deux instincts fondamentaux : Éros et instinct de destruction (les instincts, opposés l’un à l’autre, de conservation de soi et de conservation de l’espèce, ainsi que ceux, également contraires, d’amour de soi et d’amour objectal, entrent encore dans le cadre de l’éros).

Le but de l’Éros est d’établir des unités toujours plus grandes afin de les conserver : en un mot, un but d 6 OF de l’Éros est d’établir des unités toujours plus grandes afin de es conserver : en un mot, un but de liaison. Le but de l’autre instinct, au contraire, est de briser tous les rapports, donc de détruire toute chose. Il nous est permis de penser de l’instinct de destruction que son but final est de ramener ce qui vit à l’état inorganique et c’est pourquoi nous l’appelons instinct de mort.

Si nous admettons que l’être vivant n’est apparu qu’après la matière inanimée et qu’il en est issu, nous devons en conclure que l’instinct de mort se conforme à la formule donnée plus haut et suivant laquelle tout, instinct tend à restaurer un état antérieur. Pour l’Éros, l’instinct d’amour, nous n’émettons pas la même formule, ce qui équivaudrait à postuler que la substance vivante, ayant d’abord constitué une unité, s’est plus tard morcelée et tend à se réunir à nouveau2. Dans les fonctions biologiques, les deux instincts fondamentaux sont antagonistes ou combinés.

C’est ainsi que l’action de manger implique la destruction d’un objet, suivie d’une assimilation de ce dernier. Quant à l’acte sexuel, c’est une agression qui tend à réaliser l’union la plus étroite. Cet accord et cet antagonisme des deux instincts fondamentaux confèrent justement aux hénomènes de la vie toute la diversité qui lui est propre. Par- delà le domaine de la vie organique, l’analogie de nos deux instincts fondamentaux aboutit à la paire contrastée : ‘attraction et la répulsion, qui domine dans le monde inorganique3.

Toute modification affectant la proportion des instincts fusionnés a les retentissements les plus évidents. un excédent d’agressivité sexuelle fait d’un amoureux un meurtrier 7 OF retentissements les plus évidents. Un excédent d’agressivité sexuelle fait d’un amoureux un meurtrier sadique, une diminution notable de cette même agressivité le rend timide ou impuissant. Il ne saurait être question de confiner chacun des deux instlncts fondamentaux dans une quelconque des régions du psychisme, car on les rencontre nécessairement partout.

Voici comment nous nous représentons l’état initial : toute l’énergie disponible de l’éros, que nous appellerons désormais libido, se trouve dans le moi-ça encore indifférencié et sert à neutraliser les tendances destructrices qui y sont également présentes (pour désigner l’énergie des instincts de destruction nous ne disposons encore d’aucun terme analogue à celui de « libido Ensuite, il devient elativement facile d’observer les vicissltudes ultérieures de la libido. En ce qui concerne l’instinct de destruction, cette observation est plus malaisée.

Aussi longtemps que cet instinct agit intérieurement en tant qu’instinct de mort, il reste muet et ne se manifeste à nous qu’au moment où, en tant qu’instinct de destruction, il se tourne vers l’exterieur. Cette diversion semble indispensable à la conservation de l’individu et c’est le système musculaire qui s’y emploie. À l’époque où s’instaure le surmoi, des accumulations considérables de l’instinct d’agression se trouvent fixées à l’intérieur du mol et agissent à la façon d’auto-destructeur.

Cest là l’un des dangers qui menacent la salubrité du psychisme et auxquels l’homme s’expose quand il s’engage dans la voie de la civilisation. Refréner son agressivité, en effet, est en général malsain et pathogène. On observe souvent la trans agressivité, en effet, est en général malsain et pathogène. On observe souvent la transformation d’une agressivité entravée en autodestruction chez un sujet qui retourne son agression contre lui-même, par exemple en s’arrachant les cheveux dans un accès de colère ou en se labourant la figure avec ses poings.

Cet individu aurait certainement préféré infliger ce traitement ? autrui. Une fraction d’auto-destruction demeure en tous les cas à l’intérieur de l’individu jusqu’au moment où elle réussit enfin à le tuer, pas avant, peut-être, que sa libido soit entièrement épuisée ou désavantageusement fixée. Il nous est ainsi permis de supposer que l’individu meurt de ses conflits internes, tandis que l’espèce, au contraire, succombe après une lutte malheureuse contre le monde extérieur, lorsque ce dernier se modifie de telle façon que les adaptations acquises ne suffisent plus.

Il est difficile de décrire le comportement de la libido dans le ça et dans le surmoi. Tout ce que nous savons concerne le moi ou s’accumule, dès le début, toute la part disponible de libido. C’est à cet état de choses que nous donnons le nom de narcissisme primaire absolu. Il persiste jusqu’au moment où le moi commence à investir libidinalement ses représentations objectales, à transformer en libido objectale la libido narcissique.

Durant toute la vie, le moi demeure le grand réservoir d’où les investissements libidinaux partent vers les objets et où aussi ils sont ramenés, à la manière dune masse protoplasmique ui pousse ou retire ses pseudopodes. C’est seulement dans la plénitude des états amoureux que la majeure partie de la libido se trouve transférée à l’objet et que ce PAGF 8 états amoureux que la majeure partie de la libido se trouve transférée à l’objet et que ce dernier prend, dans une certaine mesure, la place du moi.

Un autre caractère important de la libido, c’est sa mobilité, c’est-à-dire l’alsance avec laquelle elle passe d’un objet à un autre. Au contraire, on dit qu’il y a fixation de la libido quand elle s’attache, parfois pour toute la vie, ? certains objets particuliers. Il est indéniable que la libido a des sources somatiques, qu’elle se répand dans le moi à partir de divers organes et endroits du corps.

Cest ce qui apparaît le plus nettement en cet élément de la libido que, d’après son but pulsionnel, on appelle excitation sexuelle. On donne le nom de zones érogènes aux parties du corps d’où part prlncpalement cette libido, mais, à dire vrai, le corps tout entier constitue une zone érogène. Ce qui nous a surtout permis de connaître l’Éros et, partant, son représentant la Libido, c’est l’étude de la fonction sexuelle qui, pour le public sinon dans nos théories scientifiques, se confond avec ‘Éros.

Nous avons pu nous rendre compte de la manière dont la tendance sexuelle, qui joue un tel rôle dans notre vie, se développe peu à peu à partir de plusieurs pulsions partielles qui représentent certaines zones érogènes particulières. Chapitre Ill. Le développement de la fonction sexuelle Suivant l’opinion la plus généralement répandue, la sexualité humaine tend essentiellement à mettre en contact les organes génitaux de deux individus de sexe différent. Les baisers, le fait de regarder, de toucher, le corps du partenaire, sont considérés comme des manifestations accessoires, des actes préliminaires. La tend