La place de la fonction logistique dans les organisations
ZARA est un exemple actuel de l’importance de la place de la fonction logistique, du niveau auquel elle peut se situer, de son rôle, dans les organisations La logistique peut être définie comme l’activité qui cherche maitriser les flux physiques d’une entité, ainsi que les données informatives ou financières liées, afin de mettre à disposition et de gérer des essources correspondant aux besoins. Il s’agit par conséquent d’optimiser la gestion des moyens dans les organisations. La fonction logistique a évolué de son « ère militaire » à sa place stratégique contemporaine.
Il serait judicieux de discerner les différentes étapes de son « histoire » et les « révolutions » occasionnées sur l’organisation des structures. En outre, selon le type d’organisation, sa taille, son activité, etc. la fonction logistique ne sera pas perçue de la même manière ni mise en œuvre de façon identique. Dans les entreprises privées dont l’objectif économique principal st le profit, nous pouvons distingue les TPE (Très Petites Entreprises), les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et les firmes de grande taille.
Dans une TPE, la logistique n’est pas vraiment formalisée. Par contre, dans les grandes entreprises internationales, dans les domaines de l’aéronautique, de l’automobile ou de la grande distribution par exemple, un certain niveau de maturité doit être atteint au niveau de la logistique. Les associations à but non lucratif ou les ONG (Organisations Non Gouvernementales) peuvent avoir une vision de la fonction logistique différente de celle des rganisations citées précédemment puisqu’elles ne sont pas mues par des intérêts purement financiers.
Par ailleurs, les collectivités territoriales, les administrations publiques, les organisations étatiques, gèrent essentiellement la fonction logistique par rapport aux paramètres liés à leur activité. Ainsi par exemple, l’Éducation Nationale n’accordera sans doute pas la même importance à la fonction logistique que celle concédée par la fonction publique hospitalière où les enjeux de santé publique sont majeurs 2 maJeurs. La fonction logistique ne sera pas similaire non plus selon les ttentes des différentes parties prenantes concernées.
Avec des clients plus exigeants, impatients, infidèles, etc. et des cycles de vie de produits raccourcis, la gestion de la fonction logistique, notamment des délais de livraison avec les flux en aval, devient un des principaux enjeux de la profitabilité. Avec des fournisseurs qui sont le point de départ de la chaîne logistique, les approvisionnements sont à gérer en amont de manière précise. Les sous-traitants auxquels l’organisation peut faire appel ne doivent pas être négligés. Cintérêt croissant pour le développement durable et les soucis nvironnementaux doivent aussi être pris en considération.
L’État et sa réglementation, à défaut d’inciter consommateurs et industriels réduire leur empreinte carbone, contribue au financement de ses interventions en faveur de l’Écologie via des taxes spécifiques. Les salariés devront être intégrés, et motivés, à tous les niveaux de l’organisation car en interne les flux physiques, comme les non tangibles, vont transiter. Enfin, si nous reprenons la définition de la logistique mentionnée plus avant, nous pouvons remarquer que l’atteinte d’objectifs, donc parvenir à des résultats, est ynonyme d’efficacité.
D’autre part, l’optimisation de la gestion des moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs implique une économie des ressources, donc la notion d’efficience. L’association de l’efficacité et de l’efficience nous conduit 3 ressources, donc la notion d’efficience. L’association de refficacité et de l’efficience nous conduit logiquement au concept de performance. Celui-ci a profondément évolué sous l’impulsion conjointe d’une concurrence de plus en plus difficile, de consommateurs de plus en plus volatiles et d’investisseurs de plus en plus exigeants.
Il serait très intéressant d’analyser toutes les dimensions liées à la fonction logistique dans les organisations aujourd’hui. C’est toutefois un projet ambitieux pour la durée limitée dont nous disposons pour traiter le sujet. Tentons par conséquent de comprendre en quoi la fonction logistique peut-elle être un levier de la performance dans les organisations ? Dans un premier temps, nous envisagerons l’aspect temporel de la fonction logistique et comment son évolution, liée à l’environnement économique et sociétal, l’a amenée à occuper une place prépondérante dans les organisations aujourd’hui.
Dans un second temps, nous aborderons les axes de la performance liés à la fonction logistique dans les organisations aujourd’hui, véritable avantage concurrentiel et facteur clé de succès. 1/ La place de la fonction logistique, vecteur de performance, dans les organisations d’hier à aujourd’hui A- Les évolutions majeures de la fonction logistique ly a une vingtaine d’années, la fonction logistique était une fonction encore méconnue et peu développée dans les organisations.
La fonction logistique a évolué d’une « ère militaire » à un 4 La fonction logistique est issue d’origines militaires avec les ampagnes napoléoniennes du XIXème siècle. Dans ce domaine militaire, il s’agissait d’intendance. La fonction logistique était l’organisation du ravitaillement, des moyens de transport et du logement, des troupes armées afin qu’elles puissent conserver leurs capacités opérationnelles dans la durée, c’est-à- dire être performantes, les guerres pouvant parfois être très longues…
La seconde guerre mondiale (1939-1945) a vu l’émergence d’une recherche opérationnelle, d’une logistique plus « savante » Dans les années 60, dans l’industrie, apparait le concept de LCC (Life Cycle Cost) dans lequel sont ris en compte tous les coûts liés au cycle de vie d’un produit, bien ou service, d’une structure ou d’un système : coûts d’exploitation, d’entretien, de fabrication, de réparation, de recyclage, etc. Du prix d’achat à la destruction, un coût de possession global est établi.
La fonction logistique entre dans une véritable révolution. La division et la spécialisation des tâches par « métiers » illustre la fragmentation taylorienne qui intègre toutes les étapes de la fonction logistique de l’époque : des prévisions, approvisionnements auprès des fournisseurs, planification, estion des stocks de production, jusqu’au stockage des produits finis, traitement des commandes, planning de distribution, transport et expédition aux clients, en passant par la manutention, l’entreposage et l’emballage.
Le but final étant la performance à tous les niveaux. Néanmoins, disjoindre toutes les étapes de la fonction logistique ainsi, en opérations élé S niveaux. Néanmoins, disjoindre toutes les étapes de la fonction logistique ainsi, en opérations élémentaires, n’était sans doute pas le meilleur moyen. Une unicité devait être trouvée. Dans les années 80, le toyotisme met en œuvre le juste à temps cause de nouvelles contraintes. La logistique devient un concept transversal qui met en étroite relation les différents services de l’entreprise.
Au sein de Pentreprise, par exemple, la logistique peut être appréhendée à travers trois groupes d’activités distinctes : logistique purement industrielle, de stockage ou de distribution. Colin, Mathé et Tixier (1981) distinguent la logistique de produit (toutes les phases du cycle de production sont concernées depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’au stockage dans les magasins) de la logistique de soutien qui intervient à partir de la ente des produits. Il s’agit d’être performant déjà bien avant la conception du produit et aussi jusqu’à sa maintenance via le service après-vente.
Avec l’essor des NTIC (Nouvelles Technologies de L’information et de la Communication), à partir des années 90, la logistique se globalise en plus d’être transversale. Le concept de Supply Chain apparaît. Le client est placé au centre des stratégies des entreprises. Les enjeux de la supply chain se situent à trois niveaux : améliorer le service client, réduire les coûts (des stocks notamment) et augmenter la rentabilité de son outil de production et de istribution. Être plus efficace et plus efficient, c’est être plus performant.
La VPC (Vente par Correspondance) a une activité qui l’oblige être plus performant. La VPC (Vente par Correspondance) a une activité qui l’oblige à cette dimension de maîtrise de la logistique. L’exemple de la livraison en 48 heures chrono de La Redoute a été, en son temps, un élément de performance qui a assuré la pérennité de l’entreprise. La fonction logistique prend alors véritablement son envol puisque la supply chain a été un facteur de transformation et de décloisonnement de rentreprise loin de la ision segmentée de Taylor.
L’ensemble de l’organisation de l’entreprise doit toutefois être reconfiguré. Cette notion de reengenering mise en avant par M. Hammer et J. Champy permet d’améliorer radicalement la compétitivité de l’entreprise. Cette réorganisation doit s’effectuer par la recherche de la satisfaction du client à tous les niveaux de l’entreprise. Le Supply Chain Management tend à devenir un outil de management global. La fonction logistique devient globale pour améliorer la performance. Tous les flux sont gérés des fournisseurs initiaux aux clients finaux.
D’un simple outil d’intendance « guerrier », la fonction logistique est devenue, au fil du temps, l’un des premiers vecteurs de performance de l’entreprise. Son rôle est donc désormais central. B- La logistique, de la simple fonction d’exécution à une place stratégique Située à l’interface des relations avec les clients, offrant un levier très important pour améliorer les processus d’approvisionnements, la fonction logistique occupe aujourd’hui une place stratégique qui révolutionne Porganisation même de l’entreprise. our poursuivre une politique de réduction des coûts, d’amél ‘organisation même de l’entreprise. Pour poursuivre une politique de réduction des coûts, d’amélioration des délais, d’augmentation de la qualité, et pour mettre en place un suivi fiable des marchandises via la traçabilité, l’entreprise doit développer sa fonction logistique. Les exigences de l’environnement concurrentiel implique parfois de révolutionner l’organisation de l’entreprise. La structure change de forme pour répondre aux besoins de l’entreprise et aux exigences de son environnement comme l’avait évoqué H.
Mintzberg. Du pilotage des flux physiques à court erme, en passant par la fonction tactique de planification moyen terme, jusqu’à sa dimension stratégique d’intégration et d’optimisation des flux, la fonction logistique est au cœur des préoccupations des organisations d’auourd’hui. La logistique est un enjeu de taille pour l’entreprise. Grâce à une meilleure connaissance de l’ensemble des coûts du produit, depuis l’approvisionnement jusqu’à l’après-vente, l’entreprise peut mieux maîtriser les coûts.
Chez Bull, la mise en œuvre d’une logistique intégrée a permis d’améliorer les délais de livraison, de réduire les taux d’indisponibilité tout en iminuant les coûts. Vecteur de la performance, la fonction logistique peut permettre à l’entreprise de s’adapter plus facilement et d’être ainsi plus flexible. Grâce à une souplesse obtenue dans la distribution amont et aval, ainsi qu’une meilleure maîtrise de la gestion des transports et du stockage.
L’exemple de WalMart, deuxième entreprise mondiale en terme de chiffre d’affaires derrière Shell, illustre ceci. Wal-Mart avec u 8 entreprise mondiale en terme de chiffre d’affaires derrière Shell, illustre ceci. Wal-Mart avec un supply chain management est la première entreprise de rande distribution. La maitrise de la fonction logistique peut aussi permettre l’entreprise de se diversifier, d’élargir la gamme de ses activités, et d’être ainsi plus performante sur différents marchés.
Findus, grâce à une impeccable maitrise technologique de la chaine du froid, est parvenu à élargir son activité de producteur de crème glacée à celle d’industriel du surgelé. Certes, la maitrise a parfois ses limites comme Pa montré le scandale médiatique des lasagnes à la viande de cheval. Incontournable dans certains domaines d’activité, la fonction logistique occupe une place répondérante dans les organisations aujourd’hui.